Une sensation de détresse nous saisit lorsque, à notre arrivée dans une ville inconnue (au port, à la gare, à l'aéroport), personne n'est là pour nous attendre. En revanche, si un visage joyeux vous accueille, si des mains se tendent vers nous, nous voilà aussitôt merveilleusement réconfortés, délivrés de la cruelle impression d'être égarés, perdus. Qu'importe, alors, ces coutumes, cette langue, toute cette grande ville déconcertante : nous supportons très bien d'être pour tous un étranger du moment que, pour quelqu'un nous sommes un ami.