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Traversées christiques - Page 5

  • Psaume 68

    Introduction au psaume :

    Je m'épuise à crier.

     

    Ce psaume est avec le psaume 21 celui où la tradition a reconnu le plus volontiers l'image du Seigneur souffrant, et auquel la liturgie a emprunté le plus volontiers de quoi évoquer la prière du Christ en croix : cette soif terrible, ce vinaigre qu'on lui donne à boire, le malheureux du psaume s'en plaignait déjà.


    Celui qui prie ici est un coupable. Jésus, lui, a « tout pris de nous sauf le péché, toutes nos épreuves » (He 4,15). Il n'aurait pu, s'il avait été un pécheur, offrir le sacrifice parfait.


    Mais nous autres, pécheurs, nous le rejoignons dans cette passion subie pour nous. Nous répétons avec lui les mots où s'exhale sa souffrance. Nous disons pour nous, appuyés sur sa souffrance, les mots qui expriment notre condition et qui, en lui, nous valent le pardon.

    Bien mieux : d'une certaine façon (cette audacieuse pensée est de saint Augustin) Jésus lui-même disait ces mots. « Il invitait son Père à regarder ses fautes ». Mais où donc étaient-elles, ces fautes ? Pas en lui-même, qui porte le péché mais ne le connaît pas. Où ? Mais dans son Corps, dans ses membres. Déjà ne fait plus qu'un avec lui le membre qui avoue ses fautes. (Enarr. in Ps 68). 

    C'est tout le Corps du Christ, dont nous sommes avec notre misère totale et notre péché, qui rejoint son Chef souffrant pour notre salut, c'est-à-dire pour nos péchés.

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  • Conseils pour l'oraison 05 : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute"

    Vous rappelez-vous ce qu'un jour vous me disiez de Philippe ? " C'est un garçon très serviable, toujours prêt à faire mes commissions ; parfois même il est tellement empressé qu'il lui arrive de partir avant de savoir ce qu'il doit acheter. " Comme vous êtes bien sa mère ! pensais-je en lisant votre dernière lettre. Quand le moment est venu de votre oraison quotidienne, sans retard vous vous y mettez, vous foncez comme Philippe, vous pensez à Dieu, parlez à Dieu, essayez de faire surgir votre amour pour lui, avant même de lui demander ce qu'il attend, ce qu'il espère de vous. Aussi bien n'ai-je pas l'intention de vous adresser de hautes considérations sur l'oraison mais de vous donner un conseil tout modeste, aussi important que modeste d'ailleurs : ne commencez jamais votre oraison sans avoir d'abord marqué un temps d'arrêt, établi le silence en vous, interrogé Dieu sur ce que vous devez faire de ce quart d'heure de prière.

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  • 06. Sagesse du désert - l'humilité

    L’abbé Moïse a dit : « Celui qui porte le poids de ses propres péchés ne regarde pas ceux de son prochain. » (Apophtegme)

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  • Psaume 67

    Introduction au psaume :

    Ce psaume est un morceau d'épopée. Il en a le mouvement irrésistible, la splendeur abrupte des images, leur heurt parfois, et aussi, il faut bien le dire, la difficulté, si on veut s'arrêter aux détails d'un texte mal conservé.
    Le thème de cette épopée qui commence par un audacieux coup de clairon : Debout, Seigneur ! qui déclenche sans interruption la débandade de l'ennemi, évoque probablement l'arrivée de l'arche ; d'ailleurs les premiers mots du psaume coïncident à peu près avec la prière qui marquait le départ de l'arche dans les étapes du désert (Nombres 10,35). Il faut lire ce texte, sinon qu'il soit, d'un trait, en se laissant volontairement emporter par son rythme un peu sauvage.
    C'est la marche de Dieu vers Sion, qu'il lui a plu de choisir ; marche triomphale d'un Dieu victorieux, environné des siens dans le concert des fanfares et dans la liesse du butin partagé :

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  • 05. Sagesse du désert - le renoncement

    Un frère interrogea l’abbé Moïse, en disant : « Je vois devant moi ce que je dois faire, mais je ne parviens pas à le faire. » L’ancien lui répondit : « Si tu ne deviens pas mort comme ceux qui sont ensevelis, tu ne pourras pas y parvenir. » (Apophtegme)

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  • 11. Première mission en Judée selon l'Evangile de Jean

    Au point où nous en sommes, des historiens de la vie de Jésus nous disent : si nous en croyons les synoptiques, il s’en retourne en Galilée aussitôt qu’il sort de sa quarantaine et, sans le quatrième Évangile, nous ne soupçonnerions même pas qu’il ait pu demeurer en Judée. Une pareille interprétation me paraît forcée.

    Les synoptiques n’écartent pas tant que cela le séjour en Judée ; ils le supposent plutôt. Marc et Matthieu notent formellement : C’est seulement après que Jean eut été livré, que Jésus se retira dans la Galilée (Mc 1,14 ; Mt 4,12). Et Luc, avec plus de mystère encore, écrit ceci : Jésus se replia vers la Galilée dans la puissance de l’Esprit (Lc 4,14).

    Cette façon de dire laisse apercevoir assez clairement plusieurs choses : 1°) Le retour en Galilée n’est pas immédiat ; il est précédé d’un séjour en Judée. 2°) Cette première manifestation de Jésus reste liée, dans une certaine mesure, à celle de Jean : l’arrestation de l’un met fin à la première activité de l’autre et provoque le départ de ce dernier. 3°) Le transfert de son action en Galilée est, pour Jésus, une sorte de retraite et de repli, voire de refuge ; le verbe employé par Matthieu, comme celui qui est employé par Luc, va très fort dans ce sens. 4°) Ce repli en Galilée n’est donc pas le signal d’un commencement ; il serait plutôt celui d’une fin ; en tout cas, il est l’indice d’une phase déjà dramatique et critique. 5°) C’est dans la puissance de l’Esprit que Jésus se retire en Galilée, comme s’il s’agissait pour lui de s’engager à fond : le même Esprit qui a porté Jésus dans la solitude le poussera aux révélations les plus décisives.

    Par cette simple introduction, les synoptiques nous invitent à penser que Jésus n’a pas quitté la Judée aussitôt après sa quarantaine au désert. Mais, comme il y a chez eux un parti pris, dû sans doute à la première catéchèse apostolique, de ne commencer le récit de la manifestation de Jésus qu’aux grandes heures de la Galilée, par eux nous ne savons rien de la première mission en Judée, ni le temps qu’elle a duré, ni les activités que Jésus y a déployées. Il y a là une lacune. Ils seront deux évangélistes à la combler, au moins en partie. L’Évangile de Jean le fera très ostensiblement quand celui de Luc l’aura déjà fait clandestinement, nous verrons comment. D’abord venons à celui de Jean.

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  • 04. Sagesse du désert - l'exercice de la vigilance

    A Scété, un frère vint trouver l’abbé Moïse pour lui demander une parole. – « Reste assis dans ta cellule, lui répondit-il, elle t’enseignera tout » (Apophtegme)

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  • Une initiation à la vie spirituelle (11)

    Sens du péché et action de grâces (suite)

    La démarche qui précède n’est pas encore suffisante, car bien souvent il nous arrive, sans avoir voulu ces effets, de poser des actes dont les conséquences proches ou lointaines sont désastreuses. Bien plus, cherchant à unir des hommes entre eux sur le plan familial, politique, économique, etc., avec les meilleures intentions et une grande bonne volonté, nous aboutissons parfois à des résultats opposés. Peut-être sommes-nous coupables d’ignorance et de maladresse, mais puisque nous avons agi pour le mieux, dans les circonstances présentes et  avec les moyens dont nous disposions, nous ne pouvons penser avoir commis un péché, car nous n’avions aucune volonté consciente de mal faire. Si donc pourtant les actes que nous avons posés ont brisé des liens au lieu d’en créer, c’est que la source des divisions est plus profonde que notre vouloir et que notre jugement, qu’elle est en nous à un niveau où nous ne la percevons pas et qu’en un sens elle nous dépasse.

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  • 03. Sagesse du désert - les désirs de la chair

    Un frère interrogea l’abbé Agathon au sujet de la fornication. Celui-ci répondit : « Va, jette ton incapacité devant Dieu et tu trouveras la paix. » (Apophtegme)

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  • Psaume 66

    Introduction au psaume :

    Qu'il fasse briller sa face sur nous !

    Ce petit psaume invite joyeusement l'univers à louer Dieu. Ce sont tous les peuples dont le Seigneur cherche le salut. C'est à tous les peuples que Jésus a envoyé ses apôtres…
    Ce désir ardent de réunir tout l'univers dans la louange s'exprime sans cesse dans la liturgie de l'Eglise : il doit être le mouvement profond de tout cœur chrétien.
    La répétition inlassable de cette aspiration universelle, dans des versets à peine différents, est l'écho spontané d'une passion profonde qui donne à ce vœu tout son sens :

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  • 02.Sagesse du désert - la tranquillité de l'âme

    L’abbé Pambo demanda à l’abbé Antoine : « Que dois-je faire ? » - « Ne te fie pas à ta justice, répondit l’ancien, ne regrette pas ce qui est passé, et retiens ta langue et les désirs du ventre. » (Apophtegme)

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  • Psaume 65

    Introduction au psaume :

    Venez voir les œuvres de Dieu.

    Les Juifs ont vécu des grands souvenirs de leur Histoire Sainte, de cette période en particulier où la main de Dieu, après les avoir arrachés à l'esclavage, les conduisit au travers des flots et du désert, à travers la sécheresse et la faim, vers cette Terre Promise où leur entrée devait consacrer l'avènement d'un « peuple de Dieu » (Ex 33,13-16).
    L'Exode, c'est le grand événement auquel la plus grande fête, la Pâque, ramenait sans cesse les âmes comme à la source d'une fierté sans pareille et d'une invincible espérance.
    Ce Dieu dont la « Gloire » habitait parmi eux, avait jalonné leur route des marques de sa bonté, de sa « jalousie » même et de sa présence attentive ; ce Dieu restait leur Dieu.
    On retrouve sans cesse dans les Psaumes l'écho de ces « gestes » de Dieu : l'Église a éprouvé, le long de vingt siècles, la même bienveillante présence et son histoire est pleine d'épreuves de l'amour divin.

    Pour tout cela, il faut crier à Dieu notre gratitude :

     

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  • 01. Sagesse du désert - le péché

    L’abbé Antoine a dit à l’abbé Poemen : « La grande œuvre de l’homme, c’est de rejeter sa faute sur lui-même devant Dieu et de s’attendre à la tentation jusqu’à son dernier souffle. » (Apophtegme)

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  • 1O. Le Christ au désert est tenté par Satan (2/2)

    Nous ne devons pas diminuer le rôle de Satan. Les Juifs n’étaient aucunement dualistes ni manichéens. Ils connaissaient cependant l’existence des esprits mauvais, ils y croyaient fermement, ils savaient que Satan était le prince de ces esprits. Menteur et tentateur, le Diable est cela dès l’origine. Les aberrations en matière de religion, les obstacles à la vraie révélation, sont toujours ses plus belles victoires et la marque de son règne.

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  • Psaume 64

    Introduction au psaume :

    Tes dons font une couronne à l'année.

    Notre Seigneur a merveilleusement exprimé la beauté de ce monde sorti des mains du Père. Il en a visiblement goûté les richesses et les trésors du « lis des champs, paré comme jamais ne le fut Salomon dans sa splendeur » (Lc 12,27), à ces tout petits oiseaux dont le Père s'occupe jusqu'au dernier (Mt 6,26 ; 10,29).
    Le chrétien doit trouver dans cette nature, dans son ordre régulier, dans la paisible et inépuisable richesse de ses forces qui s'harmonisent entre elles pour le bien de l'homme, l'un des objets habituels de son admiration et un des motifs de sa confiance.
    La puissance de Dieu, qui se déploie ailleurs avec une force presque terrifiante, se manifeste là pacifiquement et l'âme qui a besoin de s'appuyer sur Dieu, à qui sa misère fait désirer la confiance, vient volontiers puiser dans la contemplation joyeuse de ce printemps l'assurance de la Providence bienveillante de son Dieu :

     

     

     

     

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  • Psaume 63

    Introduction au psaume :

    Dieu est là.

    À certains moments, dans l'Évangile, le Maître semble ne pouvoir porter plus longtemps la méchanceté ou la fourberie de ses ennemis. Alors la colère le saisit (Mc 3,5), et quelquefois un mot part de sa bouche comme une flèche qui vient frapper en plein le Pharisien orgueilleux ou le Sadducéen sceptique, et s'enfonce profondément. C'est vraiment la « Parole vivante et efficace qui pénètre comme un glaive affilé jusqu'à la couture de l'âme et de l'esprit, démêlant les intentions et les pensées du cœur » (He 4, 12 sq.)
    Alors l'ennemi se replie en désordre, frappé de stupeur et de confusion : qu'on pense au denier de César, ou à ce « cas » des sept femmes successives du même mari… : « personne n'ose plus questionner » (Mc 12,34).
    C'est ainsi que le malheureux, victime des hommes malfaisants, de leur sagesse prétentieuse, de leur suffisance qui se croit sûre de l'impunité, peut se réfugier dans le Seigneur. Ce que fait Jésus dans l'Évangile, il le continue pour les siens à toute heure. Il nous demande seulement de croire en lui : 

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  • Conseils pour l'oraison 04 : Présence à Dieu

    Je partage votre impression que votre vie spirituelle en ce moment plafonne. Après avoir réfléchi et prié, je suis arrivé à la conviction qu'il en sera ainsi tant que vous ne ferez pas, dans votre vie, une plus large place à la prière. Et par prière j'entends essentiellement ce qu'il est convenu d'appeler oraison mentale

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  • Psaume 62

    Introduction au psaume :

    De toi mon âme a soif.

    Peu de psaumes marquent une plus violente tension de l'âme en quête de Dieu et trouvent des termes plus doux et plus forts pour exprimer cette nostalgie. C'est le commentaire de saint Paul : « la vie pour moi c'est le Christ, et ce m'est un gain de mourir….. Je voudrais tant m'en aller avec le Christ, c'est de beaucoup, de beaucoup le meilleur » (Phil 1,21-23). « Je ne meurs de ne pas mourir », chantait Thérèse d'Avila.
    Cette soif de Dieu, il faut, comme une source, la dégager des broussailles, du sable qui l'empêchent de jaillir en nous. À mesure que nous disons ces mots que nous souffle l'Esprit, le désir dans notre âme s'éveille et s'avive : les paroles que la charité tire de notre cœur prennent un sens à nos yeux : mieux vaut sa grâce que la vie :

     

     

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  • 6e dimanche T.O année B

    Lévitique  chapitre 13 versets 1-46

    1ere Corinthiens chapitre 10, 31 - 11, 1

    Marc 1, 40-45

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  • Une initiation à la vie spirituelle (10)

    Sens du péché et action de grâces (suite)

    Tout ceci qui conduit, sous une forme très abstraite sans doute, à l’affirmation d’une évidence (le péché, parce qu’il est refus du Dieu amour, est essentiellement séparation), peut aussi amener, si l’on en tire toutes les conséquences, à élargir, et en même temps à mieux rapporter à son centre, l’expérience religieuse. Il faudrait s’exercer à voir le péché en toutes les circonstances où la division s’établit et surtout là où elle s’établit par nous. Sous la multiplicité des conseils qu’elle prodigue aux hommes, l’Église ne fait que détailler indéfiniment, selon tous les niveaux et dans tous les ordres en lesquels se manifeste l’activité humaine, les normes à suivre pour que règnent en chaque individu, en chaque cellule sociale, dans les communautés plus vastes et enfin dans l’univers entier, la paix et l’unité que le péché vient détruire.

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