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Psautier du Cal Garonne

  • Psaume 21

    Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’abandonner ? 

    Le Seigneur sur sa croix a entonné ce psaume (cf. Math 27,46). Au paroxysme de sa souffrance, au sommet de son œuvre rédemptrice, ce sont ces mots-là qui, montant de la mémoire de son âme, ont porté sa souffrance, son amour, notre salut : 

     

     

     

     

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  • Psaume 94

    Ah ! si aujourd'hui !

    « Aujourd'hui ! » C'est l'heure où Dieu nous convoque, cet instant dont nul ne sait s'il sera suivi d'un autre (cf. Jc 4,14) ; c'est l'heure où Dieu peut venir, comme un « voleur », où il faut qu'il nous trouve vigilants (cf. 2 P 3,10) ; c'est l'heure où tout peut être sauvé « si nous sommes restés fermes dans notre assurance » (Héb 3,14) ; c'est l'heure où « il fait encore jour » (Jean 9,4).
    « Entrez dans mon repos » : l'Épître aux Hébreux (4,1-11) commente cette parole si pleine de douceur et d'espoir, que la liturgie des défunts orchestre longuement.
    Ce commentaire paulinien, et le grand usage familier de l'Invitatoire quotidien des Matines nous invitent à renouveler à la source de ce psaume notre courage à « veiller » pour être à notre tâche quand le Maître viendra, en serviteurs obéissants (cf. Luc 12, 42 sq.)
    Gloire à Dieu, Tout-Puissant créateur du monde :

     

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  • Psaume 93

    Justicier de la terre !

    Au cœur de ce psaume, l'éternel réveil du grand scandale d'un monde où tout se passe comme si la loi de Dieu était impuissante et l'injustice assurée du triomphe.
    Au cœur également, cette lumière de foi, cet éclair de sagesse : pense-t-on que Celui qui a créé les yeux n'est pas capable de voir !
    C'est l'appel à cette vue simple et forte qui doit inspirer une confiance inébranlable. Jésus « savait ce qui se cachait dans le cœur des hommes » (Jn 2,25) et ils n'ont rien pu sur lui jusqu'à l'Heure où il lui a plu de s'offrir lui-même : « Personne ne m'enlève la vie, c'est de moi-même que je la livre » (Jn 10,18).
    Comme nous avons besoin de nous redire cela pour ne pas laisser le malaise nous envahir à nouveau !
    Le spectacle de l'injustice triomphante est insupportable à qui croit à la Loi de Dieu :

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  • Psaume 92

    Plus que la voix des eaux profondes

    Une fois de plus ce contraste, si souvent marqué et souligné dans les psaumes, qui oppose au dérisoire et pitoyable déchaînement des forces créées, la Toute-Puissance de Dieu.

    Les forces du monde : celles des éléments, celles que les hommes déclenchent à partir des éléments, ont une violence et une brutalité qui sont en fait des aveux de faiblesse.
    Le signe suprême de la puissance sans bornes de Dieu, c'est sa sérénité et sa paix.
    Que l'on goûte le calme de Jésus parlant au vent et à la tempête, à la mer en furie : « Tais-toi, silence ! " (Mc 4,39). C'est le même calme qu'on retrouve dans un cœur uni à Dieu par la foi.

     

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  • Psaume 91

    Comme le cèdre du Liban 

    La liturgie nous a familiarisés avec ces deux images du palmier florissant, du cèdre majestueux et vénérable.
    Ce court poème cherche en effet dans ces images, entre autres, une manière de traduire la paisible sécurité de l'homme qui s'appuie sur la justice de Dieu et vit « dans la maison du Seigneur ».
    Tout ici est joie, allégresse.
    On éprouve le besoin de chanter en s'aidant de toutes les ressources des instruments :

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  • Psaume 90

    Il donne mission à ses anges

     

    Ce psaume est cher à la prière chrétienne : il fait partie de la prière du soir, de la toute dernière prière, celle qui précède immédiatement le sommeil et doit nous remettre paisibles " à l'ombre du Seigneur " pour ces heures de mystérieux silence de notre conscience. 

    Que craindrions-nous de cette nuit toujours menaçante où nous sentons rôder les ombres mauvaises ? Nous nous livrons à Dieu : 

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  • Psaume 89

    Comme l'herbe qui pousse

    « L'herbe des champs qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four » (Luc 12,28) : ce mot du Seigneur veut, par un a  fortiori décisif, nous faire entendre ce qu'est l'amour attentif de son Père pour nous et ce que nous valons à ses yeux.
    Tout ce psaume tourne en effet autour du sentiment angoissant et douloureux de la brièveté de l'existence. Pour l'exprimer, les comparaisons s'accumulent. Et cette angoisse s'augmente du sentiment de nos péchés qui nous ôtent le droit de vivre. Tout cela en contraste avec la calame éternité de Dieu, pour qui « mille ans sont comme un jour ».
    Ce thème, lieu commun de la pensée et de la poésie des hommes, est relevé ici précisément par le rapprochement avec l'éternité de Dieu.
    La maîtrise souveraine de Dieu sur le temps, il faut nous souvenir que saint Pierre l'a évoquée, et par les expressions mêmes de ce psaume, pour nous inviter à compter sur Dieu dont la patience est toujours faite de bonté (2 Pierre 3,8). Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus a trouvé là une source de confiance absolue.
    Disons donc ce psaume en communion avec eux :

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  • Psaume 88

    Ta bonté, Seigneur

    Ce long poème est dominé par ces tout premiers mots, ceux qu'une sainte Thérèse de l'Enfant Jésus accueillit dans son coeur très pur et qui ont germé comme une semence en elle pour donner un arbre merveilleux : " Misericordias Domini in aeternum cantabo".

    La première partie du psaume exalte le Dieu créateur qui sème les grandes œuvres  et fait partout s'épanouir le bonheur de vivre ; l'élan est magnifique : 

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  • Psaume LXXXVII (87)

    Tu ne te souviens plus

    Dieu qui connaît nos âmes a préparé pour chaque moment l'instrument de prière qui convient. Jamais nul cœur n'est privé de la grâce suffisante pour s'approcher de Dieu, pour se soulever si peu que ce soit au-dessus de sa misère, comme l'oiseau de saint François de Sales dont le vent soulève délicatement le plumage : il l'emportera tout à l'heure. 

    Une prière a beau  ne pas s'achever, elle est une prière. Montrer à Dieu son mal c'est déjà une façon  de lui dire qu'on a confiance, c'est un premier commencement de foi

    Il y a plus ici à vrai dire, mais tout reste suspendu dans une attente non expressément satisfaite : le meilleur n'est-il pas, en ce monde, dans la foi elle-même ? La réponse est là-haut. 

    Bien des malheureux dans le monde ont besoin en tout cas que les cœurs chrétiens fassent avec eux un morceau de chemin dans la prière, vers la lumière. Celui qui prie ainsi n'est pas si seul qu'il croit, puisqu'il parle à Dieu.  

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  • Psaume 86

    Cité de Dieu :

    « Sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16,18).
    Toute maternité s'efface, étant humaine, étant partielle, quelle que soit sa valeur et son prix, devant la grande, l'universelle maternité que symbolise  Sion, et qui est celle de la Sainte Église.

    Aux fonts de son Baptême ont trouvé la vie et sont nés tous ceux qui portent le nom de chrétiens et vivent de la grande espérance de la Cité glorieuse du Ciel.


    À sa table de la Cène dressée un jour par le Christ aux siens, et maintenant dressée partout où sont les successeurs des Apôtres, tous reçoivent « l'Unique Pain » qui fait de tous les hommes un seul Corps ( 1 Co 10,17). « Juif aussi bien que Grec », tous ne sont plus qu'un dans le Christ Jésus (Gal 3,28).
    Cette universelle maternité de l'Église est certainement l'un des traits les plus beaux que nous puissions admirer, aimer, sur son visage et chanter :

     

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  • Psaume 85

    Misérable et pauvre que je suis !

    Celui-là seul s'étonnera de voir tant de psaumes réservés aux pauvres et aux misérables, qui ne connaît ni le cœur du Seigneur, ni le sien propre. 

    Il ne connaît pas le cœur du Seigneur, car celui-ci nous a assez  dit où allaient ses préférences, vers qui le portaient et le mouvement de son âme et le sens même de sa mission. Ce n'est pas par hasard que la misère du monde se serrait autour de Lui et qu'Il se trouvait si habituellement le commensal des pécheurs, et qu'il rencontrait publicains et femmes de mauvaise vie. C'est pour ceux qui sont perdus qu'Il est venu (cf. Mt 18,11). 

    Il ne connaît pas son propre cœur, car celui qui prétend n'être pas  pécheur fait mentir Dieu et se ment à lui-même (cf. 1 Jn 1,6) Il ne pourrait être sauvé si le Christ n'était pas mort pour lui. 

    C'est pourquoi il faut dire et redire inlassablement des prières toutes simples, comme celle-ci, même si elles empruntent à d'autres textes, comme c'est le cas, la plupart de leurs formulations...

    Dire à Dieu qu'on a besoin de Lui : 

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  • Psaume 84

    Justice et paix s'embrassent

    Ce petit poème semble avoir été composé pour être récité à Noël. Il est tout pénétré d'attente. Il semble que les bontés de Dieu doivent encore recevoir une sorte d'achèvement. A l'horizon se profile le temps où tout sera "vie" et "joie"...

    La première page de l'Evangile de saint Jean trouve là sous forme de prière son paisible  prolongement : bien des mots de l'Evangéliste ont un écho dans ces versets. 

    L'appel au Seigneur, répandu sur des siècles, n'a pas été vain. Oui, Dieu a parlé de paix. 

    Oui, sa " Gloire " est venue sur notre terre avec le " Verbe de Dieu  (qui) s'est fait chair et a planté sa tente parmi nous… Et nous avons contemplé sa Gloire " (Jn 1,14)

    Oui, la Miséricorde et la vérité se sont rencontrées en ce " Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité " ( Jn 1,14)

    Oui, la Justice et la Paix se sont embrassées en Celui par qui nous sont venues, en place de la "Loi" de Moïse, cette " Grâce" et cette "Vérité" qui sont Jésus-Christ (Jn 1,17)

    Voici l'humble prière des siècles à laquelle nous mêlons la nôtre : 

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  • Psaume 83

    Introduction au psaume :

    Ils marchent, le coeur ardent.

    Nous marchons "vers la patrie", comme nos pères jadis, dans la foi (Hébr 13,14). « Nous savons que nous n'avons pas ici de cité définitive, nous sommes en quête de la cité future » (Hébr 13,14).
    Il y a cette ardeur joyeuse dans la marche des vieux pèlerins juifs vers Jérusalem. Il y a cette ardeur aujourd'hui dans ces mouvements de foules vers quelque lieu saint, vers quelque sanctuaire où Marie, un saint, nous aide à trouver plus facilement Dieu. La grâce du pèlerinage exprime et avive le désir de Dieu :

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  • Psaume 82

    Introduction au psaume : 

    Qu'ils reconnaissent ton nom.

    La mêlée du monde est confuse. Saint Paul y fut jadis présent du côté des persécuteurs : « J'étais alors un blasphémateur, un persécuteur, un imposteur, mais… j'agissais par ignorance, n'ayant pas encore la foi » ( Tim 1,13).
    Nous ne pouvons pas rester indifférents et neutres dans cette bataille où se joue le salut des hommes, où l'honneur de Dieu est en cause : appeler Dieu au secours avec le zèle passionné de l'amour, c'est pour nous un devoir, c'est l'Esprit qui crie en nous :

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  • Psaume 81

    Introduction au psaume :

    "Vous mourrez"

    « Ne soyez pas nombreux… à assumer l'office de docteurs, dit saint Jacques ; vous savez que nous n'en serons que plus sévèrement jugés » (Jc 3,1).
    Ceux qui ont à remplir parmi leurs frères une charge de « juges », que ce soit dans les affaires séculières ou dans le domaine plus grave où « se lient et se délient » les consciences, ne peuvent que réciter ce psaume avec émotion.
    Dieu, Juge des juges, sera sévère.
    La mise en scène, pour ce Tribunal des tribunaux, est impressionnante : c'est un réquisitoire, et un verdict.
    L'office du juge est grand, et le psaume ne craint pas d'appeler « dieux » suivant un mot que confirme notre Seigneur lui-même (Jn 10,34), ceux qui ont reçu mission en son nom :

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  • Psaume 80

    Introduction au psaume :

    Si mon peuple voulait

    Jésus nous a offert, dans l'Évangile, cet incroyable spectacle d'un Dieu implorant ses créatures et pleurant de leur folle indifférence : « Ah ! si tu avais voulu écouter, Jérusalem ! Que de fois j'ai voulu rassembler tes fils comme la poule sa couvée, et tu n'as pas voulu » (Luc 19,42 ; Mt 23,37). 

    C'est la voix de Dieu comme dans les prophètes, la voix de l'Époux méprisé par celle qui lui doit tout.

    Et c'est précisément la même voix, douce et sévère, qui s'élève ici comme une réponse à la prière, comme une promesse. Car à la prière Dieu répond toujours (Mt 7,7). Et il répond au-delà des demandes par la « fleur de froment » et le « plus pur des miels ».



     

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  • Psaume 79

    Introduction au psaume :

    Il était une vigne...

    « Un homme planta une vigne », raconte le Seigneur dans l'Évangile (Mc 12,1 sq.) ; il lui donna tous ses soins… On sait la suite, la conduite étrange et cruelle des vignerons. Et personne ne s'y trompe pas : « On avait bien compris pour qui Jésus avait dit cette parabole » (Mc 12,12).
    Cette vigne, objet de tant d'amour, c'est celle même dont Isaïe avait célébré jadis l'heureux sort (Is 5,1 sq.) : c'était Israël, choisi, aimé de Dieu ; c'est nous-mêmes…


    Comment pouvons-nous, au travers des pires épreuves, douter du Seigneur ? On n'aime pas si fort pour abandonner ensuite :

     

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  • Psaume 78

    Introduction au psaume :

    Ne te souviens plus.

    « Malheur à qui sera cause de la perte d'un seul de ces petits qui croient en moi. Il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache une meule d'âne autour du cou et qu'on le précipite dans la mer » (Mt 18,6).
    La parole du Seigneur, avec son accent inusité de violence, marquant la jalousie de l'amour divin, résonne à l'arrière-plan de ce psaume.
    Cette colère de l'Amour de Dieu est bonne à écouter, face au scandale du monde, aux persécutions dont les innocents et les justes sont si largement les victimes en ce monde pécheur. À ne jamais boire de ce vin fort, nos âmes risquent de perdre de leur fermeté et de leur espérance.
    Il faut demander à Dieu la force de regarder, c'est-à-dire de lui crier que nous n'en prenons pas notre parti. C'est le Christ qui crie en nous :

     

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  • Psaume 77

    Introduction au psaume :

    Lui cependant faisait miséricorde.


    La rencontre fortuite du numéro de ce psaume, dans le texte de la Vulgate, avec un mot de l'Évangile, impose aussitôt l'évidence que la parole de Jésus donne la clé de ce long poème, et lui confère en même temps tout son sens et toute sa grandeur.
    « Jusqu'à combien de fois doit-on pardonner ? Faut-il aller jusqu'à sept fois ? » demande Pierre, pour qui c'est aller déjà trop loin dans la générosité. « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, répond Jésus, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18,22).
    À première vue il y a une monotonie lassante dans ce récit où se succèdent identiques et se répètent les cinq temps de l'histoire du peuple de Dieu face à son Seigneur : Dieu donne ; le peuple ingrat se révolte ; Dieu punit ; le peuple se repent et supplie ; Dieu pardonne.

    Ainsi va la vie de l'homme en face de Dieu : au mystère de nos inlassables infidélités répond la folle bonté et le pardon inlassable de Dieu.

    L'histoire continue. Vus à partir de nos vies, traduits dans la langue de nos propres existences, ces « gestes de Dieu » remplissent l'âme de gratitude et nous disent notre devoir.

    Pécheurs nous seront encore, et Dieu nous pardonnera.

    Sachons du moins en tirer la leçon pour pardonner à notre tour, car « c'est la miséricorde qui n'a rien à craindre du jugement » (Jc 2,13)

     

     

     

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  • Psaume 76

    Introduction au psaume :

    Les années lointaines…

    « Se souvenir ! » c'est un devoir et c'est une nécessité. Chaque âme a son histoire où elle peut relever, perceptible à elle seule, la trace des pas de Dieu. Une histoire qui peut être pour elle, ainsi fixée est retenue, une garantie merveilleuse, car la main qui a commencé de tracer la ligne continuera.
    Le peuple de Dieu a son histoire. L'Église « se souvient » : le mot même se trouve sur ses lèvres dans la liturgie du Vendredi-Saint, à l'instant où elle redit la prière du Seigneur, et chaque jour à la messe, aussitôt après la Consécration.
    Car désormais ce n'est plus seulement de la Mer Rouge et des merveilles de l'Histoire Sainte, mais de la Passion et de la Résurrection qu'elle se souvient : tout ce qui s'est passé d'abord était fait pour figurer cela (1 Cor 10,11) et ce passé nous aide seulement aujourd'hui à mieux comprendre ce qu'il figurait et que nous avons vécu.
    C'est l'Église en nous qui se souvient, car la prière continue dans la misère présente sa recherche laborieuse de Dieu :

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