Introduction au Psaume :
En ta lumière nous voyons la lumière.
Le spectacle du pécheur endurci, invétéré, apparemment sûr de lui-même et du silence de Dieu, est l'un des plus terribles et l'un des plus capables d'éprouver la foi.
Le regard s'arrête sur ces figures de " damnés ", étrangers à toute crainte de Dieu, en qui semble éteinte à jamais toute flamme de remords, toute lueur d'inquiétude, vrais morts vivants aux yeux de celui qui croit :
C'est le péché qui parle
au cœur de l'impie ; *
ses yeux ne voient pas
que Dieu est terrible.
Il se voit d'un œil trop flatteur
pour trouver et haïr sa faute ; *
il n'a que ruse et fraude à la bouche,
il a perdu le sens du bien.
Il prépare en secret ses mauvais coups. +
La route qu'il suit n'est pas celle du bien ; *
il ne renonce pas au mal.
D'instinct on détache d'eux son regard : ils font peur.
Et l'on reporte sur Dieu tout ce que ces hommes refusent, tout ce que nous voudrions leur faire partager et qu'ils rejettent avec mépris : notre foi, notre espérance, notre amour. On dirait que se réalise la promesse du Seigneur : " S'il ne se trouve personne pour accueillir votre souhait de paix, la paix se reversera sur vous " (Lc 10,16)
Ce psaume abonde en mots forts et doux dont notre mémoire devrait se nourrir et qui aident à se sentir bien près de Dieu.
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité ! *
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l'homme et les bêtes :
qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
A l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes : +
ils savourent les festins de ta maison ; *
aux torrents du paradis, tu les abreuves.
En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.
Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi,
que l'impie ne me jette pas dehors !
Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourront se relever.