Introduction au psaume :
Où donc est le bonheur ?
Que de fois Jésus a évoqué le " scandale " !
Et en effet de combien de façons l'âme qui veut croire n'est-t-elle pas heurtée, menacée dans un monde où tant d'hommes montrent d'autres routes. Les vanités du monde cherchent à étouffer la " semence" de vie (Luc, 8. 14).
Le " mensonge" semble payer largement ceux qui en usent. Celui qui ne veut pas des illusions de la vanité et refuse les ressources coupables du mensonge a le sentiment d'être une victime pour les hommes sans scrupules, il craint vaguement d'être dupe. Mais on n'est pas dupe en refusant ce qui est vain. On n'est pas dupe en restant farouchement fidèle à la vérité. Les tentations existent. La prière en triomphe, et alors on connaît la paix de Dieu. Le monde a beau peser sur nous, Dieu est là qui nous écoute :
Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !
Fils des hommes,
jusqu'où irez-vous dans l'insulte à ma gloire, *
l'amour du néant et la course au mensonge ?
Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Mais vous, tremblez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, faites silence.
Offrez les offrandes justes
et faites confiance au Seigneur.
En réalité, les hommes cherchent à tâtons cela même que nous avons trouvé : le bonheur, Dieu nous le montre à la lumière de son visage ; le bonheur qui ne trompe pas, c'est lui, lui plus doux que le joie des moissons et des vendanges, lui, source accueillante de paix :
Beaucoup demandent :
" qui nous fera voir le bonheur ? » *
Sur nous, Seigneur, que s'illumine ton visage !
Tu mets dans mon cœur plus de joie
que toutes leurs vendanges et leurs moissons.
Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, *
car tu me donnes d'habiter, Seigneur,
seul, dans la confiance.
C'est la prière aimée des Complies, à l'heure où le sommeil paisible figure l'abandon de l'âme fidèle. Ces mots ont le sens d'une expérience séculaire et la saveur d'une promesse assurée. Les redire fait du bien