" Fidèle depuis six mois à l'oraison quotidienne, m'écrivez-vous, je ne suis pas sûr d'avoir eu plus de quatre ou cinq bonnes oraisons." Que voulez-vous dire ? Que toutes vos oraisons, en dehors de ces quatre ou cinq, n'auraient pas plu au Seigneur ? Vous n'en savez rien. Qu'elles ne vous ont pas donné satisfaction à vous-même ? Je veux bien le croire. Mais s'ensuit-il qu'elles n'aient pas été bonnes ? Je vous en prie, ne vous laissez pas prendre à ce piège, que tous les débutants rencontrent, de juger votre oraison d'après la ferveur, le recueillement, les belles idées ou les résultats tangibles. Il en est de l'oraison comme des sacrements : sa valeur et son efficacité sont d'ordre surnaturel et donc échappent à nos mesures d'hommes.
Si vous aviez bien saisi ce qui fait l'essentiel de l'oraison, vous ne seriez pas découragé par ce que vous appelez " l'assaut des distractions ".