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Psautier du Cal Garonne - Page 5

  • Psaume 17

    Introduction au psaume :

    Il me sauva, car il m'aimait

    Toute prière d'homme est en même temps tournée vers le passé et vers l'avenir. Car le présent est toujours chargé à la fois de bienfaits dont il faut remercier, et de souffrances ou de menaces pour lesquelles il faut supplier. L'adoration humaine se nourrit de gratitude et de demande, de confiance pour le futur fondée sur l'expérience du passé. 

    Libre à ceux qui n'ont pas souffert de ne trouver que peu de goût à l'évocation de l'angoisse humaine ! Libre à ceux qui n'ont pas de cœur, ou qui s'obstinent à s'aveugler, de refuser de prêter leur âme aux accents qui montent de partout, des peuples lointains écrasés sans pitié, des misérables tout proches qui n'ont même pas de voix. 

    Nous savons ce que c'est que de souffrir. 

    Nous communions donc à toutes les souffrances comme Jésus l'a fait : 

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  • Psaume 16

    Introduction au psaume :

    A l'ombre de tes ailes

    " Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble sa couvée sous ses ailes !" (Math. 23,37)

    La douce image sous laquelle le Seigneur révèle la tristesse de son cœur, auquel Jérusalem s'est fermée, donne le ton de cette prière. 

    Ce ton s'élève, pour finir, jusqu'à une terrible malédiction qui ne doit pas nous tromper : c'est la terrible "colère de l'Agneau" devant laquelle l'Apocalypse voit les méchants s'enfuir avec des cris de terreur (Apoc. 6,15-16), et dont le même passage d’Évangile recueille lui-même l'écho : " Vous n'avez pas voulu ! Eh bien, votre maison va vous être laissée déserte !"

    Mais il faut que dans le monde les cœurs droits puissent parler à Dieu humblement la langue de leur bonne volonté. Il faut qu'ils puissent se sentir aimés, eux qui essaient d'être fidèles. Il faut qu'ils puissent sans fausse humilité se blottir contre leur Dieu...

    Il y a des âmes saintes, il y a en grand nombre des âmes de bonne volonté. Rejoignons-les près du Christ qui nous rassemble :   

     

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  • Psaume 14

    Introduction au psaume :

    Seigneur, qui sera reçu...?

    Faite de mots tout simples, tout prêts à prendre place dans notre mémoire, pour incorporer à notre prière et exprimer dans le langage de Dieu devenu le nôtre tout ce qui est la vérité de notre destin, cette courte prière pose la question que se pose tout homme attentif à son salut : 

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  • Psaume 13

    Introduction au psaume :

    "Il n'y a pas de Dieu !"

    Cette dénégation brutale résonne comme un coup de massue asséné sur les derniers fondements de l'édifice d'une vie. 

    C'est, en effet, au plus profond d'une vie que la foi en Dieu est fixée, comme la pierre d'assise où toutes les autres pierres, finalement, viennent chercher appui. C'est l'équilibre total qui se trouve menacé quand cette pierre fondamentale est ébranlée. 

    Et cependant le monde va de telle sorte que l'athée y trouve une sorte de complicité. C'est la foi, la foi seule qui permet de faire face lorsque tout le cours des événements semble donner raison à l'impie, lorsque le fidèle éprouve avec une sorte de terreur qu'il est seul : 

     

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  • Psaume 12

    Introduction au psaume :

    Jusques à quand, Seigneur ?

    On ne dira jamais assez que la prière n'est pas la répétition imposée et servile de sentiments tout faits, mais l'ouverture sincère d'un cœur à son Dieu.

    Les sentiments d'une âme sont ce qu'ils sont, et ce qu'ils peuvent. Les hommes et les femmes qui viennent à la rencontre du Seigneur dans l'Evangile sont des malheureux qui ont le regret de leurs fautes, ou de pauvres gens plus ou moins éprouvés dans leur chair. Ce qu'ils apportent, c'est avant tout une misère. 

    Le cœur humain connaît la lassitude. L'épreuve est longue. Les forces manquent. " Jusques à quand faudra t-il porter ce poids de misère ? " Beaucoup finissent par en mourir, ou même par franchir volontairement les portes de la mort. 

    Si, au lieu de se le dire, ils l'avaient dit à Dieu ! 

    Nous avons besoin de cette prière que Dieu lui-même met sur nos lèvres et qui nous permet de rejoindre dans leur peine et d'appeler à la communion de notre espoir tant de pauvres âmes en ce pauvre monde :

     

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  • Psaume 11

    Introduction au psaume :

    C'en est fait de la droiture

    La pureté du cœur est fondamentalement, pour le chrétien, l'amour du vrai, le culte et le respect du vrai. C'est là que tout prend racine. C'est par là que tout peut se perdre. 

    Vérité, loyauté,droiture, ce sont les "armes de lumière" (Rom 13,12) que le chrétien ne peut pas accepter d'échanger contre d'autres armes : " Ce qui ne procède pas d'une conviction est péché " (Rom 14,23).

    Hélas ! la victoire de la loyauté est une victoire difficile, une victoire à longue échéance. Elle ne permet pas les succès humains. Tandis que le mensonge et la déloyauté sont aux mains des pécheurs des armes faciles, perfides : elles se retourneront toujours contre celui qui s'en sert, mais elles ont d'abord frappé. 

    Et c'est pourquoi le mensonge est si largement l'instrument préféré du monde : 

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  • Psaume 10

    Introduction au psaume :

    Dieu regarde

    Dans la vie de chacun, comme dans la vie de l'Eglise, il y a des heures d'extrême détresse. 

    Tout nous crie que "tout est perdu". 

    De toutes parts les voix s'élèvent dans un affreux tumulte, des voix de panique qui crie : "Sauve qui peut !" Elles montrent l'ennemi tapi dans l'ombre et qui vise au cœur.  Fuir, fuir au plus vite, il n'y a pas d'autre espoir, et moins que tout peut nous servir une bonne conscience.

    Quel contraste entre l'atmosphère de branle-bas tragique créée par ces voix du désespoir et l'admirable paix qui émane d'en haut pour le cœur droit. On dirait le Christ se dressant dans la barque devenue le jouet des flots et où les apôtres crient : " Nous sommes perdus !" (Marc 4,38)

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  • Psaume 9

    Introduction au psaume : 

    Les nations ne sont qu'humaines

    Éternel scandale d'un monde où la force semble faire le droit, où les puissances humaines semblent n'avoir rien à redouter d'une justice plus haute, qu'elles s'appellent un tyran ou une nation de proie, ou bien une idéologie implacable...

    L'histoire des croyants est l'histoire d'une foi indéfiniment combattue, vaincue, mais soudain redressée par la main de Dieu : c'est une histoire de petits et de pauvres qu'une violence écrase sans pitié et que l'intervention du Seigneur relève, tandis qu'elle efface jusqu'au nom des bourreaux. 

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  • Psaume 8

    Introduction au psaume :

    Quand je vois les Cieux...

    Louer Dieu, proclamer sa gloire, c'est notre vocation et ce sera notre joie éternelle ! 

    Dieu a traversé notre monde et "il l'a laissé revêtu de beauté" (St Jean de la Croix), et les âmes simples ne cessent d'éprouver la grandeur de cette oeuvre et de la bénir. 

    Que le ciel est beau !

    Que les œuvres de Dieu sont belles !

    Nul ne le sait comme un cœur droit qui voit toutes ces beautés s'écouler des mains divines. Personne au monde n'a admiré, goûté le monde comme le petit pauvre d'Assise : le ciel étoilé, les fleurs, les oiseaux, les brebis...

    Ce petit psaume se prête si bien à se fixer dans la mémoire, pour être comme une flûte qu'on prend à volonté afin de se donner à soi-même une minute de joie et à Dieu un peu d'honneur. 

    Et de penser que nous sommes placés au milieu de ce monde pour en profiter et pour nous en servir ! Que, par la volonté de Dieu, tout cela est à nous ! Que nous valons infiniment mieux (Math 6,26), nous cependant si pauvres et chétifs... De penser à tout cela nous fait souhaiter que les oiseaux du ciel et les fleurs... nous aident à glorifier le Créateur.

    Une sainte Thérèse d'Avila, une sainte Thérèse de l'Enfant-jésus, un saint François d'Assise, un saint François de Sales, comme ils devaient dire ce psaume ! 

    Mais leur cœur est à notre  disposition pour le dire par eux, car dans le Christ, avec eux nous ne sommes qu'un. 

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  • Psaume 7

    Introduction au psaume : 

    Dieu juste !

    Il faut laisser monter du fond des âmes le cri de la Justice. Quand l'homme persécuté et humilié crie vers Dieu, Dieu l'entend. Il y a hypocrisie, incompréhension, à refuser de percevoir autour de nous cette rumeur, cette clameur élémentaire qui crie justice. 

    Dieu n'a pas accepté les faciles reproches des amis de Job, Dieu permet que l'homme accablé pousse vers lui l'appel de l'enfant en danger vers son père.

    Il suffit que ce soit un appel au Père, et non un simple cri de vengeance. Il suffit que ce soit un cri de prière et de confiance, et non une simple et haineuse malédiction, doublée d'une odieuse suffisance : 

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  • Psaume 6

    Introduction au psaume :

    Je n'en peux plus

    Le bord  de l'abîme. L'ennemi nous pousse.  Nos passions nous affolent : c'est le vertige, celui des sens, celui de l'orgueil. C'est l'extrême détresse  encore un pas et c'est fini. Dieu peut-il encore avoir pitié ? Non, il n'est pas possible que Dieu achève ce que le mal a commencé. Il nous laisse la grâce de la prière. Celui qui simplement n'en peut plus est perdu : celui qui dit à Dieu qu'il n'en peut plus est sauvé.

    On pense à Jésus à l'agonie.

    On pense à tant d'hommes faibles dans ce monde pourri ; à tant d' hommes de bonne volonté chez qui la foi et la vertu ne tiennent qu'à un fil. S'ils pouvaient, s'ils savaient prier !  Nous prions pour eux, nous prions en leur nom.

    Quelle douceur bouleversante, quelle ardente espérance peuvent porter ces strophes, quand un chrétien les dit pour celui qui va couler, pour tant d'hommes à chaque instant au bout de leurs forces.

    Leur angoisse est la nôtre.

    Notre espérance sera la leur dans le Christ qui unit et qui sauve.

                                              

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  • Psaume 5

    Introduction au psaume :

    Tu hais ceux qui font le mal.

    Un cri angoissé devant la malice du monde. Cette malice est avant tout l'exploitation mauvaise de l'homme par l'homme, le refus de l'amitié fraternelle qui est la vocation humaine et le commandement de Dieu. Cette méchanceté, c'est la négation même du précepte et de la volonté de Dieu. Le sang quelquefois ; plus souvent la fraude ; et le mensonge et la sinistre hypocrisie qui met la bouche en contradiction avec le cœur. L'homme droit est déconcerté - on ne le dira jamais assez, on ne l'avouera jamais assez - devant ce refus organisé de l'amour. Qu' il fait bon alors se tourner vers Dieu :

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  • psaume 3

    Introduction au psaume :

    Qu'ils sont nombreux Seigneur, mes ennemis !

    La vie de l'homme qui veut être fidèle à Dieu est une vie difficile. Au dehors : les assauts du mal, les mille formes de la tentation, de la séduction ; les railleries sarcastiques ou bien la lente insinuation des bonheurs faciles et défendus. Au-dedans : la complicité des passions toutes prêtes à donner raison de l'intérieur aux voix du dehors.

    On entend, en écho, dans ces courtes strophes, les ricanements qui montaient aux oreilles du Christ en croix : " Que Dieu le sauve donc, puisqu'il l'aime" (Mt 27,43), et, de plus près encore, le blasphème du larron impénitent : " N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous aussi" (Luc 23,39)

    Puis la prière du bon larron : "Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume !" (Lc 23,42)

    Ce dialogue est celui de toute existence et de chaque instant. Et c'est pourquoi sous tant de formes on le retrouve à travers les Psaumes.

    Ce dialogue ne peut pas ne pas se fermer sur un cri d'espérance. L'ennemi ne désarme pas, il est légion, il nous investit de toutes parts, mais Dieu est avec nous, et Dieu est le plus fort.

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  • Psaume 2

     Introduction au psaume  :

    "Tu es mon fils"

    Il n'est plus possible de redire ce psaume sans lui donner cette plénitude qu'il a prise à l'heure où se déchaînait, autour du Seigneur Jésus et des siens, la fureur des hommes. 

    Ce déchaînement durera autant que le monde. 

    A chaque fois qu'il éclatera plus violent et semblera devoir tout emporter, il sera bon de retrouver le calme tranquille de la Parole souveraine retentissant par-dessus l'orage et lui imposant silence, comme Jésus sur le lac apaisait les flots et le vent. 

    Le ton assuré de la Parole divine, mille fois victorieuse à travers les siècles de la puissance des hommes, doit apporter aux âmes la paix souveraine dont ils ont besoin :

    "Que craignez-vous, hommes de peu de foi ?" (Mt 8,26)

    "C'est moi, ne craignez rien" (Jn 6,20)

    Où sont les ennemis du Christ qui emplissaient hier encore la terre de leurs cris ? Où seront demain ceux d'aujourd'hui ? Le Christ demeure.

    Les maîtres du monde se déchaînent ; leurs cris frappent nos oreilles, blessent nos cœurs aujourd'hui :

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  • Introduction générale aux Psaumes : 06. L' Eglise et les psaumes 

    Désormais il n'y a plus qu'un psalmiste : le Christ. Tout le fleuve de la prière des hommes s'est resserré pour passer par son cœur.

    C'est-à-dire qu'il n'y a plus que l'Eglise, car le Christ est le Chef de ce Corps qu'il est venu bâtir avec lui-même. 

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  • Introduction générale aux Psaumes : 05. Jésus et les psaumes 

    Les Psaumes ont drainé le flot immense, mêlé et séculaire des prières du Peuple de Dieu, du Peuple que Dieu " appelait ", " à qui ont été confiés les oracles " (Rm 3,2), et qui formulait sa réponse telle que l'Esprit de Dieu la lui inspirait.

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  • psaume 1

    Introduction au psaume :

    Heureux qui sait dire non.

    Tout comme les "béatitudes" - qui prennent la même forme littéraire : " Heureux les pauvres " etc...- sont la porte des Évangiles, ainsi le psaume 1 est la porte d'entrée du livre des Psaumes. Il remplit parfaitement son rôle d'introduction. D'abord par sa signification profonde, car toute prière procède de la volonté et implique un choix  : un "non" dit franchement à quelque chose, un "oui" dit à quelqu'un. Tous les Psaumes ne feront que monnayer et diversifier le choix fondamental affirmé par ce psaume 1 en faveur de la volonté de Dieu et contre le monde, malgré ses épreuves, ses menaces ou ses défis.

    Ce psaume remplit aussi son rôle par sa forme qui est celle d'une alternative entre deux chemins. Deux chemins s'ouvrent, l'un qui est dans le sens des appels du monde : à ce monde on dit non, non et non; l'autre, qui est la voie du vouloir de Dieu : à cette volonté on s'abandonne de tout son cœur avec confiance.

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  • Introduction générale aux psaumes : 04. La forme des Psaumes

    Il a plu à Dieu que ces prières qu'il nous suggère pour lui répondre aient forme de poésie. Il a plu à Dieu qu'il en soit ainsi, et il ne nous est pas permis de l'ignorer. 

    On fausse donc radicalement l'instrument préparé par dieu si on prétend le faire fonctionner cotre sa nature, en ignorant comment il est construit. 

    C'est donc se conformer à la réalité et au vouloir de Dieu, c'est prévenir un contre-sens fondamental et par conséquent des déceptions, que de se rappeler que la poésie est un mode d'expression original et de savoir aussi quelque chose du genre de poésie qui est caractéristique des Psaumes. 

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  • Introduction générale aux Psaumes : 03. Les Psaumes instruments de la Parole

    La Parole de Dieu n'est pas seulement un énoncé. Elle est un acte ; elle tend à réaliser un dessein ; elle porte en elle une puissance de transformation de l'homme.

    Les Psaumes ne sont donc pas seulement un miroir, ils sont un instrument aux mains de Dieu, un instrument efficace. Ils tendent à créer en l'âme qui s'initie au dessein de Dieu des orientations profondes, des courants spirituels dans le sens du salut. 

    De ces orientations on peut énoncer quelques aspects. 

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  • Introduction générale aux psaumes : 02. Les Psaumes miroirs de la Parole

    Les Psaumes sont la réponse même que Dieu met sur nos lèvres à sa propre question. 

    Ce principe fondamental dit assez quelle sera la matière des Psaumes.

    La réponse ne peut que refléter la question. 

    Au-delà de descriptions complexes, il faut donc apprendre à reconnaître et à retrouver dans les Psaumes la Révélation tournée en prière : toute la Bible en ses divers aspects ; tout le dessein de Dieu dans les impulsions qu'il veut communiquer à l'âme. 

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