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Psautier du Cal Garonne - Page 2

  • Psaume 75

    Introduction au psaume :

    Éblouissant, tu surgis.

    L'imagination évoque ici les soudaines apparitions du Seigneur s'interposant entre son peuple et les persécuteurs : le Pharaon de l'Exode, mais aussi Sennachérib devant Jérusalem ou même Héliodore au Temple…
    On évoque aussi à travers ces « Justices » partielles et provisoires le suprême et définitif Jugement dont elles ne sont que la figure et que saint Matthieu (24,27) évoque dans une image voisine de celle qui règne sur ce psaume : « Comme un éclair illumine le ciel d'un bout à l'autre, d'Orient en Occident, il viendra… »
    Israël, lui, sait et attend :

     

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  • Psaume 74

    Introduction au psaume :

    C'est Dieu qui juge.

    Le dernier mot appartient à Dieu, qu'il s'agisse du monde ou de chacun des hommes.
    « L'injuste peut continuer d'être injuste… le saint de se sanctifier ! Oui, j'arrive, sans tarder, avec mes rétributions, pour rendre à chacun selon ses œuvres » (Apoc 22,12).
    C'est Dieu qui juge.
    Et il juge selon la justice, selon l'inébranlable loi qui règle les choses dans la vérité :

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  • Psaume 73

    Introduction au psaume :

    Ces ruines sans espoir.

    Quiconque veut bien demander à ce psaume quelle prière vraie et actuelle il est destiné à porter ne peut pas ne pas en être bouleversé.
    Puissent ces versets secouer violemment l'indifférence impardonnable du monde chrétien, qui s'émeut un instant mais pour revenir aussitôt à ses médiocres soucis, alors que dans le monde des chrétientés entières connaissent l'implacable croisade contre Dieu, alors que sur le champ de mort d'un culte interdit s'élève l'hymne passionné de la destruction de Dieu, alors que sur les murs des églises désaffectées s'affiche la propagande athée, alors que tant d'âmes chères à Dieu sont livrées comme « des colombes aux vautours ».
    On dirait « l'effroyable abomination » dont parle le Seigneur (Mc 13,14).
    En disant ce psaume, en laissant son cœur battre de la passion qui l'anime, on répare enfin une lâcheté :
    Pourquoi, pourquoi, Seigneur… ?

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  • Psaume 72

    Introduction au psaume :

    Un peu plus, et je trébuchais.

    Ce psaume admirable à tous égards, littérairement autant que religieusement, doit être dit d'un trait, car il évoque une crise d'âme et nous fait assister à son dénouement. Tout se tient donc dans ce développement pathétique : une âme se débat au milieu du spectacle incompréhensible du monde et se relève peu à peu dans la lumière de la foi, pour monter au plus haut de la confiance et de l'amour, en des formules d'une incomparable beauté.


    Telles sont les étapes de cette libération dans la foi : le spectacle déconcertant du monde où triomphe le mal conduit aux limites de la trahison. Mais la foi l'emporte. Le monde passe (1 Co 7,31) ; Dieu reste.

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  • Psaume 71

    Introduction au psaume :

    Bénies seront en lui toutes les nations.

    C'est le psaume de l'Epiphanie, de la manifestation joyeuse et glorieuse de notre Roi. Les traits de cette prière prophétique s'ajustent à merveille à la venue du Roi pacifique qui "apporte la Bonne nouvelle aux pauvres" (Lc 4,19).

    C'est le bonheur et la justice ensemble qu'il apporte. 

    La prière appelle le Roi-Messie, le Roi de justice et de paix, le Roi des humbles :

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  • Psaume 70

    Introduction au psaume :

    Malgré ma vieillesse.

    Parmi les misères de l'homme le déclin des forces n'est pas la moindre : cette diminution qui se révèle à mille signes et qui laisse désemparé par ce qu'elle est sans remède, et qui se double d'une sorte d'expulsion anticipée du monde par l'entourage à qui pèse le vieillard.

    Le vieillard est l'un des objets privilégiés de la bonté de Dieu, l'une des faiblesses vers lesquelles d'instinct se sont penchés ses meilleurs amis pour consacrer leur vie entière parfois à ce service.

    Il faut donc que tout le corps du Christ rejoigne ces « amis du Seigneur » dans sa prière, épouse fraternellement leur peine, écoute leur âme et y communie.

    Dieu leur reste, qui, lui, ne les a jamais quittés depuis le commencement. Comme ce témoignage est glorieux pour Dieu !

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  • Psaume 69

    Introduction au psaume :

    Viens vite !

    Cf. le psaume 39 auquel sont empruntés les quelques versets qui composent ce psaume.

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  • Psaume 68

    Introduction au psaume :

    Je m'épuise à crier.

     

    Ce psaume est avec le psaume 21 celui où la tradition a reconnu le plus volontiers l'image du Seigneur souffrant, et auquel la liturgie a emprunté le plus volontiers de quoi évoquer la prière du Christ en croix : cette soif terrible, ce vinaigre qu'on lui donne à boire, le malheureux du psaume s'en plaignait déjà.


    Celui qui prie ici est un coupable. Jésus, lui, a « tout pris de nous sauf le péché, toutes nos épreuves » (He 4,15). Il n'aurait pu, s'il avait été un pécheur, offrir le sacrifice parfait.


    Mais nous autres, pécheurs, nous le rejoignons dans cette passion subie pour nous. Nous répétons avec lui les mots où s'exhale sa souffrance. Nous disons pour nous, appuyés sur sa souffrance, les mots qui expriment notre condition et qui, en lui, nous valent le pardon.

    Bien mieux : d'une certaine façon (cette audacieuse pensée est de saint Augustin) Jésus lui-même disait ces mots. « Il invitait son Père à regarder ses fautes ». Mais où donc étaient-elles, ces fautes ? Pas en lui-même, qui porte le péché mais ne le connaît pas. Où ? Mais dans son Corps, dans ses membres. Déjà ne fait plus qu'un avec lui le membre qui avoue ses fautes. (Enarr. in Ps 68). 

    C'est tout le Corps du Christ, dont nous sommes avec notre misère totale et notre péché, qui rejoint son Chef souffrant pour notre salut, c'est-à-dire pour nos péchés.

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  • Psaume 67

    Introduction au psaume :

    Ce psaume est un morceau d'épopée. Il en a le mouvement irrésistible, la splendeur abrupte des images, leur heurt parfois, et aussi, il faut bien le dire, la difficulté, si on veut s'arrêter aux détails d'un texte mal conservé.
    Le thème de cette épopée qui commence par un audacieux coup de clairon : Debout, Seigneur ! qui déclenche sans interruption la débandade de l'ennemi, évoque probablement l'arrivée de l'arche ; d'ailleurs les premiers mots du psaume coïncident à peu près avec la prière qui marquait le départ de l'arche dans les étapes du désert (Nombres 10,35). Il faut lire ce texte, sinon qu'il soit, d'un trait, en se laissant volontairement emporter par son rythme un peu sauvage.
    C'est la marche de Dieu vers Sion, qu'il lui a plu de choisir ; marche triomphale d'un Dieu victorieux, environné des siens dans le concert des fanfares et dans la liesse du butin partagé :

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  • Psaume 66

    Introduction au psaume :

    Qu'il fasse briller sa face sur nous !

    Ce petit psaume invite joyeusement l'univers à louer Dieu. Ce sont tous les peuples dont le Seigneur cherche le salut. C'est à tous les peuples que Jésus a envoyé ses apôtres…
    Ce désir ardent de réunir tout l'univers dans la louange s'exprime sans cesse dans la liturgie de l'Eglise : il doit être le mouvement profond de tout cœur chrétien.
    La répétition inlassable de cette aspiration universelle, dans des versets à peine différents, est l'écho spontané d'une passion profonde qui donne à ce vœu tout son sens :

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  • Psaume 65

    Introduction au psaume :

    Venez voir les œuvres de Dieu.

    Les Juifs ont vécu des grands souvenirs de leur Histoire Sainte, de cette période en particulier où la main de Dieu, après les avoir arrachés à l'esclavage, les conduisit au travers des flots et du désert, à travers la sécheresse et la faim, vers cette Terre Promise où leur entrée devait consacrer l'avènement d'un « peuple de Dieu » (Ex 33,13-16).
    L'Exode, c'est le grand événement auquel la plus grande fête, la Pâque, ramenait sans cesse les âmes comme à la source d'une fierté sans pareille et d'une invincible espérance.
    Ce Dieu dont la « Gloire » habitait parmi eux, avait jalonné leur route des marques de sa bonté, de sa « jalousie » même et de sa présence attentive ; ce Dieu restait leur Dieu.
    On retrouve sans cesse dans les Psaumes l'écho de ces « gestes » de Dieu : l'Église a éprouvé, le long de vingt siècles, la même bienveillante présence et son histoire est pleine d'épreuves de l'amour divin.

    Pour tout cela, il faut crier à Dieu notre gratitude :

     

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  • Psaume 64

    Introduction au psaume :

    Tes dons font une couronne à l'année.

    Notre Seigneur a merveilleusement exprimé la beauté de ce monde sorti des mains du Père. Il en a visiblement goûté les richesses et les trésors du « lis des champs, paré comme jamais ne le fut Salomon dans sa splendeur » (Lc 12,27), à ces tout petits oiseaux dont le Père s'occupe jusqu'au dernier (Mt 6,26 ; 10,29).
    Le chrétien doit trouver dans cette nature, dans son ordre régulier, dans la paisible et inépuisable richesse de ses forces qui s'harmonisent entre elles pour le bien de l'homme, l'un des objets habituels de son admiration et un des motifs de sa confiance.
    La puissance de Dieu, qui se déploie ailleurs avec une force presque terrifiante, se manifeste là pacifiquement et l'âme qui a besoin de s'appuyer sur Dieu, à qui sa misère fait désirer la confiance, vient volontiers puiser dans la contemplation joyeuse de ce printemps l'assurance de la Providence bienveillante de son Dieu :

     

     

     

     

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  • Psaume 63

    Introduction au psaume :

    Dieu est là.

    À certains moments, dans l'Évangile, le Maître semble ne pouvoir porter plus longtemps la méchanceté ou la fourberie de ses ennemis. Alors la colère le saisit (Mc 3,5), et quelquefois un mot part de sa bouche comme une flèche qui vient frapper en plein le Pharisien orgueilleux ou le Sadducéen sceptique, et s'enfonce profondément. C'est vraiment la « Parole vivante et efficace qui pénètre comme un glaive affilé jusqu'à la couture de l'âme et de l'esprit, démêlant les intentions et les pensées du cœur » (He 4, 12 sq.)
    Alors l'ennemi se replie en désordre, frappé de stupeur et de confusion : qu'on pense au denier de César, ou à ce « cas » des sept femmes successives du même mari… : « personne n'ose plus questionner » (Mc 12,34).
    C'est ainsi que le malheureux, victime des hommes malfaisants, de leur sagesse prétentieuse, de leur suffisance qui se croit sûre de l'impunité, peut se réfugier dans le Seigneur. Ce que fait Jésus dans l'Évangile, il le continue pour les siens à toute heure. Il nous demande seulement de croire en lui : 

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  • Psaume 62

    Introduction au psaume :

    De toi mon âme a soif.

    Peu de psaumes marquent une plus violente tension de l'âme en quête de Dieu et trouvent des termes plus doux et plus forts pour exprimer cette nostalgie. C'est le commentaire de saint Paul : « la vie pour moi c'est le Christ, et ce m'est un gain de mourir….. Je voudrais tant m'en aller avec le Christ, c'est de beaucoup, de beaucoup le meilleur » (Phil 1,21-23). « Je ne meurs de ne pas mourir », chantait Thérèse d'Avila.
    Cette soif de Dieu, il faut, comme une source, la dégager des broussailles, du sable qui l'empêchent de jaillir en nous. À mesure que nous disons ces mots que nous souffle l'Esprit, le désir dans notre âme s'éveille et s'avive : les paroles que la charité tire de notre cœur prennent un sens à nos yeux : mieux vaut sa grâce que la vie :

     

     

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  • Psaume 61

    Introduction au psaume :

    Puissance et bonté : tel est Dieu.

    Dieu seul mérite qu'on lui fasse crédit. Mais on peut lui faire crédit contre n'importe quelle force au monde, sous le coup de n'importe quelle oppression. C'est en lui, et là est le secret de la foi, et c'est le dernier mot du psaume, en lui que s'unissent et se confondent inséparablement la Toute-Puissance et la Toute-Bonté.


    Nous pouvons nous fier à lui :

     

     

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  • Psaume 60

    Introduction au psaume :

    Du bout de la terre.


    C'est un psaume d'exil. Être « loin de Dieu », c'est la grande souffrance, la lourde angoisse d'une foule d'hommes à qui l'on a désappris ou laissé ignorer le nom de Dieu, et avec lui l'amour fraternel dont il est la source et qui seul donne « la joie et la paix » (Gal 5,22).
    Devant l'innombrable masse de ces exilés la responsabilité de tous ceux qui savent est immense. Ils doivent communier à la douleur de cet exil, fraternellement, ils doivent lui donner dans leur prière son sens, afin que, par la grâce du Christ en qui nous sommes un, Dieu soit ainsi glorifié et que, peu à peu, la lumière et la vie étendent jusqu'aux exilés leur bienfaisante contagion.
    Il faut prier en leur nom, à leur place :

     

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  • Psaume 59

    Introduction au psaume :

    Tu nous a refoulés.

    Ce psaume est fortement marqué par son caractère collectif et par les circonstances concrètes de géographie et d’histoire où vivait le peuple de Dieu.

    Mais l’histoire de ce peuple est notre histoire : « Ce qui lui arriva, c’était pour nous servir d’exemple, et en vue de notre instruction » (1 Co 10,11). L’histoire du peuple de Dieu se poursuit, illuminée seulement et définitivement orientée désormais du fait qu’elle a passé par le Christ.

    L’Eglise, et non seulement les peuples, connaissent de ces passages étroits, de ces heures sombres où Dieu semble s’être retiré, où tout semble fait pour briser le ressort des bonnes volontés survivantes : tel ou tel siècle de l’histoire de l’Eglise s’est déroulé dans ce climat de défaite, de désarroi, de panique :

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  • Psaume 58

    Introduction au psaume :

    Ils reviennent au soir...

     

     Par deux fois le refrain reparaît, lancinant.

    On pense aux tentations du Seigneur, à cette obstination absurde du démon qui, vaincu sur un point, aussitôt éprouve sur un autre.

    On pense à cet « esprit immonde » que Jésus nous montre revenant en force vers la maison d’où il a été délogé (Mathieu 12,43).

    Le mal est inépuisable dans ses ressources. Il espère toujours pour ainsi dire. Les tentatives des ennemis de Dieu dans le monde ont quelque chose de dérisoire dans leur absurde répétition. Mais si l’âme n’est pas en garde, malheur à elle. À la fin, elle va se lasser, détendre son attention, et, à la faveur de cette absence, l’ennemi enfoncera sa pointe.

    Il est bon que ces psaumes nous tiennent en éveil, que la prière ne chôme pas. Il faut prier toujours, prier et veiller sans cesse (Luc 21,36). Donc ne pas se lasser de redire à Dieu sa confiance, en gardant l’oreille attentive au grondement des chiens qui hurlent et reviennent chaque jour à la charge :

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  • Psaume 57

    Introduction au psaume :

    Il existe un Dieu qui rend justice.

     

    La charge de " juger " est parmi les hommes une délégation de l'unique Juge et ne peut être que cela (c. Jn 19,11). Dire le droit, apprécier le vrai dans une situation donnée, c'est se trouver user d'une prérogative essentielle de Dieu. 

    Et cependant quand l'autorité se laisse aller à abuser de sa force contre le bien, elle endurcit le coupable et le rend inhumain. 

    Malheur donc à qui use de ce droit contre le droit. 

    Malheur à qui, au nom du Dieu bon et juste, se fait le serviteur du mensonge et de l'iniquité.

    Et l'on ne peut s'étonner que Dieu, sensible à la vois des opprimés, se prête à écouter ces paroles scandalisées, ces protestations contre ceux qui le déshonorent :

     

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  • Psaume 56

    Introduction au psaume :

    En toi je cherche refuge

    Ce petit poème, tout plein cependant du rappel des dangers courus, des misères subies; conserve un ton aimable d'allégresse, inspiré évidemment par la protection très douce de Dieu, telle qu'elle s'exprime dès l'abord sous l'image des ailes où l'on s'abrite.

    L'image de cet abris très doux règne sur le psaume entier où ne manque pas cependant les appels au secours ; mais on sent l'abri tout proche, où l'on est sûr de pouvoir en tout temps retrouver la sécurité. 

    C'est un hommage au Dieu si bon et si proche, plus encore qu'un appel  à l'aide : 

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