Introduction au psaume :
En toi je cherche refuge
Ce petit poème, tout plein cependant du rappel des dangers courus, des misères subies; conserve un ton aimable d'allégresse, inspiré évidemment par la protection très douce de Dieu, telle qu'elle s'exprime dès l'abord sous l'image des ailes où l'on s'abrite.
L'image de cet abris très doux règne sur le psaume entier où ne manque pas cependant les appels au secours ; mais on sent l'abri tout proche, où l'on est sûr de pouvoir en tout temps retrouver la sécurité.
C'est un hommage au Dieu si bon et si proche, plus encore qu'un appel à l'aide :
Pitié, mon Dieu, pitié pour moi !
En toi je cherche refuge,
un refuge à l'ombre de tes ailes,
aussi longtemps que dure le malheur.
Je crie vers Dieu, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera tout pour moi.
Du ciel, qu'il m'envoie le salut :
(mon adversaire a blasphémé !).
Que Dieu envoie son amour et sa vérité !
Ce n'est pas que l'on ne soit en danger ; les images se multiplient et se heurtent pour traduire les formes du mal :
Je suis au milieu de lions
et gisant parmi des bêtes féroces ;
ils ont pour langue une arme tranchante,
pour dents, des lances et des flèches.
Mais la confiance est la plus forte. C'est moins l'appel au secours que le désir de louer qui l'emporte, jusqu'à vouloir prévenir l'aurore et louer Dieu avant même qu'elle n'ait paru :
R / Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !
Ils ont tendu un filet sous mes pas :
j'allais succomber. *
Ils ont creusé un trou devant moi,
ils y sont tombés.
Mon cœur est prêt, mon Dieu, +
mon cœur est prêt ! *
Je veux chanter, jouer des hymnes !
Éveille-toi, ma gloire ! +
Éveillez-vous, harpe, cithare, *
que j'éveille l'aurore !
Je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur,
et jouerai mes hymnes en tous pays.
Ton amour est plus grand que les cieux,
ta vérité, plus haute que les nues.
R / Dieu, lève-toi sur les cieux :
que ta gloire domine la terre !