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Psaume 89

Comme l'herbe qui pousse

« L'herbe des champs qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four » (Luc 12,28) : ce mot du Seigneur veut, par un a  fortiori décisif, nous faire entendre ce qu'est l'amour attentif de son Père pour nous et ce que nous valons à ses yeux.
Tout ce psaume tourne en effet autour du sentiment angoissant et douloureux de la brièveté de l'existence. Pour l'exprimer, les comparaisons s'accumulent. Et cette angoisse s'augmente du sentiment de nos péchés qui nous ôtent le droit de vivre. Tout cela en contraste avec la calame éternité de Dieu, pour qui « mille ans sont comme un jour ».
Ce thème, lieu commun de la pensée et de la poésie des hommes, est relevé ici précisément par le rapprochement avec l'éternité de Dieu.
La maîtrise souveraine de Dieu sur le temps, il faut nous souvenir que saint Pierre l'a évoquée, et par les expressions mêmes de ce psaume, pour nous inviter à compter sur Dieu dont la patience est toujours faite de bonté (2 Pierre 3,8). Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus a trouvé là une source de confiance absolue.
Disons donc ce psaume en communion avec eux :

         

 

 

         D'âge en âge, Seigneur,

         tu as été notre refuge.

 

Avant que naissent les montagnes, +

que tu enfantes la terre et le monde, *

de toujours à toujours,

   toi, tu es Dieu.

 

Tu fais retourner l'homme à la poussière ;

tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »

A tes yeux, mille ans sont comme hier,

c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

 

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;

dès le matin, c'est une herbe changeante :

elle fleurit le matin, elle change ;

le soir, elle est fanée, desséchée.

 

Nous voici anéantis par ta colère ;

ta fureur nous épouvante :

tu étales nos fautes devant toi,

nos secrets à la lumière de ta face.

 

Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient,

nos années s'évanouissent dans un souffle.

Le nombre de nos années ? soixante-dix,

quatre-vingts pour les plus vigoureux !

Leur plus grand nombre n'est que peine et misère ;

elles s'enfuient, nous nous envolons.

 

Qui comprendra la force de ta colère ?

Qui peut t'adorer dans tes fureurs ?

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :

que nos cœurs pénètrent la sagesse.

 

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?

Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,

que nous passions nos jours dans la joie et les chants.

Rends-nous en joies tes jours de châtiment

et les années où nous connaissions le malheur.

 

Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs

et ta splendeur à leurs fils.

Que vienne sur nous

   la douceur du Seigneur notre Dieu !

Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains ;

   oui, consolide l'ouvrage de nos mains.

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