Introduction au Psaume :
Mon âme attend tout du Seigneur
L'espérance n'est pas une ressource habile pour se maintenir en condition : elle n'a rien de l'optimisme humain. Elle n'est pas un désespoir masqué : elle est fondée sur la foi.
Elle ne part pas de nous : ni de notre force, en laquelle nous nous confierions ; ni de notre misère, à laquelle nous inventerions ce remède. Elle part de Dieu.
Je crois en Dieu dont la parole a créé le monde et à qui le monde este suspendu dans ses éléments et dans son histoire :
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l'univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l'eau des mers ;
les océans, il les garde en réserve.
Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,
que tremblent devant lui les habitants du monde !
Il parla, et ce qu'il dit exista ;
il commanda, et ce qu'il dit survint.
Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Je crois en Dieu qui est le Maître du cœur humain et le pénètre comme toutes choses :
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.
Du lieu qu'il habite, il observe
tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.
Comment dès lors se fier à soi-même ?
Le salut d'un roi n'est pas dans son armée,
ni la victoire d'un guerrier, dans sa force.
Illusion que des chevaux pour la victoire :
une armée ne donne pas le salut.
Dieu est toujours là : " Sans lui nous ne pouvons rien faire " (Jn 15,5). Pour profiter à fond de sa présence, il suffit de ne rien attendre que de lui :
Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
" De lui on reçoit tout autant qu'on espère ", dit sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Et de même saint François de Sales : " La mesure de ses dons est celle de notre espérance ".
Se laisser porter par Dieu, c'est ce que fait le vrai "pauvre" ; il ne dépend pas du monde : le monde ne peut rien contre lui.