Le nœud du problème de l'homme, ce n'est pas l'homme lui-même ; c'est un Objet, infiniment beau, situé au-dessus de l'homme et qui rendra l'homme heureux dans un contact personnel, pour l'éternité. Et avant même cette éternité, aujourd'hui déjà ; et à la portée de quiconque cherche, il y a la douceur, l'innocence, l'apaisement, dans la vérité de Jésus-Christ. Pour tendre une main secourable aux perdus de l'amour, égarés sur de mini-objets, il faut se perdre soi-même dans l'amour pour Dieu, le véritable Objet.
Cela, ces perdus eux-mêmes vous le diront. Car ils ont la logique exigeante et serrée de ceux qui vivent le drame. Il n'est pas nécessaire que nous connaissions la dernière expression qu'ils viennent de créer pour crier famine; Il est nécessaire que nous allions, pour leur compte, aux pieds de CELUI qui peut l'apaiser.
Pour moi aussi le sensible, bonté, beauté... est plus alléchant que le non-sensible, fût-il surnaturel ! Mais il y a la prière, la prière à haute dose, qui permet de voir juste. Vous êtes un passionné - et je m'en doutais -assoiffé d'un grand idéal. Dans le monde, vous auriez marché de déchirement en déchirement. Vivez ici, proche de Dieu, pour aider ceux qui, ailleurs sont déchirés.
Père Jérôme, Écrits monastiques, Editions du Sarment, 2002