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Psaume 88

Ta bonté, Seigneur

Ce long poème est dominé par ces tout premiers mots, ceux qu'une sainte Thérèse de l'Enfant Jésus accueillit dans son coeur très pur et qui ont germé comme une semence en elle pour donner un arbre merveilleux : " Misericordias Domini in aeternum cantabo".

La première partie du psaume exalte le Dieu créateur qui sème les grandes œuvres  et fait partout s'épanouir le bonheur de vivre ; l'élan est magnifique : 

 

 

 

L'amour du Seigneur, sans fin je le chante ;

ta fidélité, je l'annonce d'âge en âge.

Je le dis : C'est un amour bâti pour toujours ;

ta fidélité est plus stable que les cieux.

 

« Avec mon élu, j'ai fait une alliance,

j'ai juré à David, mon serviteur :

J'établirai ta dynastie pour toujours,

je te bâtis un trône pour la suite des âges. »

 

Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,

et l'assemblée des saints, pour ta fidélité.

Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?

Qui d'entre les dieux est semblable au Seigneur ?

 

Parmi tous les saints, Dieu est redoutable,

plus terrible que tous ceux qui l'environnent.

Seigneur, Dieu de l'univers, qui est comme toi,

Seigneur puissant que ta fidélité environne ?

 

C'est toi qui maîtrises l'orgueil de la mer ;

quand ses flots se soulèvent, c'est toi qui les apaises.

C'est toi qui piétinas la dépouille de Rahab ;

par la force de ton bras, tu dispersas tes ennemis.

 

A toi, le ciel ! A toi aussi, la terre !

C'est toi qui fondas le monde et sa richesse !

C'est toi qui créas le nord et le midi :

le Tabor et l'Hermon, à ton nom, crient de joie.

 

A toi, ce bras, et toute sa vaillance !

Puissante est ta main, sublime est ta droite !

Justice et droit sont l'appui de ton trône.

Amour et Vérité précèdent ta face.

 

Heureux le peuple qui connaît l'ovation !

Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;

tout le jour, à ton nom il danse de joie,

fier de ton juste pouvoir.

 

Tu es sa force éclatante ;

ta grâce accroît notre vigueur.

Oui, notre roi est au Seigneur ;

notre bouclier, au Dieu saint d'Israël.

 

La plus grande de ces bontés de Dieu est contenue dans la promesse faite solennellement à David et à sa descendance : 

 

Autrefois, tu as parlé à tes amis,

dans une vision tu leur as dit :

« J'ai donné mon appui à un homme d'élite,

j'ai choisi dans ce peuple un jeune homme.

 

« J'ai trouvé David, mon serviteur,

je l'ai sacré avec mon huile sainte ;

et ma main sera pour toujours avec lui,

mon bras fortifiera son courage.

 

« L'ennemi ne pourra le surprendre,

le traître ne pourra le renverser ;

j'écraserai devant lui ses adversaires

et je frapperai ses agresseurs.

 

« Mon amour et ma fidélité sont avec lui,

mon nom accroît sa vigueur ;

j'étendrai son pouvoir sur la mer

et sa domination jusqu'aux fleuves.

 

« Il me dira : Tu es mon Père,

mon Dieu, mon roc et mon salut !

Et moi, j'en ferai mon fils aîné,

le plus grand des rois de la terre !

 

« Sans fin je lui garderai mon amour,

mon alliance avec lui sera fidèle ;

je fonderai sa dynastie pour toujours,

son trône aussi durable que les cieux.

 

« Si ses fils abandonnent ma loi

et ne suivent pas mes volontés,

s'ils osent violer mes préceptes

et ne gardent pas mes commandements,

 

« je punirai leur faute en les frappant,

et je châtierai leur révolte,

mais sans lui retirer mon amour,

ni démentir ma fidélité.

 

« Jamais je ne violerai mon alliance,

ne changerai un mot de mes paroles.

je l'ai juré une fois sur ma sainteté ;

non, je ne mentirai pas à David !

 

« Sa dynastie sans fin subsistera

et son trône, comme le soleil en ma présence,

comme la lune établie pour toujours,

fidèle témoin là-haut ! »

 

Et pourtant, tout semble démentir la promesse ancienne, dans les misères du présent :

 

Pourtant tu l'as méprisé, rejeté ;

tu t'es emporté contre ton messie.

Tu as brisé l'alliance avec ton serviteur,

jeté à terre et profané sa couronne.

 

Tu as percé toutes ses murailles,

tu as démantelé ses forteresses ;

tous les passants du chemin l'ont pillé :

le voilà outragé par ses voisins.

 

Tu as accru le pouvoir de l'adversaire,

tu as mis en joie tous ses ennemis ;

tu as émoussé le tranchant de son épée,

tu ne l'as pas épaulé dans le combat.

 

Tu as mis fin à sa splendeur,

jeté à terre son trône ;

tu as écourté le temps de sa jeunesse

et déversé sur lui la honte.

 

La foi et l'espérance l'emporteront cependant ; Dieu ne renie pas ses promesses. Plus nous sommes pauvres, plus nous pouvons et devons nous fier à sa bonté : " Souviens-toi, Seigneur, comme je passe vite " :

 

Combien de temps, Seigneur, resteras-tu caché,

laisseras-tu flamber le feu de ta colère ?

 

Rappelle-toi le peu que dure ma vie,

pour quel néant tu as créé chacun des hommes !

Qui donc peut vivre et ne pas voir la mort ?

Qui s'arracherait à l'emprise des enfers ?

 

Où donc, Seigneur, est ton premier amour,

celui que tu jurais à David sur ta foi ?

 

Rappelle-toi, Seigneur, tes serviteurs outragés,

tous ces peuples dont j'ai reçu la charge.

Oui, tes ennemis ont outragé, Seigneur,

poursuivi de leurs outrages ton messie.

 

Béni soit le Seigneur pour toujours !

         Amen ! Amen !

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