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espérance

  • Le quart d'heure de prière (2)

    Suite du post du 13 mars 2011

     

    Le "moi" et notre vraie personne

    Un des pauvres lots de notre nature humaine, c'est de sentir toujours notre moi. Nous ne savons pas comment il s'est constitué, mais dès que nous réfléchissons un tout petit peu, nous n'avons aucune difficulté à découvrir qu'il y a en nous un énorme moi égoïste, un moi égocentrique, jouisseur, vaniteux, dominateur, un moi qui veut toujours tout ramener à lui...

    Et dès que nous cherchons un peu à aimer Jésus, nous souffrons terriblement de ce moi. C'est lui le grand obstacle à la vie intérieure, bien plus que toutes les conditions extérieures dans lesquelles nous pouvons nous trouver. Socrate déjà le disait : " convertis-toi toi-même !"

    Avant que le bon Dieu nous ait touchés, nous étions peut-être beaucoup moins tiraillés par ce moi... Notre moi nous faisait souffrir uniquement par les désagréments sociaux qu'il pouvait  nous attirer. Mais dès que l'Esprit Saint se donne un peu à nous, nous souffrons de notre moi, et cela prouve que nous n'y sommes déjà plus attachés. 

    L'amour de Jésus nous découvre ce moi, et nous donne le désir qu'il meure, pour que naisse notre vraie personne d'enfant de Dieu. Or c'est la prière, et la prière uniquement, qui peut former notre vraie personne, profondément. 

    La prière, en effet, repose sur cette foi que la grâce de Dieu est enfouie au plus profond de nous-mêmes dans la conscience d'amour du tout petit enfant. Cette grâce s'enracine en nous avec les trois vertus théologales : la foi, l'espérance, et la charité qui nous mettent directement en rapport avec Dieu et permettent au Saint Esprit d'intervenir en nous par ses dons.  (...)

                                                                            Suite au prochain post... 

     Le quart d'heure de prière - P. Thomas Philippe - Ed St Paul, 1994

    (Le P. Thomas Philippe (+) est à l'origine de l'Arche avec Jean Vanier)

  • Paroles d'Ozanam (3)

    Nous sommes tous comme les ouvriers des Gobelins qui, suivant les plans d'un artiste inconnu, s'appliquent à assortir les fils de diverses couleurs sur le revers de la trame. Ils ne voient pas le résultat de leur travail. C'est seulement quand tout est terminé qu'ils peuvent admirer à l'aise ces fleurs, ces figures, ces scènes splendides et dignes des palais des rois. Ainsi de nous : nous travaillons, nous souffrons ici-bas sans en voir le terme ni le fruit. Mais Dieu le voit, et quand il nous relève de notre tâche, il montre à nos regards émerveillés ce que Lui, le grand artiste invisible et présent partout, a fait de toutes ces fatigues qui nous semblent si stériles, et Il daigne placer dans son grand palais ces faibles oeuvres de nos mains.

                                                 Frédéric Ozanam (1813-1853)

    pour aller plus loin :

    http://www.nouvellecite.fr/Prier-15-jours-avec-Frederic.html

     

  • L'essentiel du message pascal (1)

    [151] (...) Malgré les difficultés qu'il soulève, le message part de quelque chose de simple et vise quelque chose de simple. Les divers témoins du christianisme ancien, les épîtres et les évangiles, les Actes des Apôtres et l'Apocalypse, malgré les dissonnances et contradictions des différentes traditions, s'accordent pour dire que le Crucifié vit pour toujours auprès de Dieu, ce fait étant à la base de nos devoirs et de nos espérances. Les homme du Nouveau Testament sont portés [152] et même fascinés par la certitude que celui qui a été tué n'est pas resté dans la mort, mais qu'il vit, et que celui qui adhère à lui et le suit vivra comme lui. La vie nouvelle, éternelle, de l'Un comme appel et réelle espérance pour tous ! Ce n'est pas un dogme nouveau qui est annoncé ici, mais nous sommes appelés, en marchant à sa suite, à mourir avec le Christ et à ressusciter avec lui selon l'expression de Paul.

    Voilà donc le message pascal et la foi pascale ! Message vraiment bouleversant, "révolutionnaire", très facile à rejeter aujourd'hui comme jadis : " là-dessus nous t'entendrons un autre jour ", disaient déjà quelques sceptiques à l'apôtre Paul sur l'aéropage d'Athènes, selon le récit de Luc (Ac 17,32). Ce qui n'a nullement retardé la marche triomphale du message qui était de façon tout à fait essentielle un message de vie éternelle.

    L'énigme historique de l'apparition du christianisme semble dès lors résolue de manière provocante : d'après des témoignages concordants, c'est Jésus de Nazareth connu et reconnu comme vivant, ce sont les expériences de foi autour de Jésus de Nazareth, qui peuvent expliquer pourquoi sa cause a eu une suite, pourquoi après sa mort, s'est produit un important mouvement se réclamant de lui, pourquoi, après son échec, il y eut un recommancement, pourquoi après la fuite des disciples se créa une communauté de croyants. Le christianisme, dans la mesure où il consiste à professer Jésus de Nazareth comme Christ vivant et agissant, est né à Pâques. Sans Pâques, pas d'évangile, pas un seul récit, pas une épître dans le Nouveau Testament ! Sans Pâques, pas de foi en Jésus-Christ, pas de prédication sur le Christ, pas d'Eglise, pas de liturgie, pas de mission. (...)

    [153] Pour Paul, il ne faut pas séparer la Résurrection de Jésus de l'espérance en la résurrection générale des morts. C'est parce que Jésus, et lui seul, vit et tient de Dieu une importance si singulière pour tous, que tous ceux-là vivront qui s'engageront avec confiance pour lui. A tous ceux qui partagent le destin de Jésus, il est offert de [154] partager la victoire de Dieu sur la mort : ainsi Jésus est le premier parmi les morts (cf. 1 Co 15,20), le premier-né d'entre les morts (cf; col 1,18).

    (...)

    Comment se représenter la résurrection ? Réponse : d'aucune manière ! (...) Ressusciter des morts n'est pourtant pas revenir à l'état antérieur de veille qui est celui de notre vie quotidienne. Il s'agit d'un changement radical en un état tout à fait différent, d'une nouveauté inouïe ; c'est un état définitif : la vie éternelle. Et il n'y a rien à décrire, à représenter, à objectiver. Cette vie éternelle ne serait pas vraiment tout autre si nous étions capables de la dépeindre avec des notions et des images empruntées à notre vie de tous les jours, comme si l'on hypostasiait les voeux et les désirs de la vie quotidienne, dans un ciel décrit en termes paradisiaques. "Ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille de l'homme n'a pas entendu.." (1Co 2,9) (...)

    Totaliter aliter, c'est tout autre chose : notre langage touche ici à ses limites. (...) Le Nouveau Testament lui-même recourt, dans les récits d'apparitions, à de tels paradoxes situés à la limite du représentable : [155] : il ne s'agit pas d'un fantôme, et pourtant on ne peut le saisir, on peut et ne peut pas le reconnaître, il [le Christ]  est visible et invisible, saisissable et insaisissable, matériel et immatériel, soumis et insoumis au temps et à l'espace. (...)

    Quand Paul parle de la résurrection, il n'entend absolument pas parler, comme le font les Grecs, de l'immortalité d'une âme qui devrait être libérée de la prison de son corps mortel. (...)

    [157] (...) Il est donc désormais manifeste que la pensée anthropologique, tant celle de la Bible que celle de nos jours, convergent  pour concevoir l'homme comme une unité physico-chimique, ce qui est d'une importance considérable pour la question d'une vie après la mort. Quand le Nouveau Testament parle de résurrection, ce n'est pas de la survivance naturelle d'une âme-esprit indépendante de nos fonctions corporelles. Il entend plutôt par là - dans la ligne de la théologie juive - la nouvelle création, transformation de l'homme tout entier par l'Esprit de Dieu créateur de vie. L'homme n'est donc pas délivré de sa corporéité (comme l'entend Platon). Il est délivré avec et dans sa corporéité - désormais glorifié, spiritualisée : une nouvelle création, un homme nouveau. Pâques n'est pas une fête de l'immortalité, postulat de la raison pratique, mais la fête du Christ, la fête du Crucifié glorifié.

                                                           A suivre....

      Hans Küng - Vie éternelle ? - Seuil, 1985

     

  • Le ciel n'est pas derrière les nuages

    132. Parle-t-on encore du ciel ?

    Dans la prière liturgique, certes, car celle-ci puise aux sources bibliques, et, dans l'Ecriture, sous d'innombrables formes, la vie éternelle, le Royaume, la "patrie" est présente, objet sans cesse proposé à la foi et à l'espérance du chrétien.

    Mais c'est un fait que la prédication accorde au ciel une petite place. On dirait qu'il est trop difficile de mettre sous ce mot quelque chose de précis, de sûr, d'intelligible. On redoute d'avoir à rencontrer ces descriptions vieillottes et enfantines dont s'enchantait l'imagination des anciennes générations.

    Serait-il donc vrai qu'il n'est pas possible de dire pourquoi nous sommes faits, où nous allons, de quoi est faite notre espérance ? Serions-nous devenus comme ceux qui n'ont pas d'espérance, aurions-nous perdu ce dont saint Paul, avec tant d'insistance, nous voulait informés ? Manquerions-nous de cela même qui doit donner à notre prière  son ressort, à nos sacrifices leur compensation ? Le Royaume promis dans les Béatitudes serait-il devenu pour nous un mirage ? Qui pourrait le croire ?

    Que nous soyons plus exigeants pour distinguer le certain du douteux, le vrai de l'imaginaire, c'est bien, mais nous ne pouvons admettre que cette existence nous prive du nécessaire.

    Qu'est-ce donc que le ciel ?

    Les éléments d'une réponse tiennent en peu de mots. Ils n'épuisent pas l'idée. Ils parlent plus à notre intelligence et à notre coeur qu'à notre imagination sensible, mais qui pourrait dire qu'ils ne sont pas nourrissants et capables de créer en nous cette tension vitale qui s'appelle de son vrai nom l'espérance et donne la force, non pas de mépriser le présent - au contraire, - mais, comme disait saint Paul, de n'en rien perdre en le maîtrisant.

    133. Le premier élément de la réponse, quand on écoute la Bible, est indiscutable : le ciel, c'est le Christ. Mourir pour être "avec le Christ", c'est l'aspiration suprême de l'âme de saint Paul, le "meilleur", "de beaucoup le meilleur", que seul l'amour même du Christ lui permet de sacrifier encore pour un temps au bien de ses frères.

    Etre "là où est allé le Christ", c'est ce que le Seigneur met devant les yeux des siens à l'heure où il les quitte. Voir se réaliser enfin ce qui fait, déjà ici-bas, "battre notre coeur" malgré les obscurités présentes, voir ce Christ que "nous aimons sans l'avoir encore vu", c'est ainsi que l'apôtre Pierre regarde avec nous vers l'avenir et nous encourage dans sa première épître.

    Qui pourrait dire que c'est là un objet pour nous inconsistant ? Si nous croyons que le Christ est vivant, qu'il est ressuscité, si nous croyons que là où il est , nous aussi nous serons, alors nous savons ce que c'est que le ciel, et notre espérance a vraiment un contenu pour nous réel et saisissable. Cela n'a rien à voir avec une vision puérile et avec des représentations que nous pourrions juger indignes d'un adulte. Le saut par-dessus la réalité de la mort c'est la main dans la main du Christ que nous le faisons, et ce saut n'est pas un saut dans le vide, car notre coeur, dès ce monde, n'est pas vide du Christ. C'est bien lui qui vit en nous dès maintenant. Tout progrès dans sa connaissance et dans son amour étoffe vraiment en nous et construit notre ciel.

    Et rien n'empêche, tout nous presse au contraire de mieux saisir et pressentir ce que signifie cette communion au Christ, dont l'Esprit est le principe, dont le Père est le terme. Sous l'action de l'Esprit Saint, dans le Christ, nous balbutions ici-bas le nom que le Christ ne cesse de redire au fond de son âme et dont il nous a fait partager le secret, connu de lui seul : le nom de son Père devenu notre Père. 

    La charité que répand en nous l'Esprit  établit ainsi entre notre présent et l'éternité du ciel un lien véritable, une continuité susbstantielle : car la foi et l'espérance passeront, mais " la charité ne passera jamais". Voilà ce que l'Eglise croit quand elle achève son credo sur l'affirmation de la "vie éternelle".              

                               A suivre...

    Gabriel-Marie Garonne - Que faut-il croire ? - Desclée 1967

                        

  • L'oeillet du Saint-Esprit

    " (...) Il y a à Fribourg (en Suisse) des peintures d'un grand artiste qu'on appelle "le peintre à l'oeillet" parce qu'il signaint toujours ses tableaux par un petit oeillet. N'est-ce pas magnifique, de mettre un petit oeillet comme signature, au lieu de signer de son nom ? Le Saint-Esprit signe d'une manière semblable. C'est très caché, mais il y a réellement une signature particulière du Saint-Esprit, qu'il faut discerner dans la foi. C'est cela le discernement des esprits. Il y a aussi, bien sûr, la signature du démon, une grosse signature ! Le Saint-Esprit, lui, signe toujours par la pauvreté, parce qu'il est le Père des pauvres. Et le Père des pauvres ne prend que les pauvres ; les autres, il les laisse. "Vous voulez aller votre chemin ? Très bien, allez-y !" Le Saint-Esprit ne va pas nous faire des remontrances, il nous laissera tranquille, parce qu'il est très respectueux de notre liberté. Mais il est le Père des pauvres, et cela il le montre  toujours. 

    A Abraham Dieu avait précisé : "Va vers le pays que je te montrerai, vers la terre de Canaan ", et à Jean-Baptiste il demande d'aller au désert sans rien lui dire. C'est différent ! La foi n'est pas directement la pauvreté ; c'est l'espérance qui est la pauvreté. La foi réclame une direction, une orientation, elle réclame une doctrine. Car il faut avoir une doctrine - mais il faut toujours la dépasser. La doctrine est nécessaire, il faut connaître la parole de Dieu, il faut connaître quelle est la vérité de Dieu. Et la foi nous conduit vers la terre de Canaan, elle fait de nous des étrangers dans la culture du monde d'aujourd'hui. L'espérance, elle, nous met au désert, dans la pauvreté ; elle exige de nous de ne pas savoir où nous allons, d'être comme portés par l'Esprit saint, et puis... d'attendre - la patience divine ! Il ne nous est pas dit combien de temps Jean-Baptiste a attendu au désert, cela fait partie de la pauvreté. Car si on le savait on dirait : " Voilà, j'ai fait un an de noviciat, je suis formé... !" Pas du tout. C'est toute notre vie que nous sommes novices du Saint-Esprit ; et plus nous avançons, plus nous le sommes, quel que soit notre âge. Nous devons aller toujours plus loin dans la pauvreté, car elle n'a pas de limites. Je parle de la pauvreté intérieure, bien sûr. La pauvreté extérieure est un signe, mais la pauvreté intérieure est un abîme qui creuse en nous le don de crainte ; et la pauvreté intérieure nous donne cette docilité parfaite à l'Esprit-Saint. "

     

    Marie-Dominique Philippe - Suivre l'Agneau (t1) - 1 ère édition, 1978. 3 ème tirage : Ed St Paul 2005 pp.185-186 (ISBN : 2-35117-001-6)

  • Témoin du Christ

    Etre témoin du Christ dans notre vie, c'est laisser toujours le Christ "passer devant", c'est-à-dire faire passer la foi, l'espérance, la charité avant notre intelligence, nos désirs et nos sympathies ou antipathies. Il faut que la foi soit toujours première et que nous ne croyions pas dans la mesure où nous avons "compris" - ce ne serait plus la foi. La foi, c'est une adhésion au mystère de Dieu parce que Dieu nous a donné sa lumière. Et nous adhérons dans l'obscurité, parce que la lumière de Dieu nous dépasse et excède la capacité naturelle de l'intelligence qui, par le fait même, en est aveuglée. La foi est une adhésion inconditionnelle, parce que nous adhérons à la lumière de Dieu. Nous savons qu'elle n'est pas irrationnelle, mais "super-intelligible". Nous savons que croire, ce n'est pas imprudent, mais "super-prudent"; Il faut donc toujours que la foi passe avant l'intelligence. Autrement, nous retombons dans un humanisme, nous ne sommes pas chrétiens, et nous ne rendons pas témoignage au Christ.

     

    Marie-Dominique Philippe - Suivre l'Agneau (t1) - 1 ère édition, 1978. 3 ème tirage : Ed St Paul 2005 pp.153-154 (ISBN : 2-35117-001-6)

  • Comme le parachutiste

    Le comportement de l'homme vis-à-vis de la croyance est proprement incohérent. Il y a tout un ordre de choses dans lequel nous accordons notre croyance avec une facilité déconcertante.

    Quand nous sommes piétons au bord de la chaussée, et que pour les automobiles les feux passent au rouge, nous croyons que toutes les voitures qui viennent vont s'arrêter, mais enfin nous ne le savons pas.

    Les livres d'histoire m'affirment que Napoléon a gagné la bataille d'Austerlitz le 2 décembre 1805 en Moravie : je me garderai bien  de contester tout cela dont je ne sais rien, mais je le crois sur la foi de cet immense trésor de témoignages qu'est l'histoire. Va pour Napoléon ! Va pour la Moravie ! Va pour le 2 décembre 1805 ! Qu'est-ce que cela peut bien me faire aujourd'hui, même si cette bataille a changé le sort de l'Europe. (...)

    Que mon médecin m'affirme que j'ai un cancer incurable et qu'il ne me reste que quelques mois à vivre, la foi que j'accorde à son témoignage prend un tout autre caractère. C'est que ce témoignage-là est susceptible de bouleverser ma vie.

    Le témoignage de Jésus est du même type de témoignage : on ne peut plus vivre de la même façon selon qu'on accepte ou refuse le témoignage de Jésus-Christ. Cela va si loin, l'injonction est si impérieuse que, plutôt que de changer de vie, beaucoup rejettent purement et simplement le témoignage. (...)

    La foi chrétienne est inséparable d'un risque personnel et total. Le parachutiste, au moment du saut, croit que, quand il aura sauté, le parachute s'ouvrira. Il le croit, il l'espère, à la vérité il n'en sait rien. Il risque véritablement sa vie sur cette foi et sur cette espérance. Telles sont la foi et l'espérance chrétiennes. 

    R.L. Bruckberger - La Révélation de Jésus-Christ - Grasset 1983