Introduction au psaume :
"Il n'y a pas de Dieu !"
Cette dénégation brutale résonne comme un coup de massue asséné sur les derniers fondements de l'édifice d'une vie.
C'est, en effet, au plus profond d'une vie que la foi en Dieu est fixée, comme la pierre d'assise où toutes les autres pierres, finalement, viennent chercher appui. C'est l'équilibre total qui se trouve menacé quand cette pierre fondamentale est ébranlée.
Et cependant le monde va de telle sorte que l'athée y trouve une sorte de complicité. C'est la foi, la foi seule qui permet de faire face lorsque tout le cours des événements semble donner raison à l'impie, lorsque le fidèle éprouve avec une sorte de terreur qu'il est seul :
Dans son cœur le fou déclare :
« Pas de Dieu ! » *
Tout est corrompu, abominable,
pas un homme de bien !
Des cieux, le Seigneur se penche
vers les fils d'Adam *
pour voir s'il en est un de sensé,
un qui cherche Dieu.
Tous, ils sont dévoyés ;
tous ensemble, pervertis : *
pas un homme de bien,
pas même un seul !
N'ont-ils donc pas compris,
ces gens qui font le mal ? +
Quand ils mangent leur pain,
ils mangent mon peuple. *
Jamais ils n'invoquent le Seigneur.
Et voilà qu'ils se sont mis à trembler,
car Dieu accompagne les justes. *
Vous riez des projets du malheureux,
mais le Seigneur est son refuge.
Tendue dans l'espérance, l'Eglise attend l'heure du Seigneur... "Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" (Luc 18,8). Mais il viendra, il viendra "au secours de ses élus qui crient vers lui nuit et jour " (Luc 18,7). De cela nous sommes sûrs :
Qui fera venir de Sion
la délivrance d'Israël ? +
Quand le Seigneur ramènera les déportés de son peuple, *
quelle fête en Jacob, en Israël, quelle joie !