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Psaume 93

Justicier de la terre !

Au cœur de ce psaume, l'éternel réveil du grand scandale d'un monde où tout se passe comme si la loi de Dieu était impuissante et l'injustice assurée du triomphe.
Au cœur également, cette lumière de foi, cet éclair de sagesse : pense-t-on que Celui qui a créé les yeux n'est pas capable de voir !
C'est l'appel à cette vue simple et forte qui doit inspirer une confiance inébranlable. Jésus « savait ce qui se cachait dans le cœur des hommes » (Jn 2,25) et ils n'ont rien pu sur lui jusqu'à l'Heure où il lui a plu de s'offrir lui-même : « Personne ne m'enlève la vie, c'est de moi-même que je la livre » (Jn 10,18).
Comme nous avons besoin de nous redire cela pour ne pas laisser le malaise nous envahir à nouveau !
Le spectacle de l'injustice triomphante est insupportable à qui croit à la Loi de Dieu :

 

 

 

Dieu qui fais justice, Seigneur,

Dieu qui fais justice, parais !

Lève-toi, juge de la terre ;

aux orgueilleux, rends ce qu'ils méritent.

 

Combien de temps les impies, Seigneur,

combien de temps vont-ils triompher ?

Ils parlent haut, ils profèrent l'insolence,

ils se vantent, tous ces malfaisants.

 

Mais la folie des hommes éclate :

 

C'est ton peuple, Seigneur, qu'ils piétinent,

et ton domaine qu'ils écrasent ;

ils massacrent la veuve et l'étranger,

ils assassinent l'orphelin.

 

Ils disent : « Le Seigneur ne voit pas,

le Dieu de Jacob ne sait pas ! »

Sachez-le, esprits vraiment stupides ;

insensés, comprendrez-vous un jour ?

 

Lui qui forma l'oreille, il n'entendrait pas ? +

il a façonné l'œil, et il ne verrait pas ?

il a puni des peuples et ne châtierait plus ?

 

Lui qui donne aux hommes la connaissance, +

il connaît les pensées de l'homme,

et qu'elles sont du vent !

 

Et cette folie les perdra : un jour la vérité se manifestera

 

Heureux l'homme que tu châties, Seigneur,

celui que tu enseignes par ta loi,

pour le garder en paix aux jours de malheur,

tandis que se creuse la fosse de l'impie.

 

Car le Seigneur ne délaisse pas son peuple,

il n'abandonne pas son domaine :

on jugera de nouveau selon la justice ;

tous les hommes droits applaudiront.

 

En attendant, le mal est là, mais Dieu aussi :

 

Qui se lèvera pour me défendre des méchants ?

Qui m'assistera face aux criminels ?

Si le Seigneur ne m'avait secouru,

j'allais habiter le silence.

 

Quand je dis : « Mon pied trébuche ! »

ton amour, Seigneur, me soutient.

Quand d'innombrables soucis m'envahissent,

tu me réconfortes et me consoles.

 

Es-tu l'allié d'un pouvoir corrompu

qui engendre la misère au mépris des lois ?

On s'attaque à la vie de l'innocent,

le juste que l'on tue est déclaré coupable.

 

Mais le Seigneur était ma forteresse,

et Dieu, le rocher de mon refuge.

Il retourne sur eux leur méfait :

pour leur malice, qu'il les réduise au silence,

      qu'il les réduise au silence, le Seigneur notre Dieu.

 

Mieux vaut se dire tout cela, laisser son âme crier sa plainte et sa confiance, pour elle et pour les autres, que de laisser l'inquiétude ronger secrètement la foi.

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