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Psaume 59

Introduction au psaume :

Tu nous a refoulés.

Ce psaume est fortement marqué par son caractère collectif et par les circonstances concrètes de géographie et d’histoire où vivait le peuple de Dieu.

Mais l’histoire de ce peuple est notre histoire : « Ce qui lui arriva, c’était pour nous servir d’exemple, et en vue de notre instruction » (1 Co 10,11). L’histoire du peuple de Dieu se poursuit, illuminée seulement et définitivement orientée désormais du fait qu’elle a passé par le Christ.

L’Eglise, et non seulement les peuples, connaissent de ces passages étroits, de ces heures sombres où Dieu semble s’être retiré, où tout semble fait pour briser le ressort des bonnes volontés survivantes : tel ou tel siècle de l’histoire de l’Eglise s’est déroulé dans ce climat de défaite, de désarroi, de panique :

 

 

 

Dieu, tu nous as rejetés, brisés ;

tu étais en colère, reviens-nous !

Tu as secoué, disloqué le pays ;

répare ses brèches : il s'effondre.

 

Tu mets à dure épreuve ton peuple,

tu nous fais boire un vin de vertige.

Tu as donné un étendard à tes fidèles,

était-ce pour qu'ils fuient devant l'arc ?

 

Mais dans le secret le Christ veille au cœur des meilleurs : un saint, un grand pape, une institution sauvegardée ou suscitée par la grâce, pousse vers Dieu le cri qui sera entendu :

 

Que tes bien-aimés soient libérés ;

sauve-les par ta droite, réponds-nous !

 

Et la voix du Seigneur retentit comme jadis en Israël. Dieu éveille les générosités aux quatre coins de la terre et fait « refleurir le désert » (Isaïe 35,1)

 

Dans le sanctuaire, Dieu a parlé : +

« Je triomphe ! Je partage Sichem,

je divise la vallée de Soukkôt.

 

« A moi Galaad, à moi Manassé ! +

Éphraïm est le casque de ma tête,

Juda, mon bâton de commandement.

 

« Moab est le bassin où je me lave ; +

sur Édom, je pose le talon.

Crieras-tu victoire sur moi, Philistie ? »

 

Qui me conduira dans la Ville-forte,

qui me mènera jusqu'en Édom,

sinon toi, Dieu, qui nous rejettes

et ne sors plus avec nos armées ?

 

Porte-nous secours dans l'épreuve :

néant, le salut qui vient des hommes !

Avec Dieu nous ferons des prouesses,

et lui piétinera nos oppresseurs !

 

Et de fait, les cœurs se ressaisissent, l’Eglise reprend un élan nouveau comme après le « siècle de fer », comme après la Réforme… Nos propres temps sont durs : dire ces vieux psaumes, c’est se redonner du cœur. Le Christ, de nouveau, comme le cavalier de l’Apocalypse « s’élance en vainqueur à la victoire » (Ap 6,2).

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