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Psaume 29

Introduction au psaume :

Tu m'as arraché au pays des morts.

S'agit-il des corps ou des âmes ? 

S'agit-il de cette mort qui menace d'arracher une existence à l’irremplaçable joie de vivre, ou de cette autre mort, plus grave, définitive, qui arrache l'homme à lui-même et le jette, les ailes coupées, parmi les condamnés éternels...? 

Terreur d'une fin imminente ou terreur plus atroce du cœur qui va se glacer et perdre ce qui vaut plus que la vie, ce qui fait la raison de vivre : l'amour, celui de Dieu, celui de ses frères. 

C'est sans doute de l'une et de l'autre mort qu'il s'agit.

Quiconque a frôlé ces abîmes sait ce que peut signifier ce cri de la reconnaissance, la joie de vivre, la joie de se sentir sauvé. 

Il faut que l'homme qui a rencontré et évité la mort chante sa joie. Il faut qu'il la crie au Dieu qui sauve et qui pardonne, au Dieu qui sauvera et pardonnera...

Heureux l'homme qui sait dire merci, revenir dire merci comme le dixième et unique lépreux (cf. Lc 17,15 sq.). Il s'habitue ainsi à la bonté de Dieu : 

 

 

 

Je t'exalte, Seigneur : tu m'as relevé,

tu m'épargnes les rires de l'ennemi.

 

Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,

         mon Dieu, tu m'as guéri ; *

Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme

         et revivre quand je descendais à la fosse.

 

Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,

rendez grâce en rappelant son nom très saint.

 

Sa colère ne dure qu'un instant,

         sa bonté, toute la vie ; *

avec le soir, viennent les larmes,

         mais au matin, les cris de joie.

 

Il mesure aussi la folie d'une suffisance. Il affermit en lui les fondements de l'humilité sur lesquels Dieu peut bâtir : 

 

Dans mon bonheur, je disais :

Rien, jamais, ne m'ébranlera !

 

Dans ta bonté, Seigneur, tu m'avais fortifié

         sur ma puissante montagne ; *

pourtant, tu m'as caché ta face

         et je fus épouvanté.

 

Que de mercis perdus que nous pouvons ressaisir, afin que dans le Christ les cœurs ingrats puissent rendre gloire malgré tout et n'être pas rendus, par leur ingratitude, incapables d'autres pardons : 

 

Et j'ai crié vers toi, Seigneur,

j'ai supplié mon Dieu :

 

« A quoi te servirait mon sang

         si je descendais dans la tombe ? *

La poussière peut-elle te rendre grâce

         et proclamer ta fidélité ?

 

Écoute, Seigneur, pitié pour moi !

Seigneur, viens à mon aide ! »

 

Tu as changé mon deuil en une danse,

mes habits funèbres en parure de joie.

 

Que mon cœur ne se taise pas,

         qu'il soit en fête pour toi, *

et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,

         je te rende grâce !

 

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