Introduction au psaume :
C'est Dieu qui juge.
Le dernier mot appartient à Dieu, qu'il s'agisse du monde ou de chacun des hommes.
« L'injuste peut continuer d'être injuste… le saint de se sanctifier ! Oui, j'arrive, sans tarder, avec mes rétributions, pour rendre à chacun selon ses œuvres » (Apoc 22,12).
C'est Dieu qui juge.
Et il juge selon la justice, selon l'inébranlable loi qui règle les choses dans la vérité :
A toi, Dieu, nous rendons grâce ; +
nous rendons grâce, et ton nom est proche :
on proclame tes merveilles !
« Oui, au moment que j'ai fixé,
moi, je jugerai avec droiture.
Que s'effondrent la terre et ses habitants :
moi seul en ai posé les colonnes !
Les orgueilleux dressent en vain la tête. C'est en vain qu'on attend de droite ou de gauche la décision :
« Aux arrogants, je dis : Plus d'arrogance !
et aux impies : Ne levez pas votre front !
Ne levez pas votre front contre le ciel,
ne parlez pas en le prenant de haut ! »
Ce n'est pas du levant ni du couchant,
ni du désert, que vient le relèvement.
Non, c'est Dieu qui jugera :
il abaisse les uns, les autres il les relève.
Le Juge, c'est Dieu. C'est lui qui aura le dernier mot. Qu'il s'agisse des impies : ils boiront jusqu'à la lie le calice de leur peine :
Le Seigneur tient en main une coupe
où fermente un vin capiteux ;
il le verse, et tous les impies de la terre
le boiront jusqu'à la lie.
Et qu'il s'agisse des justes :
Et moi, j'annoncerai toujours
dans mes hymnes au Dieu de Jacob : +
« Je briserai le front des impies, *
et le front du juste s'élèvera ! »
On aime entendre Dieu, comme si souvent dans l'Évangile, annoncer ce suprême et définitif Jugement, l'avènement inéluctable du Royaume de justice qui est aussi le Royaume de charité : « Venez, les bénis de mon Père… écartez-vous, mauvais… C'était moi que vous receviez… c'était moi que vous repoussiez » (Mt 25, 34 sq.).