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charité

  • Vladimir Ghika : petite biographie

    Issu d'une famille princière de Roumanie, Vladimir Ghika naît le jour de Noël 1873 à Constantinople où son père exerce des fonctions de diplomate. Baptisé et confirmé dans l’Église orthodoxe, la religion de ses parents, il arrive en 1879 en France, son futur pays d'adoption auquel il est déjà lié par sa mère. Étudiant à Toulouse puis à Paris, il acquiert une formation humaine et spirituelle subtile et profonde qui l'ouvre aux trésors de l’Église catholique qu'il intègre en 1902.

    Il entreprend des études théologiques à Rome qui se concluent par un doctorat, puis bien plus tard, en 1923, par une ordination sacerdotale pour le diocèse de Paris. Menant de front bien des activités diplomatiques, intellectuelles et apostoliques, il exerce son ministère à Paris, où sa vie est nourrie de multiples amitiés spirituelles et entrecoupée de nombreux voyages à Rome, en Australie, au Japon, en Argentine...

    La seconde guerre mondiale le surprend dans une Roumanie vite soumise aux forces communistes. Très vite perçu comme un obstacle à l'affirmation de l'idéologie communiste, il est arrêté et emprisonné près de Bucarest. Deux ans plus tard, en mai 1954, il décède à l'âge de quatre-vingts ans, en détention.


    ÂME CONTEMPLATIVE

    La vie de Mgr Ghika a été très tôt marquée par le sentiment de la présence continuelle de Dieu. Son quotidien était sous-tendu par une intense et sereine prière, débutée tôt le matin, prolongée tard le soir. Cette familiarité pour les choses de Dieu, toute habitée de la présence de la Vierge, et d'accent johannique, était le lieu de son obéissance aux inspirations divines. Désireux d'en étendre l'apprentissage, il fonda pour quelques temps la Société des frères et Sœurs de saint Jean.


    APÔTRE DES PAUVRES

    Très sensible aux besoins du monde, Mgr Ghika se dépensa d'une manière incessante pour le soin des pauvres, des malades et des exclus, à Paris, à Rome, ou en Roumanie, méritant le titre de "Nouveau Monsieur Vincent". Durant sa vie de laïc puis de prêtre, il a mis à profit ses nombreuses et influentes amitiés pour promouvoir toutes sortes d'initiatives. Il a introduit ainsi les Filles de la Charité en Roumanie et plus tard s'installe à Villejuif où, dans un souci d'évangélisation, il séjourna trois ans en milieu ouvrier. Il concevait la vie de charité comme l'âme de sa vie chrétienne, et la rencontre du prochain comme une authentique liturgie.


    Ce texte est tiré d'un dépliant réalisé par l'Association pour la Béatification de Mgr Vladimir Ghika dont l'adresse est :

    ABMVG - 71 av du Général de Gaulle 92800 Puteaux.

  • Le quart d'heure de prière (2)

    Suite du post du 13 mars 2011

     

    Le "moi" et notre vraie personne

    Un des pauvres lots de notre nature humaine, c'est de sentir toujours notre moi. Nous ne savons pas comment il s'est constitué, mais dès que nous réfléchissons un tout petit peu, nous n'avons aucune difficulté à découvrir qu'il y a en nous un énorme moi égoïste, un moi égocentrique, jouisseur, vaniteux, dominateur, un moi qui veut toujours tout ramener à lui...

    Et dès que nous cherchons un peu à aimer Jésus, nous souffrons terriblement de ce moi. C'est lui le grand obstacle à la vie intérieure, bien plus que toutes les conditions extérieures dans lesquelles nous pouvons nous trouver. Socrate déjà le disait : " convertis-toi toi-même !"

    Avant que le bon Dieu nous ait touchés, nous étions peut-être beaucoup moins tiraillés par ce moi... Notre moi nous faisait souffrir uniquement par les désagréments sociaux qu'il pouvait  nous attirer. Mais dès que l'Esprit Saint se donne un peu à nous, nous souffrons de notre moi, et cela prouve que nous n'y sommes déjà plus attachés. 

    L'amour de Jésus nous découvre ce moi, et nous donne le désir qu'il meure, pour que naisse notre vraie personne d'enfant de Dieu. Or c'est la prière, et la prière uniquement, qui peut former notre vraie personne, profondément. 

    La prière, en effet, repose sur cette foi que la grâce de Dieu est enfouie au plus profond de nous-mêmes dans la conscience d'amour du tout petit enfant. Cette grâce s'enracine en nous avec les trois vertus théologales : la foi, l'espérance, et la charité qui nous mettent directement en rapport avec Dieu et permettent au Saint Esprit d'intervenir en nous par ses dons.  (...)

                                                                            Suite au prochain post... 

     Le quart d'heure de prière - P. Thomas Philippe - Ed St Paul, 1994

    (Le P. Thomas Philippe (+) est à l'origine de l'Arche avec Jean Vanier)

  • Charité et amitié

     Sans l'expérience de l'union avec Dieu, nous ne pouvons percevoir la différence qui existe entre nos sentiments naturels d'amitié et la charité surnaturelle. Pourtant, chacun croit savoir et pouvoir dire en quoi consiste la charité ; et ce faisant, on joue à celle-ci un mauvais tour. Pour vous mon frère, ne cherchez pas, pour en tirer satisfaction, en quoi consiste la charité, cherchez plutôt où elle se trouve, pour aller en prendre

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  • Pardonner à Dieu

     

    Suite...

    31. La première [des trois réponses spéculatives], c'est que nous sommes invités à partager le combat de Dieu, à la suite du Christ, contre les forces du mal. Il y a un retrait de Dieu, il y a une certaine impuissance de Dieu par rapport à sa création, c'est vrai. Une impuissance de Dieu aussi par rapport à l'Histoire. Cette impuissance est l'envers de l'immense responsabilité de l'homme dans l'ordre du bien comme dans l'ordre du mal. Alors, nous ne devons pas compter, même si notre époque a toujours la hantise des miracles, sur des miracles extraordinaires dans l'ordre de la nature ou dans celui de l'Histoire, pour prévenir des catastrophes naturelles ou des miracles pour apaiser la violence de l'Histoire. Jésus lui-même n'a pas partagé la toute puissance de Dieu contre la violence du mal. La seule preuve que Dieu ne nous a pas trahis , c'est qu'il est toujours présent dans l'Histoire, et ce sont les miracles de la charité. La seule réponse à l'excès du mal, c'est l'excès de l'amour qui va jusqu'au don de la vie. J'ai souvent cité cette réflexion si profonde d'André Malraux, dans ses Antimémoires : " S'il est vrai que pour un esprit religieux les camps de concentration, comme le supplice d'un enfant innocent par une brute posent la suprême énigme, il est vrai aussi que pour un esprit agnostique, c'est la même énigme qui surgit avec le  32. premier acte de piété, d'héroïsme ou d'amour." Ce qui atteste, malgré le silence de Dieu, la présence de Dieu dans l' Histoire, ce sont les miracles de la charité.

    En second lieu, je dirai qu'au-delà de la révolte et de la résignation il y a une autre attitude, et c'est l'expérience de la souffrance comme lieu possible d'une rencontre privilégiée avec Dieu. Je dis cela prudemment parce qu'il faut être passé par là pour oser le dire. Finalement au-delà de la révolte et de la résignation, il y a l'expérience de la grâce. Si étrange que cela puisse paraître, la grâce des grâces, et je reprendrai le mot de Georges Bernanos, n'est pas de pardonner aux autres, mais d'apprendre à pardonner à Dieu lui-même. Dans Le Journal d'un curé de campagne, il y a cette scène dramatique où la vieille comtesse, au terme d'un long dialogue avec le curé d'Ambricourt, finit par jeter dans le feu de la cheminée un médaillon qui contient une mèche de cheveu de son petit garçon qui est mort en bas âge. Or elle n'a jamais accepté ce deuil. Eh bien, à ce moment-là, et c'est le curé qui parle, "elle rend les armes". Elle ne se résigne pas, mais enfin elle pardonne à Dieu sa trahison.

                                                                           A suivre...

     

    Claude Greffé dans "La religion, les maux, les vices" - Conférences de l'Etoile présentées par Alain Houziaux - Presses de la Renaissance, Paris 1998 - ISBN 2-85616-708-X

  • Le ciel n'est pas derrière les nuages (2)

    134. (..) Mais l'Eglise n'oublie pas la leçon de saint Jean : elle sait que l'amour de Dieu véritable se traduit dans l'amour fraternel et qu'on aime pas le Père si on aime pas " ceux qui sont nés de lui ". Elle sait que la charité présente ces deux faces, tournées l'une vers Dieu et l'autre vers nos frères. Elle sait que le grand commandement , dont l'accomplissement est la charité même, s'adresse à la fois à Dieu et aux hommes.

    C'est pourquoi la perspective du Royaume ne saurait séparer ce qui est inséparable. Et l'on fausserait radicalement l'idée du ciel, telle que nous la proposent la foi et l'Eglise, si on ne complétait pas cette idée avec les deux aspects de la charité. " Jouir de Dieu, comme d'une personne, et de tous les autres en Dieu ", telle est la définition du bonheur éternel pour saint Augustin.

    Or cette simple pensée donne soudain à notre idée du ciel en la reliant plus fortement à notre vie présente une densité presque sensible. Les efforts et les joies de la charité fraternelle ne sont-ils pas vraiment, dans l'esprit de la première épître de saint Jean, comme la matière authentique de notre amour pour Dieu, le signe et le terrain d'exercice de cet amour ? Les douloureuses et inviolables limites qu'opposent les conditions présentes à la communication et à la communion mutuelles ne sont-elles pas l'épreuve suprême de nos vies ? Or voici que notre foi nous montre au bout de la route l'heure de cette parfaite 135. rencontre, quand Dieu sera devenu "tout en tous".  Alors rien ne nous séparera plus les uns des autres.  Nous n'aurons plus à subir la dure loi de cet isolement qui n'épargne personne et fait souffrir, plus que tous, ceux qui s'aiment davantage. Alors la richesse des âmes les plus hautes et les plus nobles sera, dans le Christ, notre bien commun.

    Il semble que, loin d'être frustrée, notre imagination est comme étourdie et enivrée devant de telles espérances. Bien loin que le ciel soit cette chose vague et inaccessible qu'on croirait , la voici comme intérieure au plus intime de nous-même, capable de nous soulever d'enthousiasme, en nous révélant par-desus le marché l'infinie valeur du moindre moment présent où, par la charité laborieuse, nous allons à la charité sans ombre ni peine...

    Car le ciel, c'est, à travers tout cela, la fin du régime éprouvant de la foi. Cette présence de Dieu, cette présence mutuelle jusqu'à l'heure du ciel, nous sommes réduits à y croire, c'est-à-dire que, dans l'obscurité de la vie, à chaque pas, nous butons contre les cruels démentis apparents de l'expérience où le mal si souvent triomphe, où en nous-même s'élèvent tant de mouvements discordants. 

    Nous savons qu'un jour ce que nous croyons sur la seule foi de la parole de Dieu, cela sera devenu une éblouissante évidence : que Dieu est notre Père, que nous vivons de la vie du Christ - " il se manifestera en nous " comme " une étoile qui brille au matin " -, et cela aussi : que nous sommes frères, qu'il y a entre nous un lien qui s'identifie avec nous-mêmes  et rend dans le Christ tout commun entre nous. (...)

    136. Il est permis de penser que si tant de chrétiens aujourd'hui hésitent à regarder au-delà de la mort, c'est qu'on ne leur a pas dit ce que l'Eglise mettait sous ce mot de "vie éternelle".

    Le ciel n'est ni un rêve, ni un mot vide. La promesse divine est toute nourrie du présent auquel elle donne une plénitude inouïe et déjà une saveur d'éternité.

       

    Gabriel-Marie Garonne - Que faut-il croire ? - Desclée 1967

  • Le ciel n'est pas derrière les nuages

    132. Parle-t-on encore du ciel ?

    Dans la prière liturgique, certes, car celle-ci puise aux sources bibliques, et, dans l'Ecriture, sous d'innombrables formes, la vie éternelle, le Royaume, la "patrie" est présente, objet sans cesse proposé à la foi et à l'espérance du chrétien.

    Mais c'est un fait que la prédication accorde au ciel une petite place. On dirait qu'il est trop difficile de mettre sous ce mot quelque chose de précis, de sûr, d'intelligible. On redoute d'avoir à rencontrer ces descriptions vieillottes et enfantines dont s'enchantait l'imagination des anciennes générations.

    Serait-il donc vrai qu'il n'est pas possible de dire pourquoi nous sommes faits, où nous allons, de quoi est faite notre espérance ? Serions-nous devenus comme ceux qui n'ont pas d'espérance, aurions-nous perdu ce dont saint Paul, avec tant d'insistance, nous voulait informés ? Manquerions-nous de cela même qui doit donner à notre prière  son ressort, à nos sacrifices leur compensation ? Le Royaume promis dans les Béatitudes serait-il devenu pour nous un mirage ? Qui pourrait le croire ?

    Que nous soyons plus exigeants pour distinguer le certain du douteux, le vrai de l'imaginaire, c'est bien, mais nous ne pouvons admettre que cette existence nous prive du nécessaire.

    Qu'est-ce donc que le ciel ?

    Les éléments d'une réponse tiennent en peu de mots. Ils n'épuisent pas l'idée. Ils parlent plus à notre intelligence et à notre coeur qu'à notre imagination sensible, mais qui pourrait dire qu'ils ne sont pas nourrissants et capables de créer en nous cette tension vitale qui s'appelle de son vrai nom l'espérance et donne la force, non pas de mépriser le présent - au contraire, - mais, comme disait saint Paul, de n'en rien perdre en le maîtrisant.

    133. Le premier élément de la réponse, quand on écoute la Bible, est indiscutable : le ciel, c'est le Christ. Mourir pour être "avec le Christ", c'est l'aspiration suprême de l'âme de saint Paul, le "meilleur", "de beaucoup le meilleur", que seul l'amour même du Christ lui permet de sacrifier encore pour un temps au bien de ses frères.

    Etre "là où est allé le Christ", c'est ce que le Seigneur met devant les yeux des siens à l'heure où il les quitte. Voir se réaliser enfin ce qui fait, déjà ici-bas, "battre notre coeur" malgré les obscurités présentes, voir ce Christ que "nous aimons sans l'avoir encore vu", c'est ainsi que l'apôtre Pierre regarde avec nous vers l'avenir et nous encourage dans sa première épître.

    Qui pourrait dire que c'est là un objet pour nous inconsistant ? Si nous croyons que le Christ est vivant, qu'il est ressuscité, si nous croyons que là où il est , nous aussi nous serons, alors nous savons ce que c'est que le ciel, et notre espérance a vraiment un contenu pour nous réel et saisissable. Cela n'a rien à voir avec une vision puérile et avec des représentations que nous pourrions juger indignes d'un adulte. Le saut par-dessus la réalité de la mort c'est la main dans la main du Christ que nous le faisons, et ce saut n'est pas un saut dans le vide, car notre coeur, dès ce monde, n'est pas vide du Christ. C'est bien lui qui vit en nous dès maintenant. Tout progrès dans sa connaissance et dans son amour étoffe vraiment en nous et construit notre ciel.

    Et rien n'empêche, tout nous presse au contraire de mieux saisir et pressentir ce que signifie cette communion au Christ, dont l'Esprit est le principe, dont le Père est le terme. Sous l'action de l'Esprit Saint, dans le Christ, nous balbutions ici-bas le nom que le Christ ne cesse de redire au fond de son âme et dont il nous a fait partager le secret, connu de lui seul : le nom de son Père devenu notre Père. 

    La charité que répand en nous l'Esprit  établit ainsi entre notre présent et l'éternité du ciel un lien véritable, une continuité susbstantielle : car la foi et l'espérance passeront, mais " la charité ne passera jamais". Voilà ce que l'Eglise croit quand elle achève son credo sur l'affirmation de la "vie éternelle".              

                               A suivre...

    Gabriel-Marie Garonne - Que faut-il croire ? - Desclée 1967

                        

  • Témoin du Christ

    Etre témoin du Christ dans notre vie, c'est laisser toujours le Christ "passer devant", c'est-à-dire faire passer la foi, l'espérance, la charité avant notre intelligence, nos désirs et nos sympathies ou antipathies. Il faut que la foi soit toujours première et que nous ne croyions pas dans la mesure où nous avons "compris" - ce ne serait plus la foi. La foi, c'est une adhésion au mystère de Dieu parce que Dieu nous a donné sa lumière. Et nous adhérons dans l'obscurité, parce que la lumière de Dieu nous dépasse et excède la capacité naturelle de l'intelligence qui, par le fait même, en est aveuglée. La foi est une adhésion inconditionnelle, parce que nous adhérons à la lumière de Dieu. Nous savons qu'elle n'est pas irrationnelle, mais "super-intelligible". Nous savons que croire, ce n'est pas imprudent, mais "super-prudent"; Il faut donc toujours que la foi passe avant l'intelligence. Autrement, nous retombons dans un humanisme, nous ne sommes pas chrétiens, et nous ne rendons pas témoignage au Christ.

     

    Marie-Dominique Philippe - Suivre l'Agneau (t1) - 1 ère édition, 1978. 3 ème tirage : Ed St Paul 2005 pp.153-154 (ISBN : 2-35117-001-6)

  • Celui qui me suit (5)

    C‘est parce que notre cœur est dépourvu d’attente que les puits de solitude dont sont parsemées nos journées nous refusent l’eau vive dont ils débordent.

    Nous avons la superstition du temps.

    Si notre amour demande du temps, l’amour de Dieu se joue des heures et une âme disponible peut être bouleversée par lui en un instant.

    «  Je te conduirai dans la solitude et je parlerai à ton cœur. »

    Si nos solitudes sont pour nous mauvaises adductrices de la Parole, c’est que notre cœur est absent.  

    Il n’y a pas de solitude sans le silence. Le silence, c’est quelquefois se taire, mais le silence, c’est toujours écouter.

    Une absence de bruit qui serait vide de notre attention à la  Parole de Dieu ne serait pas du silence. Une  journée pleine de bruits et pleine de voix peut être une  journée de silence si le bruit devient pour nous écho de la présence de Dieu.

    Quand nous parlons de nous-mêmes et par nous-mêmes, nous sortons du silence. Quand nous répétons avec nos lèvres les suggestions intimes de la parole de Dieu au fond de nous, nous laissons le silence intact.  Le silence n’aime pas la profusion des mots.

    (…)

    Le silence est charité et vérité

    Il répond à celui qui lui demande quelque chose, mais il ne donne que des mots chargés de vie (…)

    On ne peut se donner quand on s’est gaspillé. Les paroles vaines dont nous habillons nos pensées sont un constant gaspillage de nous-mêmes.

     

     

    Madeleine Delbrel – « Nous autres, gens des rues » Seuil 1966