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Traversées christiques - Page 3

  • 27. Sagesse du désert - le livre de la nature

    Un des sages de ce temps vint un jour trouver le juste Antoine et lui demanda : « Père, comment faites-vous pour résister si longtemps, privé que vous l’êtes du réconfort des livres ? » Celui-ci répondit : « Mon livre, ô philosophe, est la nature des êtres créés, et il se tient devant moi chaque fois que je désire lire la parole de Dieu. »

    Evagre Le Pontique – Traité pratique 92

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  • Psaume 82

    Introduction au psaume : 

    Qu'ils reconnaissent ton nom.

    La mêlée du monde est confuse. Saint Paul y fut jadis présent du côté des persécuteurs : « J'étais alors un blasphémateur, un persécuteur, un imposteur, mais… j'agissais par ignorance, n'ayant pas encore la foi » ( Tim 1,13).
    Nous ne pouvons pas rester indifférents et neutres dans cette bataille où se joue le salut des hommes, où l'honneur de Dieu est en cause : appeler Dieu au secours avec le zèle passionné de l'amour, c'est pour nous un devoir, c'est l'Esprit qui crie en nous :

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  • 26. Sagesse du désert - Les trois parties de l’âme

    L’âme rationnelle agit selon sa nature quand sa partie concupiscible penche vers la vertu, et que sa partie irascible se bat pour défendre la vertu elle-même, tandis que sa partie rationnelle s’applique à la contemplation des êtres créés.

    Evagre Le Pontique – Traité pratique 86

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  • 25. Sagesse du désert - L’impassibilité du cœur

    L’esprit, quand il se bat dans la guerre provoquée par les passions, ne peut percevoir les raisons de la guerre. Il arrive en général la même chose à celui qui combat de nuit mais dès qu’il aura atteint l’impassibilité, il reconnaîtra facilement les ruses de ses ennemis.

    Evagre Le Pontique – Traité pratique 83

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  • 24. Sagesse du désert - La rencontre avec les démons

    Si un moine veut faire l’expérience de la cruauté des démons et prendre d’utiles précautions vis-à-vis de leur art, qu’il observe attentivement ses pensées, qu’il en mesure bien la tension, les répits, les machinations, qu’il repère leurs moments préférés pour se manifester ; qu’il remarque quels démons accomplissent une chose ou une autre, et encore lesquels des démons se joignent à un autre, et lesquels ne sont accompagnés de personne. Qu’il demande enfin au Christ des éclaircissements susceptibles de lui expliquer les raisons de leurs comportements.

    Evagre le Pontique, traité pratique 50

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  • Psaume 81

    Introduction au psaume :

    "Vous mourrez"

    « Ne soyez pas nombreux… à assumer l'office de docteurs, dit saint Jacques ; vous savez que nous n'en serons que plus sévèrement jugés » (Jc 3,1).
    Ceux qui ont à remplir parmi leurs frères une charge de « juges », que ce soit dans les affaires séculières ou dans le domaine plus grave où « se lient et se délient » les consciences, ne peuvent que réciter ce psaume avec émotion.
    Dieu, Juge des juges, sera sévère.
    La mise en scène, pour ce Tribunal des tribunaux, est impressionnante : c'est un réquisitoire, et un verdict.
    L'office du juge est grand, et le psaume ne craint pas d'appeler « dieux » suivant un mot que confirme notre Seigneur lui-même (Jn 10,34), ceux qui ont reçu mission en son nom :

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  • 23. Sagesse du désert – savoir distinguer les démons

    Il faut bien savoir repérer la diversité des démons et distinguer le moment où ils se manifestent : nous reconnaissons ainsi, […], parmi les démons, ceux qui sont moins fréquents et donc plus graves ; ceux qui sont assidus et donc plus tolérables, et ceux qui nous assaillent à l’improviste et entraînent l’esprit au blasphème. (Evagre le Pontique - Traité pratique 43)

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  • Psaume 80

    Introduction au psaume :

    Si mon peuple voulait

    Jésus nous a offert, dans l'Évangile, cet incroyable spectacle d'un Dieu implorant ses créatures et pleurant de leur folle indifférence : « Ah ! si tu avais voulu écouter, Jérusalem ! Que de fois j'ai voulu rassembler tes fils comme la poule sa couvée, et tu n'as pas voulu » (Luc 19,42 ; Mt 23,37). 

    C'est la voix de Dieu comme dans les prophètes, la voix de l'Époux méprisé par celle qui lui doit tout.

    Et c'est précisément la même voix, douce et sévère, qui s'élève ici comme une réponse à la prière, comme une promesse. Car à la prière Dieu répond toujours (Mt 7,7). Et il répond au-delà des demandes par la « fleur de froment » et le « plus pur des miels ».



     

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  • 22. Sagesse du désert - le dialogue des sentiments

    Lorsque nous sommes en proie au démon de la paresse, divisons notre âme en deux, même si cela doit nous coûter des larmes : une partie sera destinée à nous encourager, l’autre à être encouragée ; ainsi, mettant en nous des germes de bonne espérance, nous répéterons avec le saint David : « Qu’as-tu, mon âme, à défaillir et à gémir sur moi ? Espère en Dieu : à nouveau je lui rendrai grâces, le salut de ma face et mon Dieu. » (Evagre le Pontique)

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  • Psaume 79

    Introduction au psaume :

    Il était une vigne...

    « Un homme planta une vigne », raconte le Seigneur dans l'Évangile (Mc 12,1 sq.) ; il lui donna tous ses soins… On sait la suite, la conduite étrange et cruelle des vignerons. Et personne ne s'y trompe pas : « On avait bien compris pour qui Jésus avait dit cette parabole » (Mc 12,12).
    Cette vigne, objet de tant d'amour, c'est celle même dont Isaïe avait célébré jadis l'heureux sort (Is 5,1 sq.) : c'était Israël, choisi, aimé de Dieu ; c'est nous-mêmes…


    Comment pouvons-nous, au travers des pires épreuves, douter du Seigneur ? On n'aime pas si fort pour abandonner ensuite :

     

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  • Une initiation à la vie spirituelle (13)

    L'action de grâces.

    Faire passer dans sa vie le dogme du péché originel ne conduit pas à désespérer, mais à rendre grâces. Plus l’expérience spirituelle pèse combien le péché détourne de Dieu, source unique de toute vie, plus elle saisit que l’existence, même physique, et à plus forte raison intellectuelle et morale, ne peut être que le fruit de la miséricorde et de la longanimité divines. Si rien de la création n’échappait à l’homme en Adam, puisque Dieu l’en avait fait seigneur et maître, rien n’aurait dû demeurer après qu’il eût rompu ses liens avec le Créateur. Lorsque Yahvé le menaçait de mort s’il touchait à l’arbre défendu, il ne lui proposait pas une punition ayant avec la faute une relation purement extérieure : la sanction s’identifiait à la transgression. Car refuser d’obéir à Dieu, c’est se couper de la vie, c’est aller vers la mort. Le Créateur n’a pas eu à punir Adam, c’est ce dernier qui s’est donné à lui-même la mort, qui l’a fait entrer dans le monde et qui aurait dû, normalement, consommer la destruction de l’univers créé pour lui. Mais puisque le retour au néant ne s’est pas effectué, c’est que Dieu n’a pas voulu que le péché atteigne à ses conséquences ultimes ; ou plutôt, à la logique inexorable du péché qui devra faire son œuvre, il en a ajouté une autre, celle de la promesse, et il nous a communiqué à nouveau sa vie. Si donc, prenant conscience de notre péché en Adam, de son ampleur, de l’effet universel qu’il aurait dû avoir, nous constatons pourtant que nous sommes encore vivants, nous ne pouvons pas ne pas être étonnés et ne pas reconnaître que nous existons par une grâce surabondante. Le corrupteur universel n’a pas réussi dans son entreprise ; c’est donc que le second Adam, Rédempteur universel, a déjà triomphé en toutes choses.

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  • 21. Sagesse du désert – L’examen des pensées

    Sois le gardien de ton cœur et ne fais pas entrer aucune pensée sans l’avoir d’abord interrogée. Pose à chaque pensée cette question :

    « Es-tu l’une des nôtres ou viens-tu de chez nos ennemis ? »

    Si elle appartient à ta maison elle te remplira de paix. Si au contraire elle provient de l’Ennemi, elle te troublera par la colère ou suscitera de la concupiscence en toi.

    (Evagre Le Pontique, lettre 11)

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  • Psaume 78

    Introduction au psaume :

    Ne te souviens plus.

    « Malheur à qui sera cause de la perte d'un seul de ces petits qui croient en moi. Il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache une meule d'âne autour du cou et qu'on le précipite dans la mer » (Mt 18,6).
    La parole du Seigneur, avec son accent inusité de violence, marquant la jalousie de l'amour divin, résonne à l'arrière-plan de ce psaume.
    Cette colère de l'Amour de Dieu est bonne à écouter, face au scandale du monde, aux persécutions dont les innocents et les justes sont si largement les victimes en ce monde pécheur. À ne jamais boire de ce vin fort, nos âmes risquent de perdre de leur fermeté et de leur espérance.
    Il faut demander à Dieu la force de regarder, c'est-à-dire de lui crier que nous n'en prenons pas notre parti. C'est le Christ qui crie en nous :

     

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  • Conseils pour l'oraison 07 : Parle-lui

    Il y a quelques semaines, je suis allé à la Trappe. Le Père hôtelier m'accueille et me conduit, à travers de longs couloirs clairs, pauvres et silencieux, chez le prieur. J’entre dans une pièce aux murs peints à la chaux, sans ornements, sans images, où m’attend un homme de silence et de sérénité. Son visage est tout ensemble rude et baigné de douceur, d’une douceur non sensible, toute spirituelle, qui estompe les saillies et les creux de son masque ascétique. En son regard s’harmonisent la candeur de l’enfant et la sagesse du vieillard. Notre entretien est confiant. Il en vient à me parler du jour lointain qui décida de l’orientation de sa vie.

     

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  • 20. Sagesse du désert - sagesse au travail

    « Mon fils, ne fais chaque jour que le travail que peut faire ton corps lorsque tu es étendu, ainsi ton travail avancera peu à peu et tu ne te décourageras pas ».

    Quand le jeune eut entendu ce conseil, il le suivit, et en peu de temps le champ fut nettoyé et prêt à être cultivé. Fais de même, mon frère, fais ton travail petit à petit, et tu ne seras pas démoralisé.

    (Apophtegme)

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  • Psaume 77

    Introduction au psaume :

    Lui cependant faisait miséricorde.


    La rencontre fortuite du numéro de ce psaume, dans le texte de la Vulgate, avec un mot de l'Évangile, impose aussitôt l'évidence que la parole de Jésus donne la clé de ce long poème, et lui confère en même temps tout son sens et toute sa grandeur.
    « Jusqu'à combien de fois doit-on pardonner ? Faut-il aller jusqu'à sept fois ? » demande Pierre, pour qui c'est aller déjà trop loin dans la générosité. « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, répond Jésus, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18,22).
    À première vue il y a une monotonie lassante dans ce récit où se succèdent identiques et se répètent les cinq temps de l'histoire du peuple de Dieu face à son Seigneur : Dieu donne ; le peuple ingrat se révolte ; Dieu punit ; le peuple se repent et supplie ; Dieu pardonne.

    Ainsi va la vie de l'homme en face de Dieu : au mystère de nos inlassables infidélités répond la folle bonté et le pardon inlassable de Dieu.

    L'histoire continue. Vus à partir de nos vies, traduits dans la langue de nos propres existences, ces « gestes de Dieu » remplissent l'âme de gratitude et nous disent notre devoir.

    Pécheurs nous seront encore, et Dieu nous pardonnera.

    Sachons du moins en tirer la leçon pour pardonner à notre tour, car « c'est la miséricorde qui n'a rien à craindre du jugement » (Jc 2,13)

     

     

     

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  • 19. Sagesse du désert – la paternité spirituelle

    L’abbé Poemen raconta qu’une fois quelqu’un avait demandé à l’abbé Paésius ce qu’il devait faire, car son âme était insensible et ne connaissait pas la crainte de Dieu. L’ancien lui avait répondu : « Va, rapproche-toi d' un homme qui vit dans la crainte de Dieu et, en restant auprès de lui, tu apprendras toi aussi à avoir crainte de Dieu. » (Apophtegme)

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  • 18. Sagesse du désert – la prière qui accompagne

    Un ancien a dit : « Ne fais rien sans prière, et tu n’auras rien à regretter. » (Apophtegme)

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  • 17. Sagesse du désert – la sauvegarde spirituelle

    Un ancien a dit : « Si tu vis dans la solitude du désert, ne crois pas que tu accomplisses quelque chose de grand ; considère-toi plutôt comme un chien chassé du village et que l’on a enchaîné, parce qu’il mordait et s’attaquait aux hommes. » (Apophtegme)

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  • Psaume 76

    Introduction au psaume :

    Les années lointaines…

    « Se souvenir ! » c'est un devoir et c'est une nécessité. Chaque âme a son histoire où elle peut relever, perceptible à elle seule, la trace des pas de Dieu. Une histoire qui peut être pour elle, ainsi fixée est retenue, une garantie merveilleuse, car la main qui a commencé de tracer la ligne continuera.
    Le peuple de Dieu a son histoire. L'Église « se souvient » : le mot même se trouve sur ses lèvres dans la liturgie du Vendredi-Saint, à l'instant où elle redit la prière du Seigneur, et chaque jour à la messe, aussitôt après la Consécration.
    Car désormais ce n'est plus seulement de la Mer Rouge et des merveilles de l'Histoire Sainte, mais de la Passion et de la Résurrection qu'elle se souvient : tout ce qui s'est passé d'abord était fait pour figurer cela (1 Cor 10,11) et ce passé nous aide seulement aujourd'hui à mieux comprendre ce qu'il figurait et que nous avons vécu.
    C'est l'Église en nous qui se souvient, car la prière continue dans la misère présente sa recherche laborieuse de Dieu :

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