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12. Sagesse du désert – le dialogue avec Dieu

L’abbé Macaire a dit : « C’est justement pour cela qu’on est moine, pour dialoguer seul avec Dieu jour et nuit. » (Apophtegme)

 

 

 

Le but de la vie du moine est la prière constante. Prier sans cesse est ce que demande Paul aux Thessaloniciens (1 Th 5,17). Mais comment le réaliser ? La recherche des moines tournent autour de ce point. Leur lutte infatigable pour parvenir à une prière perpétuelle peut nous aider aujourd’hui encore dans notre chemin de prière, pour éviter que notre prière ne soit extérieure et trouver au contraire celle qui est intérieure, qui s’écoule en nous de manière ininterrompue.

Un chemin pour accéder à la prière intérieure consiste à vivre toujours devant Dieu et en sa présence, à faire référence au Seigneur en chacune de nos actions, même sans prononcer de formules de prière.

Une autre route consiste à dialoguer seul avec Dieu. C’est ce que, à une époque plus tardive, Thérèse d’Avila a décrit comme son dialogue d’amitié avec Dieu.

Thérèse parle à Dieu comme à un ami. Il l’écoute et lui répond à travers les pensées qui affleurent en elle. Il a besoin pour cela de l’espace de la solitude. La solitude n’est féconde pour nous que lorsqu’elle devient une solitude à deux, un dialogue constant avec lui.

Nous jouirons alors de notre solitude, car nous serons en elle une seule chose avec le Seigneur. Lorsque nous sommes seuls, en effet, le rapport avec Dieu n’est pas troublé par mille choses qui autrement nous retiennent.

Une troisième voie pour prier sans cesse consiste à pratiquer la méditation. À chacune de mes respirations, je répète un passage de l’ Écriture ou de ce que l’on appelle la « prière du cœur » : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi ! ». L’exercice de la ruminatio, qui nous fait répéter continuellement les mêmes prières, se diffuse progressivement en nous. Quand je me réveille au cœur de la nuit, ma prière se déclenche automatiquement. Quand je me lève, je commence à réciter la prière du cœur. Tandis que je me promène, que je travaille, ou même que je parle à un frère, mon cœur prie sans interruption. Dans la prière, il est en union avec Dieu. Et sur la base de cette union, je travaille, je parle, je lis, je marche, je dors, je me repose. Je suis en Dieu. Il prie en moi. Dieu est en moi.

 

La voix du désert – Anselm Grün – Parole et Silence, 2006

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