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  • Prier avec le P. Guardini : 19e jour

    La grandeur de Dieu trouve, avant tout, son expression dans les noms de Créateur et de Seigneur. Il est l'incréé qui a tout créé ; celui qui n'a pas de commencement et qui tient son existence de lui-même ; l'infini, l'immortel, l'éternel. Tout lui appartient, non seulement par force, mais en droit. Son droit de tout posséder et de tout diriger vient de ce qu'il se possède lui-même. Il est maître des choses parce qu'il est maître de sa divinité. devant lui l'homme s'incline dans l'adoration, tout entier et sans réserve, dans la liberté en même temps qu'avec dignité. 

    Mais la grandeur de Dieu suscite encore un autre mouvement de prière lorsque la beauté apparaît dans sa grandeur. La grandeur de Dieu n'a pas seulement, dans l'Ecriture, le caractère de la majesté, mais aussi celui de la splendeur qui est le signe du rayonnement de la vie divine. Devant cette splendeur le sérieux de l'adoration se change en la joie de la louange.

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  • Prier avec le P. Guardini : 18e jour

    Devant cette grandeur, l'homme s'incline. Et cela non pas seulement en fait, en cédant à Dieu parce qu'il a pris conscience de sa petitesse. Il lui cède de l'intérieur, dans l'espace de la prière, pieusement. Non pas seulement jusqu'à un certain point, ni même très profondément ou avec une grande disponibilité, mais d'une manière totale, définitive, en tant que créature devant son créateur : c'est l'adoration. L'adoration est l'expérience vivante du fait que Dieu est "grand" absolument et que l'homme est "petit", tout aussi absolument, que Dieu subsiste par lui et en lui-même, tandis que l'homme existe par Dieu et dans la puissance de Dieu.

    L'adoration dit : "Vous êtes Dieu, je suis homme. Vous êtes celui qui est vraiment, de Vous-même, essentiellement et éternellement ; je suis par Vous et devant Vous, vous avez toute la puissance de l'être, la plénitude de la valeur, l'élévation de l'intelligence ; Vous êtes le maître de Vous-même et vous vous suffisez à Vous-même dans la béatitude. Au contraire le sens de mon existence vient de Vous ; je vis de Votre lumière et sens en Vous les dimensions de mon existence."  

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  • Prier avec le P. Guardini : 17e jour

    La grandeur de Dieu est un autre caractère de la réalité divine qui se manifeste dans certaines expériences religieuses. 

    L'Ecriture est toute remplie de cette grandeur. Lorsqu'elle en parle, elle procède volontiers ainsi : elle fait sentir la puissance du monde et dit ensuite : devant Dieu tout cela n'est rien. Aux premières pages de l'Ecriture est inscrit l'extraordinaire hymne de la création du monde, dont les étapes se déploient devant nos yeux ; mais chacune naît de la parole de Dieu. Elles sont par lui ; lui tient ses origines de lui-même. Elles ont l'existence qu'il leur attribue, lui est l'UN et le TOUT. Personne ne l'aide dans son oeuvre, pour laquelle ni la matière, ni le plan ne lui sont donnés ; tout est créé par lui seul. Il n'est pas seulement plus grand que le monde, mais il est grand absolument, grand sans restriction, et le monde n'est quelque chose que par lui et devant lui.

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  • Prier avec le P. Guardini : 16e jour

    Le deuxième mouvement  commence avec la conscience  de ne pas pouvoir vivre  sans Dieu, en dépit de tout ce qui en nous le contredit. Le premier  mouvement est celui qu'a éprouvé saint Pierre, au bord du lac de Génézareth, lorsque éprouvant le frisson de la puissance mystérieuse du Christ, il lui dit : " Seigneur éloignez-vous de moi, parce que je suis pécheur " (Lc 5,8) ; le second est celui qu'exprime le même saint Pierre à Capharnaüm lors de la promesse de l'Eucharistie : "Seigneur, à qui irions-nous ? - (si ce n'est à vous) - vous avez les paroles de la vie éternelle ; nous sommes venus pour trouver la foi et nous avons reconnu que vous êtes le Saint de Dieu." (Jn 6,68-69). Si la conscience du péché se change en révolte ou en découragement , elle coupe les ponts et l'homme s'éloigne de Dieu. Mais si elle demeure dans l'humilité et la vérité, elle répond, lorsqu'on estime être étranger au Dieu saint : " C'est vrai ; mais de qui serais-je proche, si ce n'est de lui ? " Cette même sainteté qui fait reculer l'homme, le séduit aussi; car elle est amour. Elle ne le repousse que pour lui faire chercher la véritable humilité et la conversion ; dès qu'il y est parvenu, si peu que ce soit, elle l'attire à elle. 

     

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  • Comment prier le Rosaire (3) ? Avec Marie (2/2)

    L'Ecriture ne dit là-dessus que peu de chose  ; elle est cependant éloquente pour celui qui veut comprendre, d'autant plus que, en dernière analyse, c'est la voix de Marie elle-même que nous entendons là. Car autrement, comment donc les évangélistes auraient-ils été renseignés sur le mystère de l'Incarnation, sur les premiers événements de l'enfance et sur le voyage à Jérusalem ? Si nous ne voulons pas considérer les premiers chapitres des Évangiles comme appartenant à la légende (mais chacun doit comprendre ce qu'il fait en ce cas : il prétend décider quelles paroles de l'Ecriture sont des paroles de Dieu et, par là, il supprime radicalement la révélation), nous sommes bien obligés de dire que les souvenirs de Marie, les événements de sa vie, Marie elle-même, sont à l'arrière-plan des Évangiles de l'enfance. Et non seulement à l'arrière-plan, car il est absolument inconcevable qu'ayant vécu près de trente ans avec le Seigneur, elle n'ait pas parlé de lui après son départ. 

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