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Psaume 73

Introduction au psaume :

Ces ruines sans espoir.

Quiconque veut bien demander à ce psaume quelle prière vraie et actuelle il est destiné à porter ne peut pas ne pas en être bouleversé.
Puissent ces versets secouer violemment l'indifférence impardonnable du monde chrétien, qui s'émeut un instant mais pour revenir aussitôt à ses médiocres soucis, alors que dans le monde des chrétientés entières connaissent l'implacable croisade contre Dieu, alors que sur le champ de mort d'un culte interdit s'élève l'hymne passionné de la destruction de Dieu, alors que sur les murs des églises désaffectées s'affiche la propagande athée, alors que tant d'âmes chères à Dieu sont livrées comme « des colombes aux vautours ».
On dirait « l'effroyable abomination » dont parle le Seigneur (Mc 13,14).
En disant ce psaume, en laissant son cœur battre de la passion qui l'anime, on répare enfin une lâcheté :
Pourquoi, pourquoi, Seigneur… ?

 

 

 

Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans fin ? 

Pourquoi cette colère sur les brebis de ton troupeau ?

 

Rappelle-toi la communauté

      que tu acquis dès l'origine, +

la tribu que tu revendiquas pour héritage,

la montagne de Sion où tu fis ta demeure.

 

Viens, regarde, écoute l'hallali barbare des destructeurs :

 

Dirige tes pas vers ces ruines sans fin,

l'ennemi dans le sanctuaire a tout saccagé ;

dans le lieu de tes assemblées, l'adversaire a rugi

et là, il a planté ses insignes.

 

On les a vus brandir la cognée,

      comme en pleine forêt, *

quand ils brisaient les portails

      à coups de masse et de hache.

 

Ils ont livré au feu ton sanctuaire,

profané et rasé la demeure de ton nom.

Ils ont dit : « Allons ! Détruisons tout ! »

Ils ont brûlé dans le pays les lieux d'assemblées saintes.

 

Et c'est le silence… Pourquoi ?

 

Nos signes, nul ne les voit ;

      il n'y a plus de prophètes ! *

Et pour combien de temps ?

      Nul d'entre nous ne le sait !

 

Dieu, combien de temps blasphémera l'adversaire ?

L'ennemi en finira-t-il de mépriser ton nom ?

Pourquoi retenir ta main,

cacher la force de ton bras ?

 

Pourtant, ce n'est pas ta puissance qui est en défaut :

 

Pourtant, Dieu, mon roi dès l'origine,

vainqueur des combats sur la face de la terre,

c'est toi qui fendis la mer par ta puissance,

qui fracassas les têtes des dragons sur les eaux ;

 

toi qui écrasas la tête de Léviathan

pour nourrir les monstres marins ;

toi qui ouvris les torrents et les sources,

toi qui mis à sec des fleuves intarissables.

 

A toi le jour, à toi la nuit,

toi qui ajustas le soleil et les astres !

C'est toi qui fixas les bords de la terre ;

l'hiver et l'été, c'est toi qui les formas.

 

Au nom de ton amour et de ton alliance, souviens-toi…:

 

Rappelle-toi : l'ennemi a méprisé ton nom,

un peuple de fous a blasphémé le Seigneur.

Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle,

n'oublie pas sans fin la vie de tes pauvres.

 

Regarde vers l'Alliance : la guerre est partout ;

on se cache dans les cavernes du pays.

Que l'opprimé échappe à la honte,

que le pauvre et le malheureux chantent ton nom !

 

Lève-toi, Dieu, défends ta cause !

Rappelle-toi ces fous qui blasphèment tout le jour.

N'oublie pas le vacarme que font tes ennemis,

la clameur de l'ennemi, qui monte sans fin.

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