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Psaume 90

Il donne mission à ses anges

 

Ce psaume est cher à la prière chrétienne : il fait partie de la prière du soir, de la toute dernière prière, celle qui précède immédiatement le sommeil et doit nous remettre paisibles " à l'ombre du Seigneur " pour ces heures de mystérieux silence de notre conscience. 

Que craindrions-nous de cette nuit toujours menaçante où nous sentons rôder les ombres mauvaises ? Nous nous livrons à Dieu : 

 

 

Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut

et repose à l'ombre du Puissant,

je dis au Seigneur : « Mon refuge,

mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

 

De tous ces maux qui courent invisibles dans la nuit, ceux du dedans : les craintes, les terreurs ; ceux du dehors : la flèche soudaine et brutale, la peste insidieuse..., aucun n'apparaît plus redoutable ; l'air est plein pour nous de ces messagers providentiels prompts à écarter devant nos pas la pierre où nous aurions buté ; les bons anges, dont " le destin est de servir, en mission pour le bien de ceux qui doivent hériter du salut " (Hébr. 1,14), nous gardent et veillent sur notre repos : 

 

C'est lui qui te sauve des filets du chasseur

         et de la peste maléfique ; *

il te couvre et te protège.

Tu trouves sous son aile un refuge :

sa fidélité est une armure, un bouclier.

 

Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,

ni la flèche qui vole au grand jour,

ni la peste qui rôde dans le noir,

ni le fléau qui frappe à midi.

 

Qu'il en tombe mille à tes côtés, +

qu'il en tombe dix mille à ta droite, *

toi, tu restes hors d'atteinte.

 

Il suffit que tu ouvres les yeux,

tu verras le salaire du méchant.

Oui, le Seigneur est ton refuge ;

tu as fait du Très-Haut ta forteresse.

 

Le malheur ne pourra te toucher,

ni le danger, approcher de ta demeure :

il donne mission à ses anges

de te garder sur tous tes chemins.

 

Ils te porteront sur leurs mains

pour que ton pied ne heurte les pierres ;

tu marcheras sur la vipère et le scorpion,

tu écraseras le lion et le Dragon.

 

Et l'on écoute le Seigneur dire lui-même sa bienveillante veille sur les siens :

 

« Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre ;

je le défends, car il connaît mon nom.

Il m'appelle, et moi, je lui réponds ;

je suis avec lui dans son épreuve.

 

« Je veux le libérer, le glorifier ; +

de longs jours, je veux le rassasier, *

et je ferai qu'il voie mon salut. »

 

Douceur du sommeil qui doit être celui du chrétien et dont ce psaume peut vraiment créer en nous le climat, ce climat qu'évoque admirablement le poème de Paul Claudel intitulé : l'Enfant Jésus de Prague :

   " L'enfant dans son lit chaud comprend avec bonheur

     Qu'il dort et que quelqu'un qui l'aime bien est là

Pour ce Quelqu'un, tout chrétien est un enfant. 

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