La page que nous allons lire constitue la section finale de l'entretien de Jésus avec Nicodème. Ce Pharisien, "un des notables juifs" (3,1), doit, selon un procédé courant dans le Quatrième Évangile, incarner l'attitude spirituelle qui vient précisément d'être décrite : celle de ces gens qui, à Jérusalem, ont cru en Jésus "à la vue des signes qu'il faisait" ; mais l'insuffisance de cette démarche était aussitôt signalée : " Jésus, lui, ne se fiait pas à eux" (2,23-24).
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Prier avec le Père R. Guardini : 5e jour
Recueillement signifie d'abord apaisement. D'ordinaire l'homme est tiraillé en tous sens par une multiplicité d'objets et excité par des contacts hostiles ou bienveillants ; il est tourmenté par le désir et la crainte, les soucis et les passions. Il s'efforce constamment à conquérir ou à se défendre, à acquérir ou à se défaire de quelque chose, à édifier ou à détruire. L'homme veut toujours quelque chose, et vouloir signifie être en mouvement vers un but ou en défense contre un danger.
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3e Dimanche de Carême - année B -
Elle ne s'attendait pas à cette rencontre, elle n'y était pas préparée. La Samaritaine rencontre au puits de Jacob Jésus fatigué par la route. Elle trouve quelqu'un, un juif, qui lui demande à boire. Cela surprend car les Juifs n'ont rien en commun avec les Samaritains. Et Jésus lui dit : " Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te demande à boire, c'est toi qui l'aurait prié et il t'aurait donné de l'eau vive ". C'est le Seigneur qui a l'initiative. C'est le Seigneur qui pose le premier les questions. C'est lui qui oriente tout le débat et qui oriente toute la conversation. Il veut dévoiler à cette samaritaine le mystère de Dieu.
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Prier avec le Père R. Guardini : 4e jour
Il y a dans l'attitude de l'homme vis-à-vis des réalités religieuses une inquiétante contradiction. L'homme a besoin de Dieu ; il le sait, et il cherche celui qui l'a créé et dont la puissance le fait vivre ; et cependant il veut ignorer cette relation essentielle; il cherche à fuir Dieu ; il s'oppose à lui. Cette contradiction se manifeste aussi dans son attitude envers la prière. Aussitôt que l'homme reconnaît et accomplit le service sacré de la prière, il se sent dans le vrai, il est heureux, et malgré cela il esquive la prière chaque fois qu'il le peut. Il y a bien des raisons à cela ; avant tout celle qu'on ne perçoit pas Dieu, ou plus exactement qu'on ne le perçoit pas de la même manière que les choses et les hommes.
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Prier avec le Père R. Guardini : 3e jour
L'homme a besoin de la prière pour conserver la santé de l'âme. Or, il ne peut prier qu'en s'appuyant sur une foi vivante. Inversement - et ainsi se referme le cercle - sa foi ne reste vivante que s'il prie. Car la prière n'est pas une activité qu'on puisse exercer ou abandonner sans que la foi en soit touchée ; elle est l'expression la plus élémentaire de la foi, elle est un commerce [au sens de dialogue] avec Dieu, vers qui la foi est orientée. On peut traverser une période pendant laquelle la prière est paralysée ; à la longue toutefois, on ne peut croire sans prier - pas plus qu'on ne peut vivre sans respirer.
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2e Dimanche de Carême - année B - Cette Parole à nulle autre pareille
Nos vies sont des montées à Jérusalem, nos vies sont des chemins de croix : l’Évangile de ce jour nous invite à le reconnaître. Pierre a confessé le Christ comme le Messie, le Fils du Dieu vivant. Tout le contenu de la plénitude de la foi est donné là et pourtant dès que le Seigneur lui apprend sa montée à Jérusalem, sa mort et sa résurrection, le scandale est là.