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  • Prier avec le P. Guardini : 34e jour

    La Providence et l'ensemble de la vie de prière

       Les maîtres spirituels enseignent que la prière doit progressivement déborder les brefs moments qui lui sont explicitement consacrés, et envahir toute la journée. Ils rappellent la parole de Jésus : " Il faut toujours prier et ne pas se lasser." (Lc 18,1). Cela signifie d'abord la ferveur avec laquelle le fidèle doit demander le secours du Père dans n'importe quel besoin, jusqu'à ce qu'il soit exaucé ; mais il s'agit surtout d'une prière ininterrompue telle que, de pratique isolée, elle devienne une partie intégrante de la vie entière ; que d'acte, elle devienne une attitude ou un état intérieur. Il faut justifier cette idée. 

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  • Psaume 142

    Introduction au psaume :

    Aucun vivant n'est juste devant toi.

    Émouvante aspiration d'une âme vers Dieu dont elle se sent indigne, dont la sépare le poids de son péché et de ses faiblesses.

    Ce psaume fourmille d'élans très purs, de mots d'une rare limpidité spirituelle. 

    L'humilité s'y manifeste dès l'abord :  

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  • Une initiation à la vie spirituelle (2)

    La rencontre avec Dieu (suite)

    Les chrétiens qui s'en tiennent à la défense des valeurs morales, même s'ils ignorent les prolongements qu'elles permettent ou préparent, n'en sont pas moins les auxiliaires anonymes de ceux qui seront appelés à une vie chrétienne plus transparente à ses fondements et à ses fins. Par l'application de la loi transmise par révélation, c'est Dieu, en effet, qui se répand dans la communauté et qui diffuse en elle son amour. Les règles de vie sont le lien du peuple, l'éduquent à recevoir le Seigneur qui veut transformer les siens en lui-même. Sans le maintient de cet aspect collectif, la vie spirituelle risquerait de se dissoudre dans un effort individuel qui n'aurait plus de chrétien que le nom. Au contraire, le respect des lois objectives, valables pour tous, rappelle que, si la foi vient par l'intermédiaire de la communauté et ne peut croître qu'en elle, il faut servir celle-ci afin de devenir pour elle un ferment nouveau. C'est pourquoi, à tant de faux spirituels qui s'enferment dans leur solitude, les hommes qui s'en tiennent à la morale ont le droit de dire : l'efficacité sociale de la loi vaut davantage que la stérilité d'une croyance prétendue supérieure à celle du commun. 

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  • Psaume 28

    Introduction au psaume :

    Tonne le Seigneur

    La voix du Seigneur est douce à l'homme qu'elle appelle par son nom (cf. Jn 10,3).

    Elle est redoutable cependant, et le tonnerre du Sinaï frappait les Hébreux d'épouvante. 

    Tout le secret religieux de ce psaume consiste à faire découvrir par le jeu de la poésie cette vérité paradoxale : plus le Seigneur est grand, plus grande est sa puissance, et plus celui qu'il aime peut et doit se sentir dans la sécurité ; plus Dieu est terrible, plus ceux qu'il aime doivent être sereins.

    Cela est dit par les moyens de la poésie, c'est-à-dire en provoquant comme un frisson de la puissance de Dieu par la voix du tonnerre et de ses coups répétés qui ébranlent les seigneurs de la forêt et courbent toutes les têtes. Et cette tempête, par ailleurs, éclate sur un fond de sérénité presque liturgique, pour s'éteindre dans un acte paisible de confiance absolue. 

    Voici la liturgie : 

     

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  • Le retour au pays

    Matthieu poursuit [Mt 2,19-23] : 

    A peine Hérode est-il mort que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Egypte et lui dit :

    - Lève-toi, prends l'Enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant.

    Joseph se leva donc, prit l'Enfant et sa mère, et rentra dans le pays d'Israël. 

    Cependant, lorsqu'il apprit qu'Archélaüs régnait sur la Judée à la place d'Hérode son père, il craignit de s'y rendre. D'ailleurs, sur un avis d'en Haut qu'il reçut en songe, il se retira dans les parages de la Galilée, et il vint fixer son domicile dans une ville appelée Nazareth. C'était pour que fût accompli cet oracle prononcé par le ministère des prophètes : On l'appellera Nazaréen !

    C'est là-dessus que s'achève dans Matthieu l'évangile de l'Enfance. Il y a peut-être dans ce récit une réminiscence. L’Évangile, pour faire sortir de l'Egypte Joseph et sa famille, emploie les mêmes mots dont se sert l'Exode pour y faire entrer Moïse et la sienne. Yahvé dit à Moïse en Madian : " Va, retourne en Egypte, car tous ceux qui en voulaient à ta vie sont morts." Moïse prit donc sa femme et ses enfants et, les ayant fait monter sur des ânes, il retourna au pays d'Egypte [Ex 4,19-20]

    La ressemblance est-elle plus que le style ? Indique-t-elle aussi dans quel équipage la Sainte Famille s'en revint de la terre d'Egypte au pays d'Israël ? 

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  • Psaume 27

    Introduction au psaume :

    Si tu ne réponds pas...

    Que de fois, dans l'Evangile, on entend monter vers le Christ une parole semblable : " Tu n'as qu'un mot à dire..." (Luc 7,7) ; " Si tu veux, tu peux me guérir (Luc 5,12). Jusqu'à ce mot rude et brutal des pêcheurs qui se débattent contre la tempête dans la barque où le Seigneur dort : " Cela t'est donc indifférent que nous soyons en train de couler ? " (Marc 4,39)

    L'homme est si faible, il se sent si souvent tout proche de l'abîme :  

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