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Deuxième mystère glorieux : l'Ascension

A ces mots, sous leurs regards, il s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux.

Et comme ils étaient là, les yeux fixés au ciel pendant qu'il s'en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc se trouvèrent à leurs côtés;

ils leur dirent :

Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus qui, d'auprès de vous, a été enlevé au ciel viendra comme cela, de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel.

Acte des Apôtres (Ac 1,9-11)

 

 

Méditation du Père Romano Guardini

Après sa Résurrection, le Seigneur demeura encore parmi les siens pendant ces quarante jours dont parlent les Évangiles. De ce même Mont des Oliviers où sa Passion avait commencé, "il fut élevé de terre" (Actes des Apôtres 1,9) et disparut dans les profondeurs inaccessibles de Dieu.

Marie n'était pas avec eux lorsque cet événement eut lieu ; tout laisse supposer que seuls étaient là ceux qui avaient été présents la première fois. Nous ne savons pas si le Seigneur lui avait dit quand "il irait vers le Père". Mais il doit y avoir eu entre lui et sa mère une union, une intimité, qui n'avait peut-être plus besoin d'aucune parole, si bien qu'elle sentait ce qu'il en était...

Puis elle fut seule. Mais quand saint Paul dit : "Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite du Père ; que votre pensée soit aux choses d'en haut et non à celles de la terre " (Lettre de saint Paul aux Colossiens Col 3,1-2), ces paroles valent surtout pour elle. Son Fils était "en haut", son cœur était avec lui, et tout son être tendait à monter vers lui. 

Lorsque le Seigneur s'éleva de terre, l'attente commença " jusqu'à ce qu'il revienne " (1 Cor 11,26). Ce qui, à partir de ce moment, arrive sur la terre, est une unique attente, et croire veut dire persévérer dans cette attente. 

Pour celui qui ne croit pas, lés événements se déroulent comme ayant leur sens en eux-mêmes. Les choses quotidiennes ou extraordinaires, grandes ou basses, terribles ou belles - tout ce dont est tissé l'histoire - arrivent comme si c'était là tout, et qu'il n'y eût rien d'autre.

En réalité, le départ du Seigneur était comme un puissant accord qui a retenti, demeure désormais suspendu et attend pour rentrer dans le silence d'avoir été résolu. C'est seulement dans le retour du Christ que toutes choses seront accomplies. 

+ R.G

 

 

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