Les deux mouvements fondamentaux de la prière.
Le premier mouvement naît de la conscience que l'homme prend, en face de la sainteté de Dieu, de son manque de valeur propre. Il s'aperçoit qu'il est égoïste, injuste, souillé, mauvais. Il sent et mesure son iniquité : dans certaines actions d'aujourd'hui, d'hier ou d'une époque quelconque de sa vie ; dans l'état où il se trouve, mais aussi, d'une façon générale, dans son existence, sa nature et son orientation ; dans le "péché", tel que le conçoit la révélation et tel qu'il est à l'oeuvre dans tout son être. L'homme reconnaît que le péché ne s'oppose pas seulement au Dieu vivant, qu'il n'est pas seulement immoral, mais qu'il est la négation de la sainteté. Il le voit et il l'avoue ; il donne raison à Dieu contre lui-même, comme le dit le psaume 50 : "Je ne reconnais que trop bien ma faute, et mon péché est toujours devant moi. C'est contre vous seul que j'ai péché ; ce qui Vous déplaît, je l'ai fait. (Je le reconnais) afin que votre jugement l'emporte..." (Ps 50,5-6).