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Traversées christiques - Page 8

  • Psaume 36

    Introduction au Psaume :

    Les doux posséderont la terre.

    " Ne te scandalise pas des méchants " : ce premier mot du psaume en dit tout le sens.

    A quoi bon vouloir ignorer ? A quoi bon s'aveugler ? Ceux qui ne veulent pas de la lumière d'en-haut et qui regardent la terre avec leurs seules lumières, s'ils sont courageusement sincères, ne tarderont pas, comme tant d'hommes autour de nous, à parler d'absurdité, à distiller le désespoir. 

    Il faut recevoir de Dieu la clé de cette existence où la fidélité ne paie pas sur le champ, où la vérité des choses, quand elle se révèle, ne se révèle qu'à longueur de temps. 

    Dieu nous demande de croire sur la foi de sa Parole que la vérité est du côté des "pauvres" et des "doux", et des "amants de la Justice", même s'ils "pleurent aujourd'hui" : ceux-là sont les vrais "bienheureux" (Mt 5, 3-12). Les triomphes du mal durent ce que durent les triomphateurs. 

    Il faut dire ce psaume à la lumière des Béatitudes qui lui ont emprunté l'une de leurs formules. Tout alors est vrai, vu avec les yeux de Jésus-Christ, pour qui "mille ans sont comme un jour", avec les yeux de Dieu, car " Dieu patiente ", voulant que personne ne périsse et que tous viennent au repentir, " mais son tour viendra " ( 2 Pierre 3, 8-10). 

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  • Psaume 35

    Introduction au Psaume :

    En ta lumière nous voyons la lumière.

    Le spectacle du pécheur endurci, invétéré, apparemment sûr de lui-même et du silence de Dieu, est l'un des plus terribles et l'un des plus capables d'éprouver la foi. 

    Le regard s'arrête sur ces figures de " damnés ", étrangers à toute crainte de Dieu, en qui semble éteinte à jamais toute flamme de remords, toute lueur d'inquiétude, vrais morts vivants aux yeux de celui qui croit :

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  • Une initiation à la vie spirituelle (4)

       La rencontre avec Dieu (suite)

    Ce qui est premier et dernier dans l'existence, c'est l'initiative de Dieu, car en lui se trouve l'origine et l'absolu commencement de toutes choses. Il est donc compréhensible que la vie spirituelle, en laquelle nous voyons l'épanouissement de la vie humaine et bien plus encore de la vie chrétienne, n'ait d'autre but que de percevoir, de peser et de mesurer ce fait primordial. Mais autre chose est de comprendre cette vérité au terme d'un raisonnement bien charpenté et, en apparence décisif, autre chose de découvrir que, pour moi, aujourd'hui et à jamais, il en est bien ainsi. 

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  • Psaume 34

    Introduction au Psaume :

    Déclare la guerre, Seigneur !

    " Voici que se lèvent de faux témoins,

    On veut que je réponde sur des choses que j'ignore ".

    A l'horizon de la mémoire il y a le Sanhédrin rassemblé, il y a ces accusations sans fondement : propos contre le Temple, propos contre Dieu - voire contre César ! Tout est bon qui peut mettre dans l'embarras, soulever la foule et couvrir le crime.

    A cet horizon lointain s'ajuste l'horizon proche des tragiques "procès" que nous connaissons et qui s'obstinent à voiler d'un dérisoire rideau des paroles une volonté criminelle implacable. 

    L'histoire de Jésus est l'histoire des siens. 

    Il faut dire ce psaume à la fois en revivant la Passion du Seigneur, et en vivant de toute son âme ces monstrueuses machinations qui à travers le monde tendent à écraser les fidèles  de Jésus-Christ, effaçant leur nom, salissant leur mémoire, faisant taire leur témoignage, espérant tuer Dieu. 

    Ce psaume peut et doit nous servir à ne pas demeurer indifférents, oublieux, étrangers à tant de souffrances et à tant de forfaits. L'indignation, le dégoût sont ici un devoir, la sainte colère qui ne veut pas laisser triompher l'injustice, se perdre nos frères, et  "mourir Dieu" :                           

     

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  • Psaume 33

    Introduction au Psaume :

    Goûtez et voyez.

    Au cœur de la liturgie eucharistique et pascale les accents de ce psaume ont leur place toute indiquée : " Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon ".  Celui qui s'en revient de la table eucharistique où il a " goûté le don céleste " (He 6,4), celui qui vient d'éprouver à nouveau que le Seigneur " comble les affamés " (Lc 1,53), a besoin de chanter, et l'Eglise lui met d'instinct ce psaume sur les lèvres : 

     

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  • Prier avec le P. Guardini : 35e jour

       Le rôle des saints dans la vie de prière

       La vie de l'homme se réalise dans des rapports réciproques de nature très diverse. Personne ne vit isolément ; chacun dépend des autres, subit des influences et en exerce ; il donne, il reçoit. Nous sommes convaincus que ceux qui nous ont quittés vivent en Dieu ; est-ce que pour eux les réalités fondamentales de la vie cesseraient d'exister ? De fait, le chrétien a une conscience avertie des liens qui continuent de l'attacher aux défunts qui lui ont été proches par la parenté, par l'amour ou par des valeurs spirituelles. Il espère en une communion nouvelle avec eux dans la vie future ; il songe à la purification qu'ils sont  peut-être obligés de subir [purgatoire] pour parvenir à  " l'entière liberté de la gloire des enfants de Dieu " (cf. Rm 8,18-23)

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  • Psaume 32

    Introduction au Psaume :

    Mon âme attend tout du Seigneur

    L'espérance n'est pas une ressource habile pour se maintenir en condition : elle n'a rien de l'optimisme humain. Elle n'est pas un désespoir masqué : elle est fondée sur la foi. 

    Elle ne part pas de nous : ni de notre force, en laquelle nous nous confierions ; ni de notre misère, à laquelle nous inventerions ce remède. Elle part de Dieu.

    Je crois en Dieu dont la parole a créé le monde et à qui le monde este suspendu dans ses éléments et dans son histoire : 

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  • Une initiation à la vie spirituelle (3)

       La rencontre  avec Dieu (suite)

     

       A l'opposé de ceux pour qui le christianisme n'est rien de plus qu'une morale, il s'en trouve d'autres qui le réduisent à une vie secrète, dont le seul domaine est l'intimité de l'âme. Le Dieu que nous adorons n'est pas, en effet, seulement celui qui énonce des devoirs, mais le "Dieu sensible au cœur". 

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  • Psaume 31

    Introduction au psaume :

    Heureux à qui sa faute est remise

    L’Évangile offre à chaque pas le spectacle du pécheur pardonné : une Marie-Madeleine, une femme adultère, un Zachée, un Pierre...

    Il y a tant d'indicible douceur dans le pardon que l'on n'a pas besoin de s'attarder à scruter la conscience où cette parole de Dieu vient brusquement de refaire la lumière. On pense à ce simple mot à la femme pécheresse : " Moi non plus, je ne te condamnerai pas. Va, et à l'avenir ne pèche plus " (Jn 8,11). 

    Et cependant l'explosion généreuse de Zachée (cf. Lc 19,8) ou les larmes amères de Pierre (Luc 22,62) nous introduisent dans cet intérieur bouleversé. Et surtout, qui n'a fait l'expérience ? 

    Il fait si bon :

    Dire sa joie d'être pardonné à nouveau :  

     

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  • Psaume 4

    Introduction au psaume :

    Où donc est le bonheur ?

    Que de fois Jésus a évoqué le " scandale " !
    Et en effet de combien de façons l'âme qui veut croire n'est-t-elle pas heurtée, menacée dans un monde où tant d'hommes montrent d'autres routes. Les vanités du monde cherchent à étouffer la " semence" de vie (Luc, 8. 14).


    Le " mensonge" semble payer largement ceux qui en usent. Celui qui ne veut pas des illusions de la vanité et refuse les ressources coupables du mensonge a le sentiment d'être une victime pour les hommes sans scrupules, il craint vaguement d'être dupe. Mais on n'est pas dupe en refusant ce qui est vain. On n'est pas dupe en restant farouchement fidèle à la vérité. Les tentations existent. La prière en triomphe, et alors on connaît la paix de Dieu. Le monde a beau peser sur nous, Dieu est là qui nous écoute :

     

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  • 04. Jean prophète au désert

       Arrivons cependant à notre prophète, à ce Jean-Baptiste, dont l'autre Jean a pu écrire en tête de son ouvrage :  Celui-là, du moins, vint pour le témoignage. (Jean 1,7)

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  • Psaume 30

    Introduction au psaume :

    Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit

    A jamais ce psaume est précieux, infiniment, puisqu'il a fourni au Seigneur, mourant en croix pour nous, les dernières paroles qu'il ait dites sur terre à son Père (cf. Luc 23,46).

    Si de tels mots pouvaient s'offrir d'eux-mêmes et exprimer les derniers sentiments de notre cœur en cette vie ! Si, au lieu des mots sans portée qui traduisent les derniers spasmes d'une vie luttant  contre la mort et le dernier écho d'une souffrance impossible à contenir, si au lieu de cela d'autres mots, les mots de cette prière devenus habituels, pouvaient ouvrir à notre âme le chemin  par où  passa Jésus !

    Il ne dépend que de nous !

    Si l'âme a besoin de prier, si elle veut ne pas se contenter juste de vivre, mais de vivre tournée vers Dieu, ouverte vers Lui dans le Christ (cf. Rom 6,11), alors ce psaume lui propose en abondance les images justes, les mots simples et forts , ceux qui disent  la peine et ceux qui disent la confiance, ceux qui expriment la misère et l’abandon du "vase jeté au rebut ", la menace du "filet" tendu, ou bien la sécurité près de Dieu " rocher", "forteresse", "citadelle"...

    Avec le Christ, uni à tous les hommes qui souffrent et à qui Dieu offre son salut, disons et redisons, à travers les allées et venues de ce psaume, ce que Jésus a dit : " Entre tes mains, je remets mon esprit ". 

     

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  • Résolus à suivre Jésus-Christ

    Introduction : 

    Lettre de saint Antoine- Marie Zaccaria écrite le 4 janvier 1531 à Crémone. Antoine-Marie est le fondateur des Clercs Réguliers de St Paul. A l'époque de cette lettre, l'œuvre n'est qu'en gestation. Lettre adressée à Bartolomeo Ferrari et Giacomo Antonio Morigia. 

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  • Psaume 29

    Introduction au psaume :

    Tu m'as arraché au pays des morts.

    S'agit-il des corps ou des âmes ? 

    S'agit-il de cette mort qui menace d'arracher une existence à l’irremplaçable joie de vivre, ou de cette autre mort, plus grave, définitive, qui arrache l'homme à lui-même et le jette, les ailes coupées, parmi les condamnés éternels...? 

    Terreur d'une fin imminente ou terreur plus atroce du cœur qui va se glacer et perdre ce qui vaut plus que la vie, ce qui fait la raison de vivre : l'amour, celui de Dieu, celui de ses frères. 

    C'est sans doute de l'une et de l'autre mort qu'il s'agit.

    Quiconque a frôlé ces abîmes sait ce que peut signifier ce cri de la reconnaissance, la joie de vivre, la joie de se sentir sauvé. 

    Il faut que l'homme qui a rencontré et évité la mort chante sa joie. Il faut qu'il la crie au Dieu qui sauve et qui pardonne, au Dieu qui sauvera et pardonnera...

    Heureux l'homme qui sait dire merci, revenir dire merci comme le dixième et unique lépreux (cf. Lc 17,15 sq.). Il s'habitue ainsi à la bonté de Dieu : 

     

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  • Psaume 15

    Introduction au psaume :

    Seigneur, ma part, c'est Toi

    Les paroles de l'Evangile affluent à la mémoire , où plutôt montent à flots du cœur quand on s'abandonne au mouvement irrésistible de ce chant. 

    "Celui qui croit en moi ne mourra jamais" (Jn 11,26)

    "Dieu n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants " (Math. 22,32)

    Ce psaume offre en effet l'extraordinaire témoignage de la puissance décisive, irrésistible, de la foi entendue, bien sûr, au sens plein, où elle n'est pas moins attachement du cœur et de tout l'être que de l'intelligence. 

    Non, il n'est pas possible qu'on ait choisi Dieu, où plutôt qu'il nous ait choisis (Jn 15,16 ; Gal 4,9) et qu'on puisse mourir. Dans l'âme de celui qui composa ces strophes ardentes, la foi est si forte qu'elle entraîne une éblouissante évidence : non, on ne peut pas mourir quand on croit en Dieu

    La foi rompt toutes les barrières et, à travers la mort, découvre déjà, comme une exigence, comme une certitude, ce que Jésus nous a appris à appeler la "résurrection". La foi ne peut pas ne pas espérer (Héb 11,1).

    Il fallait une foi héroïque pour déchirer ce voile avant que le Seigneur fût sorti du tombeau. Mais notre espérance continue d'avoir besoin de revenir ainsi à sa source. 

    Il faut apprendre par cœur, redire d'un seul trait, ardemment, ce poème admirable que les apôtres ont retrouvé d'instinct au lendemain de la Résurrection (Actes 2,25 sq.)

     

     

      

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  • Psaume 129

    Introduction au psaume :

    Du bas-fond j'ai crié vers toi.

    Avec le psaume Miserere (psaume 50), De Profundis (psaume 129) est par excellence le Psaume de la pénitence. Il est même devenu plus précisément la prière  par laquelle l'Eglise implore pitié pour les défunts. 

    C'est pourquoi, comme le Miserere, il risque d'être usé. Il faut en retrouver la profonde et discrète beauté qui le rend si capable de porter à Dieu la misère des hommes pécheurs et de leur rapporter d'auprès de Lui l'espérance.

    Notre misère, nous savons bien que si Dieu veut en retenir les dimensions, s'il veut tenir le compte rigoureux de nos fautes, nul n'y tiendra. 

    Le lui dire, c'est l'acculer, devant cet aveu, à la miséricorde : 

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  • Prier avec le P. Guardini : 34e jour

    La Providence et l'ensemble de la vie de prière

       Les maîtres spirituels enseignent que la prière doit progressivement déborder les brefs moments qui lui sont explicitement consacrés, et envahir toute la journée. Ils rappellent la parole de Jésus : " Il faut toujours prier et ne pas se lasser." (Lc 18,1). Cela signifie d'abord la ferveur avec laquelle le fidèle doit demander le secours du Père dans n'importe quel besoin, jusqu'à ce qu'il soit exaucé ; mais il s'agit surtout d'une prière ininterrompue telle que, de pratique isolée, elle devienne une partie intégrante de la vie entière ; que d'acte, elle devienne une attitude ou un état intérieur. Il faut justifier cette idée. 

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  • Psaume 142

    Introduction au psaume :

    Aucun vivant n'est juste devant toi.

    Émouvante aspiration d'une âme vers Dieu dont elle se sent indigne, dont la sépare le poids de son péché et de ses faiblesses.

    Ce psaume fourmille d'élans très purs, de mots d'une rare limpidité spirituelle. 

    L'humilité s'y manifeste dès l'abord :  

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  • Une initiation à la vie spirituelle (2)

    La rencontre avec Dieu (suite)

    Les chrétiens qui s'en tiennent à la défense des valeurs morales, même s'ils ignorent les prolongements qu'elles permettent ou préparent, n'en sont pas moins les auxiliaires anonymes de ceux qui seront appelés à une vie chrétienne plus transparente à ses fondements et à ses fins. Par l'application de la loi transmise par révélation, c'est Dieu, en effet, qui se répand dans la communauté et qui diffuse en elle son amour. Les règles de vie sont le lien du peuple, l'éduquent à recevoir le Seigneur qui veut transformer les siens en lui-même. Sans le maintient de cet aspect collectif, la vie spirituelle risquerait de se dissoudre dans un effort individuel qui n'aurait plus de chrétien que le nom. Au contraire, le respect des lois objectives, valables pour tous, rappelle que, si la foi vient par l'intermédiaire de la communauté et ne peut croître qu'en elle, il faut servir celle-ci afin de devenir pour elle un ferment nouveau. C'est pourquoi, à tant de faux spirituels qui s'enferment dans leur solitude, les hommes qui s'en tiennent à la morale ont le droit de dire : l'efficacité sociale de la loi vaut davantage que la stérilité d'une croyance prétendue supérieure à celle du commun. 

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  • Psaume 28

    Introduction au psaume :

    Tonne le Seigneur

    La voix du Seigneur est douce à l'homme qu'elle appelle par son nom (cf. Jn 10,3).

    Elle est redoutable cependant, et le tonnerre du Sinaï frappait les Hébreux d'épouvante. 

    Tout le secret religieux de ce psaume consiste à faire découvrir par le jeu de la poésie cette vérité paradoxale : plus le Seigneur est grand, plus grande est sa puissance, et plus celui qu'il aime peut et doit se sentir dans la sécurité ; plus Dieu est terrible, plus ceux qu'il aime doivent être sereins.

    Cela est dit par les moyens de la poésie, c'est-à-dire en provoquant comme un frisson de la puissance de Dieu par la voix du tonnerre et de ses coups répétés qui ébranlent les seigneurs de la forêt et courbent toutes les têtes. Et cette tempête, par ailleurs, éclate sur un fond de sérénité presque liturgique, pour s'éteindre dans un acte paisible de confiance absolue. 

    Voici la liturgie : 

     

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