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Psaume 57

Introduction au psaume :

Il existe un Dieu qui rend justice.

 

La charge de " juger " est parmi les hommes une délégation de l'unique Juge et ne peut être que cela (c. Jn 19,11). Dire le droit, apprécier le vrai dans une situation donnée, c'est se trouver user d'une prérogative essentielle de Dieu. 

Et cependant quand l'autorité se laisse aller à abuser de sa force contre le bien, elle endurcit le coupable et le rend inhumain. 

Malheur donc à qui use de ce droit contre le droit. 

Malheur à qui, au nom du Dieu bon et juste, se fait le serviteur du mensonge et de l'iniquité.

Et l'on ne peut s'étonner que Dieu, sensible à la vois des opprimés, se prête à écouter ces paroles scandalisées, ces protestations contre ceux qui le déshonorent :

 

 

 

 

Vraiment, vous bâillonnez la justice, vous qui jugez !

Est-ce le droit que vous suivez, fils des hommes ?

Mais non, dans vos cœurs vous commettez le crime ;

sur la terre vos mains font régner la violence.

 

Les méchants sont dévoyés dès le sein maternel,

menteurs, égarés depuis leur naissance ;

ils ont du venin, un venin de vipère,

ils se bouchent les oreilles, comme des serpents

qui refusent d'écouter la voix de l'enchanteur,

du charmeur le plus habile aux charmes.

 

Si la prière se fait imprécation, c'est qu'elle porte la revendication du pauvre, c'est qu'on ne saurait dire trop durement ce que sera la peine subie par les juges indignes, ce que sera la Justice quand elle se retournera contre ses serviteurs abusifs. Qu'on pense aux juges du Seigneur dans le récit de la Passion : 

 

Dieu, brise leurs dents et leur mâchoire,

Seigneur, casse les crocs de ces lions :

Qu'ils s'en aillent comme les eaux qui se perdent !

Que Dieu les transperce, et qu'ils en périssent,

comme la limace qui glisse en fondant,

ou l'avorton qui ne voit pas le soleil !

 

Plus vite qu'un feu de ronces ne lèche la marmite,

que le feu de ta colère les emporte !

Joie pour le juste de voir la vengeance,

de laver ses pieds dans le sang de l'impie !

Et l'homme dira : « Oui, le juste porte du fruit ;

oui, il existe un Dieu pour juger sur la terre. 

 

Le " petit " doit savoir que Dieu aura le dernier mot. Il faut surtout que le juge le sache et se convertisse. C'est la colère de Dieu qui soulève la voix des malheureux. 

" A chacun selon ses œuvres " (Ap 2,23)

Quelle menace pour ceux qui avaient à juger le Juste !

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