Tu ne te souviens plus
Dieu qui connaît nos âmes a préparé pour chaque moment l'instrument de prière qui convient. Jamais nul cœur n'est privé de la grâce suffisante pour s'approcher de Dieu, pour se soulever si peu que ce soit au-dessus de sa misère, comme l'oiseau de saint François de Sales dont le vent soulève délicatement le plumage : il l'emportera tout à l'heure.
Une prière a beau ne pas s'achever, elle est une prière. Montrer à Dieu son mal c'est déjà une façon de lui dire qu'on a confiance, c'est un premier commencement de foi.
Il y a plus ici à vrai dire, mais tout reste suspendu dans une attente non expressément satisfaite : le meilleur n'est-il pas, en ce monde, dans la foi elle-même ? La réponse est là-haut.
Bien des malheureux dans le monde ont besoin en tout cas que les cœurs chrétiens fassent avec eux un morceau de chemin dans la prière, vers la lumière. Celui qui prie ainsi n'est pas si seul qu'il croit, puisqu'il parle à Dieu.
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