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avent

  • 1 er dimanche de l'Avent - Année liturgique B

    Homélie du Père M-J Le Guillou, O.P (Ordre des frères Prêcheurs)

    Réf  des textes : Is 63, 16 - 64,7    1 Co 1, 3-9       Mc 13, 33-37

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    "Le temps de l'Avent n'est pas un temps de tristesse"

     

    Aujourd'hui, je voudrais vous délivrer un message de joie. Saint Paul nous y invite ainsi: "Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ le Seigneur." Nous avons donc à rendre grâce. Le temps de l'Avent n'est pas un temps de tristesse. C'est un temps d'attente de toutes les richesses du Seigneur, celles de la Puissance de sa Parole et celles de sa connaissance. Tout nous est donné dans le Christ  et par le Christ : aucun don spirituel ne nous manque et tout se révèlera au dernier jour. Mais en attendant, à l'évidence, nous bénéficions de la fidélité du Seigneur : elle est totale, elle est absolue. Dieu ne nous abandonne jamais puisqu'il nous a appelés à vivre en communion avec son fils Jésus-Christ notre Seigneur. Le temps de l'Avent nous demande de mieux percevoir la joie dans la fidélité du Seigneur, la joie dans son amour qui nous enveloppe et nous précède de partout.

    Le Livre d'Isaïe met en relief la conscience  que nous devons avoir du péché : " Tu étais irrité par notre obstination dans le péché et pourtant  nous serons sauvés. Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis".

    Pour être joyeux, il faut avoir en soi la conscience de notre péché et en même temps la conscience de l'Amour du Seigneur qui, dans sa fidélité, nous enveloppe de son amour. Nous avons besoin de lui pour découvrir notre misère, notre faiblesse, sinon, comme le dit Pascal : "Si tu voyais ton péché tu perdrais cœur". Il a raison. Voilà pourquoi Isaïe fait une demande à Dieu qui jaillit du fond de son cœur : "Ah ! si tu déchirais les cieux, si tu descendais". Et bien, le Seigneur a déchiré les cieux et il est descendu parmi nous. Il nous prend dans son mystère d'amour et de joie dont nous allons découvrir la profondeur dans la mesure où nous nous découvrons, comme le dit l’Écriture avec une certaine brutalité, des hommes souillés. Le Seigneur a besoin de venir en nous. Il vient à notre rencontre car c'est lui qui nous transforme.

    Lorsque le Christ parle de sa venue, il insiste sur la veille : "Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra... Ce que je vous dis là, je le dis à tous : " Veillez". Nous pouvons nous appuyer sur les paroles du Seigneur pour découvrir à quel point nous avons à lui être présents, d'une présence d'amour, de joie et de paix. En ce temps d'Avent, je vous convie à découvrir la joie paradisiaque qui est dans le cœur du Seigneur. C'est celle du Christ allant à la Croix pour aller vers le Père. Il nous laisse avec ces paroles : "Je vous laisse la paix ; c'est ma paix que je vous donne" (Jn 14,27) et " Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète." (Jn 15,11) Il n'y a pas de plus beau témoignage que celui-là : le Seigneur nous  donne la joie de Dieu, la joie intérieure de la communion avec Dieu et il nous fait tenir solidement jusqu'au bout. Nous devons demander au Seigneur la grâce de lui faire don de notre liberté pour tenir solidement  puisqu'il nous donne sa grâce et sa paix, son amour et sa tendresse avec une prodigalité invraisemblable, dans un don toujours renouvelé. Le Seigneur n'est que don et amour : nous devons être là présents pour tous les hommes.

    En ce temps d'Avent je voudrais que nous ayons dans le cœur la présence du monde entier et particulièrement des hommes qui ne sont pas chrétiens. Ceux-ci n'ont pas la Parole que le Seigneur a prononcée dans le monde et il dépend, peut-être de nous qu'ils l'entendent. Pour cela, il faut que les chrétiens témoignent de la Parole du Seigneur.

    Demandons au Seigneur dans l'Eucharistie, une ouverture incessante à sa Parole, une découverte renouvelée de ce qu'il est. Veillez, réveillez-vous ! C'est le moment de découvrir ce qui fait la joie du Seigneur. Il est là, il est vivant, il aime chacun d'entre nous avec une tendresse incomparable puisque c'est celle de Dieu, donc de l'Amour. Chantons au Seigneur notre reconnaissance et demandons-lui la grâce  de communiquer le témoignage de sa paix, le témoignage de son don, le témoignage de son amour.

    Soyons des hommes libérés par la Parole de Dieu, des hommes transfigurés par sa Parole, des hommes marqués par la Parole de Dieu au plus profond de leur être.

    Dieu nous appelle et vient chercher chacun de nous à sa façon. Laissons-nous faire, intercédons les uns pour les autres.

    Nous pouvons tout demander pour nos frères et nous sommes assurés que le Seigneur nous exaucera, je vous le promets. Alors soyons dans la joie et dans la paix. Amen !

  • Faites attention à ce que vous entendez (1/3)

    [73] Dans la vie trop remplie et donc trop agitée qu'on mène dans nos grandes cités modernes, c'est une bénédiction pour nous d'avoir ces quatre dimanches de l'Avent, que l'Eglise ancienne a proposé de mettre à part pour préparer Noël. Mais comment préparer Noël ? Comment vivre Noël ?

    De toutes les fêtes chrétiennes, en effet, Noël est la plus populaire, mais aussi la plus paganisée. Elle a cessé en quelque sorte d'appartenir aux Eglises. Tout le monde s'en est emparé. Ici, c'est une marque de piles électriques qui prétend avoir inventé le moyen de faire durer Noël deux fois plus longtemps - parce que ces piles, destinées aux jouets des enfants, durent deux fois plus longtemps, paraît-il. Deux fois plus longtemps que quoi ? On ne le dit pas. Là, les rues se garnissent de guirlandes illuminées pour attirer les clients dans les magasins. Il y a en effet des cadeaux à acheter, pour les offrir à ceux qu'on aime. Il y a un réveillon à préparer pour la soirée du 24 décembre. Bref, beaucoup de publicité et de bonnes affaires en perspective.

    Dans les paroisses aussi on s'active. On prépare la célébration destinée aux enfants. Peut-être aussi tel ou tel d'entre vous a-t-il prévu d'inviter ceux ou celles dont il sait qu'ils supporteront mal leur solitude...

    On ne va pas juger ici ces diverses façons de fêter Noël, même si certaines d'entre elles ont bien peu de rapport (...). Mais dans ce foisonnement où tout se mêle, le bon et le moins bon, on peut se demander ce qu'est vraiment Noël. Le meilleur moyen est de faire un retour aux sources. Et, pour nous protestants, la source, c'est la Bible.

    On aurait tort de penser que la Bible nous propose une manière unique et standard de comprendre ce que signifie pour notre monde la naissance de Jésus. J'ai même envie de dire que les évangiles ont chacun leur manière de présenter cet événement en apparence insignifiant et pourtant d'une aussi grande portée pour l'humanité. 

    [74] Pour Matthieu, par exemple, Noël c'est "Dieu avec nous", Dieu à nos côtés pour partager notre condition humaine. Pour Luc, me semble t-il, on pourrait dire que Noël est l'avènement discret d'un puissant sauveur pour tous les humains, et que cet avènement marque en conséquence un tournant décisif dans l'histoire de l'humanité. Jean, quant à lui, ne raconte rien de la naissance de Jésus. Mais pour lui, l'entrée de Jésus dans le monde, c'est le commencement d'une bonne nouvelle, d'un message de salut, selon les tout premiers mots de son évangile : Commencement du message de salut apporté par Jésus...

    Bien sûr, ces diverses façons de comprendre et d'annoncer l'événement de Noël ne se contredisent aucunement. Elles correspondent sans doute à des sensibilités différentes chez les évangélistes.

    Personnellement je suis sensible à la façon dont Marc essaie de nous faire saisir ce qu'est Noël : le commencement d'une bonne nouvelle, d'un message de salut.

    Une mauvaise nouvelle, c'est toujours difficile à recevoir - et donc aussi à transmettre : la mort d'un être cher, l'annonce d'une grave maladie dont vous êtes atteint, l'annonce d'un licenciement qui vous frappe... quelques mots suffisent, ce jour-là, à faire basculer toute une vie.

    Mais une bonne nouvelle, ça s'annonce avec plaisir, ça s'écoute avec joie, ça éclaire le visage et ça réchauffe le coeur. Une bonne nouvelle aussi, ça marque un tournant dans la vie. C'est pourquoi la Bonne Nouvelle que Jésus apporte doit être non seulement entendue , mais écoutée, c'est-à-dire bien enregistrée pour faire désormais partie de nous-mêmes et modifier notre vie en conséquence.

    Ecouter : c'est précisément le thème central de cette série de sentences énoncées par Jésus probablement en diverses circonstances et regroupées par Marc dans son chapitre sur les paraboles : Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! Et Marc d'appuyer cette première recommandation de Jésus, par une seconde : Faites attention à ce que vous entendez. Nous voilà donc prévenus qu'il y a là, dans ce que dit Jésus, quelque chose qui vaut la peine d'être entendu, quelque chose qui vaut la peine d'écouter

    En général, nous n'aimons pas écouter. Voyez ce qui se passe [75] lors d'une discussion, ou même lors d'une interview de journaliste : on se coupe constamment la parole. Chacun veut placer - et faire prévaloir - son point de vue, sa vérité. On ne laisse pas l'autre s'exprimer, on le contredit avant qu'il ait terminé. Chacun se refuse d'entendre - et même de laisser entendre - ce que l'autre veut dire. En somme nous n'aimons pas ce qui ne vient pas de nous-mêmes, nous n'aimons pas et ne savons pas écouter, faire taire nos propres voix pour essayer de saisir celle de l'autre.

    Si les humains sont si peu capables de s'écouter les uns les autres, on est en droit de se demander comment ils vont pouvoir écouter une voix autrement étrangère, je veux parler de celle de Dieu, que Jésus est venu essayer de nous faire entendre. Celui qui n'écoute pas se condamne lui-même à tourner toujours dans le même cercle, comme un lion dans sa cage : on n'en sort pas, on se retrouve toujours seul avec soi-même, on est perdu.

    L'Evangile, le message proclamé par Jésus, c'est justement une autre voix qui cherche à se faire entendre de nous ; une voix qui vient d'ailleurs que de nous-mêmes, qui nous apporte quelque chose d'autre, quelque chose de différent, quelque chose de neuf : une voix qui apporte aux humains le salut.

    Voilà pourquoi Jésus dit à ceux qui sont autour de lui : Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! Faites attention à ce que vous entendez.  (...)

                                                                                    A suivre post suivant

    Jean-Marc Babut - Actualité de Marc - Cerf 2002, coll. Lire la Bible

    Note : je vous recommande de vous procurer ce livre de J.M Babut qui nous offre un commentaire exceptionnel de l' évangile de Marc. De tels livres sont rares car l'auteur nous accompagne dans une lecture renouvelée de l'Evangile. C'est un pédagogue profond qui ne nous écrase pas (contrairement à beaucoup d'auteurs, hélas) par des considérations scientifiques, exégétiques et finalement imbuvables. 

     

     

     

  • J'ai renoncé au Dieu tout puissant

    J'ai renoncé au Dieu tout-puissant de ma foi sereine, mais c'est pour retrouver le Dieu partageant la passion de l' l'humanité, au sein de laquelle il reste le Vivant, celui en  qui je mets mon espérance. Dès maintenant, il m'invite à inscrire la vie là où est la mort, car telle est la destinée qu'il a promise à sa création : un avenir de vie quand toute mort sera détruite. Comme le révèle le mystère pascal, Dieu se tait parce qu'il me laisse la parole, parce qu'il me confie sa Parole : son silence, il nous revient de le rompre.

    Pourquoi Dieu, qui a ressuscité Jésus, a-t-il renoncé à intervenir pour faire cesser le mal ? La question est souvent posée en ces termes. Mais,  en définitive, sommes-nous certains que Dieu ait renoncé à intervenir ? Il n'intervient pas à la façon des puissants de ce monde, trop souvent guidés par leurs intérêts, parce que sa force est celle de l'amour. Peut-on affirmer qu'il n'intervient pas, quand on voit le centurion se convertir au pied de la Croix ? quand on contemple Jésus se faisant auprès du Père l'avocat de ses ennemis ? En exprimant cette prière : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font », Jésus dit sa foi et son espérance car il exprime sa certitude que le Père est capable d'intervenir, non pas en le faisant descendre de la croix, mais en transformant le cœur de ceux qui sont en train de le mettre à mort. En cet instant ultime de sa vie sur terre, Jésus affirme encore l'amour du Père pour tous les hommes, et il en est le témoin tragique en versant son sang pour la multitude.

    Cette méditation révèle combien est tenace l'image d'un Dieu fort, perçu comme celui qui dépanne. Par cette représentation, nous donnons à penser que Dieu est oisif quand il n'y a pas de secours à déclencher quelque part. Mais est-ce là le Dieu dont Jésus est venu témoigner? En le sommant d'agir, nous nous comportons comme si nous avions oublié qu'il est par excellence le Vivant qui de toute éternité et à chaque instant agit car il est le Créateur et le Sauveur.

    Autrement dit, notre véritable problème n'est pas tant de faire intervenir Dieu, que de nous ouvrir à son action, y compris au sein de notre liberté et à sa présence toujours offerte : dans les Écritures, dans le silence de la prière, auprès de tous ceux qui sont en quête de solidarité et de fraternité. Dieu a besoin de personnes pour rencontrer et soulager les démunis, à visage découvert. Encore faut-il qu'il y ait de par le monde des hommes et des femmes de bonne volonté pour l'accueillir en leur cœur.

    Ce n'est pas Dieu qui nous manque, c'est nous qui lui manquons. En nous donnant son Fils et son Esprit, il nous a tout donné : il s'est donné à nous. A nous de l'accueillir, en nous remettant entre ses mains, tout en tendant les nôtres à nos frères dans le besoin. Souvent d'ailleurs ces deux gestes se confondent, s'il est vrai que ce qui est fait au plus petit d'entre les siens, c'est à lui que nous le faisons  (Mt 25,40).

    Bernard Rey - La discrétion de Dieu - Cerf  1997, pp.139-141

     

  • Est-il le Messie promis ?

    Le Dieu dont Jésus témoigne n'est plus menaçant. Jean annonçait un Dieu qui punit, Jésus, lui, manifeste un Dieu de compassion et de miséricorde. La différence est telle que dans sa prison le Baptiste s'interroge : Jésus est-il vraiment celui que Dieu a promis? est-il l'Attendu? On perçoit à cette interrogation combien Jésus bouleverse les idées reçues. Il se veut le témoin non d'un Dieu qui exige, mais d'un Dieu qui propose ; non d'un Dieu lointain, accessible par le truchement de médiations complexes, telles la Loi ou les coûteux sacrifices du temple de Jérusalem, mais d'un Dieu qui s'invite; non d'un Dieu qui condamne, mais d'un Dieu qui fait grâce, d'un Dieu qui aime et protège toute vie sortie de ses mains. Nous le voyons, dès le début des évangiles tout est dit du Dieu, révélé par Jésus, son Fils. Il apparaît discrètement  au milieu des pécheurs, puis se met en route pour les trouver et les sauver. C'est cette même discrétion que nous allons observer dans son action, où se manifeste la puissance divine, mais sans contrainte. Cette discrétion ne nous présente pas un Dieu faible; tout le paradoxe est là : Dieu se manifeste dans la faiblesse, mais il reste un Dieu fort. Sa force n'est pas celle prônée par les pharisiens, les sadducéens, les esséniens, les violents, ni même par Jean-Baptiste. Il s'agit bien d'un règne qui vient, mais autrement qu'on l'imagine. S'il est un Dieu qui pardonne, il se manifeste au milieu d'un groupe de pécheurs qui se convertissent. S'il est bien le Maître qui accomplit toute justice, c'est comme disciple qu'il entre en scène.

    Au reste, si Jésus n'avait pas manifesté un Dieu fort, il n'aurait pas fait peur aux puissants et l'on n'aurait pas cherché à l'éliminer. Il n'est donc pas nécessaire de faire un tri dans les évangiles pour parler de la discrétion de Dieu. D'un bout à l'autre c'est bien le même Dieu qui se révèle. Sa discrétion n'invite pas à la résignation ou a une douceur mièvre. Elle désoriente pour nous fait découvrir que la force de Dieu est autre que ce que nous pensons, et se manifeste ailleurs que là où nous l'attendons. 

    Bernard Rey - La discrétion de Dieu - Cerf 1997, pp. 52-53

  • Il s'est approché de nous

    A mon sens, l'incarnation de Dieu est une révolution de la vision humaine sur Dieu. Il n'est pas seulement un personnage lointain ; il s'est manifesté en Jésus. Il est devenu visible ; on peut le connaître ; il s'est lié à l'homme ; il me rencontre "les yeux dans les yeux". Il m'est possible de le connaître dans le visage d'un homme. Dieu est descendu sur cette terre pour sauver la totalité de la terre. (...)

    En Jésus, Dieu est entré dans l'histoire humaine - ainsi que bien sûr dans l'histoire du mal. Il a connu la souffrance humaine dans son corps. Il a appris ce qu'était la souffrance.

    Telle est la vision révolutionnaire sur Dieu qui nous distingue des images divines des autres religions. Dieu n'est pas le personnage lointain inaccessible qui - selon la description qu'en font les Grecs - est insensible à la souffrance. Au contraire, il s'est fait homme et il a assumé lui-même toute souffrance humaine.

    Précisément, ce fut pour Dietrich Bonhoeffer l'essence du christianisme : " Les chrétiens sont avec Dieu dans sa passion." Voilà ce qui distingue les chrétiens des païens : "Ne pouvez-vous pas veiller une heure avec moi ?" demande Jésus à Gethsémani. C'est l'inversion de tout ce que l'homme religieux attend de Dieu. L'être humain est appelé à souffrir la souffrance de Dieu pour le monde sans Dieu."

    Depuis son incarnation, Dieu nous rencontre dans chaque visage humain. Il nous rencontre précisément dans les démunis et les pauvres. Cela est aussi une révolution de l'image de Dieu ; il ne s'est pas retranché quelque part dans le ciel : il s'est approché de nous. Et Dieu n'est pas insensible, mais c'est quelqu'un qui est entré dans notre humanité et qui a éprouvé dans son propre corps tous les sentiments humains.

    (...)

    L'expérience chrétienne de Dieu a toujours un aspect sensible et corporel. Cela nous différencie, nous les chrétiens, des autres religions (...)

     

    Anselm Grün - La foi des chrétiens - Desclée de Brouwer 2008