Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10. Conseils pour l'oraison : l'oraison un don de Dieu

Dieu me demande de croire, je m’y efforce ; d’aider mon prochain, je m’y exerce ; d’être pur, je lutte pour y parvenir : telle est la réaction spontanée de beaucoup de chrétiens. C’est touchant, c’est preuve de bonne volonté et de générosité. Mais c’est bien simpliste, signe d’une foi encore puérile, ignorante de cette vérité présente à toutes les pages de l’Écriture, que l’homme sans le secours divin est incapable de plaire à Dieu, de répondre à son attente.

 

 

 

Croire au Christ : impossible si Dieu n’intervient pas : « nul ne vient à moi, si mon Père ne l’attire ». Aimer : impossible par soi-même ; c’est l’Esprit Saint, écrit saint Paul, qui diffuse en nos cœurs la charité. Être pur : cela aussi est à attendre du Seigneur : « Dieu, crée en moi un cœur pur » (Ps 50). Il en est de même pour la prière. Y pensez-vous ?

 Vous avez compris qu’il fallait faire place à l’oraison dans votre vie et vous vous y exercez, mais vous y réussissez mal, et alors vous vous accusez de manquer de savoir-faire, de volonté, de persévérance. N’est-ce pas plutôt de manquer d’une foi adulte que vous devriez vous reprocher ? Ne comptez-vous pas trop uniquement sur vous-même ?

Vous voulez faire oraison ? Demandez donc à Dieu la grâce de l’oraison. Hé oui ! que votre prière soit pour demander la prière.

La prière, cette flamme en nous qui monte vers Dieu, il faut la demander comme Élie appelait le feu du ciel sur le bois qu’il venait d’entasser.

Demandez avec persévérance, humilité ; impatiemment, importunément. N’oubliez pas que le Christ a fait l’éloge de l’ami importun, cet homme qui ne cède pas tant qu’il n’a pas gain de cause.

 

P. Henri Caffarel : "Présence à Dieu" cent lettres sur la prière - Editions du Feu nouveau, 1973

Les commentaires sont fermés.