Dieu me demande de croire, je m’y efforce ; d’aider mon prochain, je m’y exerce ; d’être pur, je lutte pour y parvenir : telle est la réaction spontanée de beaucoup de chrétiens. C’est touchant, c’est preuve de bonne volonté et de générosité. Mais c’est bien simpliste, signe d’une foi encore puérile, ignorante de cette vérité présente à toutes les pages de l’Écriture, que l’homme sans le secours divin est incapable de plaire à Dieu, de répondre à son attente.
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Psaume 92
Plus que la voix des eaux profondes
Une fois de plus ce contraste, si souvent marqué et souligné dans les psaumes, qui oppose au dérisoire et pitoyable déchaînement des forces créées, la Toute-Puissance de Dieu.
Les forces du monde : celles des éléments, celles que les hommes déclenchent à partir des éléments, ont une violence et une brutalité qui sont en fait des aveux de faiblesse.
Le signe suprême de la puissance sans bornes de Dieu, c'est sa sérénité et sa paix.
Que l'on goûte le calme de Jésus parlant au vent et à la tempête, à la mer en furie : « Tais-toi, silence ! " (Mc 4,39). C'est le même calme qu'on retrouve dans un cœur uni à Dieu par la foi.