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Traversées christiques

  • 21. Une initiation à la vie spirituelle

    Dans le combat contre Satan, la liberté se trouve aux prises avec des forces contraires qui la sollicitent : elle doit accueillir la lumière et rejeter les ténèbres. Mais, comme notre ennemi utilise le mensonge pour nous faire désirer le mal sous une apparence heureuse, un travail de discernement s’impose. L’Évangile conseille d’unir à la simplicité de la colombe la prudence du serpent, car nous risquons d’être égarés non seulement par l’attirance des choses de ce monde, mais par notre bonne volonté et notre générosité même. Ce n’est pas le courage qui a manqué aux pharisiens, mais la perspicacité. « Ils ont du zèle pour Dieu, affirme saint Paul, mais ce zèle est mal éclairé » (Rm 10,2).

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  • 20. Une initiation à la vie spirituelle

    Pour que le détachement à l’égard du travail à entreprendre et à poursuivre ne conduise pas au désintérêt, pour que la certitude de n’avoir rien fait ne mène pas au désespoir, et que, heureuse ou malheureuse, l’issue nous trouve également paisibles, il nous faut agir dans et par l’Esprit, il faut que lui seul soit notre récompense.

    Ce que notre Seigneur dit de l’aumône doit s’appliquer à toutes nos activités petites et grandes : « Pour toi, fais-tu l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le revaudra » (Mt 6,3-4).

    Non seulement nous ne devons pas agir pour être vus des autres, mais nous ne devons rien accomplir qui soit vu de nous-mêmes. Nous serons libres et passionnés à la fois lorsque notre regard ne reviendra plus sur nous, mais que, parti de l’Esprit qui nous suggère de commencer tel labeur, il ne considérera que le Seigneur, terme de toute entreprise.

    Quand seule nous intéresse l’obéissance à Dieu et qu’il est seul à étancher notre soif, nous pouvons aisément nous dépenser pour qu’il soit notre unique salaire. Lorsqu’une entreprise a été commencée, parce que l’Esprit s’est uni à nous pour nous mouvoir, on peut l’achever sans retour sur soi, car on voit l’Esprit s’avancer pour nous combler de lui seul. Notre action devient alors transparente : l’Esprit se joint à notre esprit pour produire les fruits de l’Esprit.

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  • L'Ascension, Dieu, le Ciel

    La vie chrétienne est une vie qui tend au ciel, et l’on peut dire que c’est un ciel commencé sur la terre. Pour comprendre cela il faut savoir ce que l’on met sous le nom de ciel ; il faut savoir que le ciel, en tout les sens que ce mot peut avoir dans l’ordre spirituel, c’est la demeure de Dieu.

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  • 19. Une initiation à la vie spirituelle

    Mais le combat ne s’achève pas encore, car il faut qu’apparaisse la victoire du Christ. De même que Jésus est ressuscité des morts, envoyant les siens parcourir la terre, afin d’annoncer la bonne nouvelle, ainsi faut-il qu’à l’écrasement et à l’humiliation du juste, succède une vie nouvelle qui se répande. Nous avons « porté en notre corps les souffrances de mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle. » (2 Co 4,10-11).

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  • 18. Une initiation à la vie spirituelle

    L’histoire, contée par Jésus, de l’esprit immonde expulsé et qui revient pour tenter d’emporter la place avec sept autres plus méchants que lui (cf. Mt 12,45), retrace le conflit de qui s’approche de Dieu. Selon un processus coutumier à toutes les luttes, lorsque l’un des adversaires a gagné une première bataille, l’autre redouble de vigueur pour écraser son ennemi. Ainsi en fut-il du Christ qui, lumière du monde, affronta les ténèbres à l’état pur et dut rencontrer Satan dès le commencement de son ministère, avant de le voir augmenter ses violences et son audace pendant la vie publique.

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  • 17. Une initiation à la vie spirituelle

    En cette phase présente du combat spirituel, il ne s’agit  plus seulement de reconnaître que nous sommes de la race d’Adam et de nous identifier à lui comme cause de tout le mal, selon la formule de sainte Catherine de Sienne, car c’est assumer un fait antérieur à nous, à notre nature historique ; il faut nous saisir dans notre liberté actuelle comme susceptibles de faire le mal, d’avancer consciemment et volontairement dans les ténèbres, de former le mensonge et l’hypocrisie, c’est-à-dire de nous rendre pareils à des démons.

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  • Méditation sur la prière de Jésus à Gethsémani

    Voici Jésus qui entre dans son mystère de Serviteur souffrant, identifié au Juste les psaumes (psaumes 42 et 43), qui est exclu de la présence divine et qui espère rentrer en grâce.

    « Abba, Père, tout t’es possible, éloigne de moi cette coupe ; cependant non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14,36).

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  • Psaume 21

    Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’abandonner ? 

    Le Seigneur sur sa croix a entonné ce psaume (cf. Math 27,46). Au paroxysme de sa souffrance, au sommet de son œuvre rédemptrice, ce sont ces mots-là qui, montant de la mémoire de son âme, ont porté sa souffrance, son amour, notre salut : 

     

     

     

     

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  • 16. Une initiation à la vie spirituelle

    Lorsque l’homme a compris que Dieu n’était pas l’adversaire et cherchait seulement, par son triomphe, a retrouver le visage de son Fils, il ressent un immense désir d’imiter le Christ et d’entrer dans sa victoire. Il sait qu’il n’y a pas d’autre voie pour que la bénédiction de Dieu se répande dans sa vie et dans le monde, apportant la paix et la joie qui sont les signes indubitables de son Royaume.

    Mais deux tentations se font jour : celle de confondre la victoire spirituelle avec la parfaite maîtrise de soi, celle de s’estimer déjà victorieux dans le Christ et de croire qu’une liberté totale à l’égard des choses créées est désormais possible.

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  • Psaume 94

    Ah ! si aujourd'hui !

    « Aujourd'hui ! » C'est l'heure où Dieu nous convoque, cet instant dont nul ne sait s'il sera suivi d'un autre (cf. Jc 4,14) ; c'est l'heure où Dieu peut venir, comme un « voleur », où il faut qu'il nous trouve vigilants (cf. 2 P 3,10) ; c'est l'heure où tout peut être sauvé « si nous sommes restés fermes dans notre assurance » (Héb 3,14) ; c'est l'heure où « il fait encore jour » (Jean 9,4).
    « Entrez dans mon repos » : l'Épître aux Hébreux (4,1-11) commente cette parole si pleine de douceur et d'espoir, que la liturgie des défunts orchestre longuement.
    Ce commentaire paulinien, et le grand usage familier de l'Invitatoire quotidien des Matines nous invitent à renouveler à la source de ce psaume notre courage à « veiller » pour être à notre tâche quand le Maître viendra, en serviteurs obéissants (cf. Luc 12, 42 sq.)
    Gloire à Dieu, Tout-Puissant créateur du monde :

     

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  • 15. Une initiation à la vie spirituelle

    En vertu de la liberté réelle dont il jouit, l’homme peut se servir des dons de Dieu sans tenir compte de celui-ci. Mais, pétries à nouveau selon des projets orgueilleux, les choses de ce monde demeurent des créatures. Des lois immuables, qui se réfèrent au Créateur, sont inscrites en elles, et on ne saurait mépriser indéfiniment leur destination sans les détruire et sans que cette destruction atteigne l’homme qui en est l’auteur. Nous pouvons quelque temps nous mouvoir dans le monde en ignorant Dieu, mais, un jour, nous serons obligés de le reconnaître, lorsque les choses se révolteront contre nous. Voyant l’hostilité des créatures à notre égard, nous estimons que le Créateur est pour nous un ennemi, alors que c’est nous qui avons manqué d’intelligence et qui n’avons point voulu demander au Donateur comment il fallait se servir de ses dons.

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  • Psaume 93

    Justicier de la terre !

    Au cœur de ce psaume, l'éternel réveil du grand scandale d'un monde où tout se passe comme si la loi de Dieu était impuissante et l'injustice assurée du triomphe.
    Au cœur également, cette lumière de foi, cet éclair de sagesse : pense-t-on que Celui qui a créé les yeux n'est pas capable de voir !
    C'est l'appel à cette vue simple et forte qui doit inspirer une confiance inébranlable. Jésus « savait ce qui se cachait dans le cœur des hommes » (Jn 2,25) et ils n'ont rien pu sur lui jusqu'à l'Heure où il lui a plu de s'offrir lui-même : « Personne ne m'enlève la vie, c'est de moi-même que je la livre » (Jn 10,18).
    Comme nous avons besoin de nous redire cela pour ne pas laisser le malaise nous envahir à nouveau !
    Le spectacle de l'injustice triomphante est insupportable à qui croit à la Loi de Dieu :

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  • 10. Conseils pour l'oraison : l'oraison un don de Dieu

    Dieu me demande de croire, je m’y efforce ; d’aider mon prochain, je m’y exerce ; d’être pur, je lutte pour y parvenir : telle est la réaction spontanée de beaucoup de chrétiens. C’est touchant, c’est preuve de bonne volonté et de générosité. Mais c’est bien simpliste, signe d’une foi encore puérile, ignorante de cette vérité présente à toutes les pages de l’Écriture, que l’homme sans le secours divin est incapable de plaire à Dieu, de répondre à son attente.

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  • Psaume 92

    Plus que la voix des eaux profondes

    Une fois de plus ce contraste, si souvent marqué et souligné dans les psaumes, qui oppose au dérisoire et pitoyable déchaînement des forces créées, la Toute-Puissance de Dieu.

    Les forces du monde : celles des éléments, celles que les hommes déclenchent à partir des éléments, ont une violence et une brutalité qui sont en fait des aveux de faiblesse.
    Le signe suprême de la puissance sans bornes de Dieu, c'est sa sérénité et sa paix.
    Que l'on goûte le calme de Jésus parlant au vent et à la tempête, à la mer en furie : « Tais-toi, silence ! " (Mc 4,39). C'est le même calme qu'on retrouve dans un cœur uni à Dieu par la foi.

     

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  • 40. Sagesse du désert - l'union avec Dieu et avec les autres

    Heureux le moine qui tient tous les hommes pour Dieu, après Dieu.
    Est moine celui qui s'estime un avec tous, par l'habitude de se voir lui-même en chacun.

    Evagre - Prières 121 et 125

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  • 39. Sagesse du désert - la paix intérieure

    Heureux le moine qui regarde le salut et le progrès de tous comme le sien propre, en toute joie.

    Evagre - Prière 122

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  • 38. Sagesse du désert - l'ange de la confiance

    Si tu pries vraiment, tu trouveras un grand sentiment de plénitude ; les anges d'escorte seront, comme Daniel, et éclaireront sur les raisons des êtres créés.

    Evagre - Prière 80

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  • Psaume 91

    Comme le cèdre du Liban 

    La liturgie nous a familiarisés avec ces deux images du palmier florissant, du cèdre majestueux et vénérable.
    Ce court poème cherche en effet dans ces images, entre autres, une manière de traduire la paisible sécurité de l'homme qui s'appuie sur la justice de Dieu et vit « dans la maison du Seigneur ».
    Tout ici est joie, allégresse.
    On éprouve le besoin de chanter en s'aidant de toutes les ressources des instruments :

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  • 37. Sagesse du désert - le silence pur

    Tiens-toi sur tes gardes, en préservant ton intelligence des concepts au moment de la prière, pour qu'elle soit ferme dans la tranquillité qui lui est propre ; alors celui qui compatit aux ignorants viendra sur toi aussi, et tu recevras un don de prière très glorieux.


    Evagre - Prière 70

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  • Psaume 90

    Il donne mission à ses anges

     

    Ce psaume est cher à la prière chrétienne : il fait partie de la prière du soir, de la toute dernière prière, celle qui précède immédiatement le sommeil et doit nous remettre paisibles " à l'ombre du Seigneur " pour ces heures de mystérieux silence de notre conscience. 

    Que craindrions-nous de cette nuit toujours menaçante où nous sentons rôder les ombres mauvaises ? Nous nous livrons à Dieu : 

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