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31. Sagesse du désert - un nouveau rapport avec les autres

Si tu désires prier comme il faut, ne contriste personne, sans quoi c’est en vain que tu cours.

Evagre Le Pontique – Prière 20

 

 

 

Prier ne demande pas seulement que nous nous libérions de nos passions et que nous nous réconcilions avec nous-mêmes. La prière nous pousse aussi à établir avec les autres des rapports nouveaux. Nous ne pouvons pas prier comme il se doit si nos rapports humains ne sont pas harmonieux. Nous ne devons contrister personne. Nous ne devons offenser ni blesser personne. Autrement nous nous évertuons en vain dans la prière. Dans ce cas, en effet, les personnes à qui nous avons fait du mal apparaîtront sans cesse devant nos yeux. La prière nous conduit à la vérité. Elle révèle tout ce que nous avons accompli d’erroné.

Si quelqu’un porte atteinte à un autre et puis essaye de prier, il ne parviendra pas à le faire. Dans son âme il se souviendra toujours de la situation au cours de laquelle il a offensé l’autre personne et il se concentrera sur elle. Ou bien il essayera de chasser l’autre de son propre cœur. Dans ce cas il s’endurcira. Mais cette dureté le fermera aussi vis-à-vis de Dieu. Il n’atteindra plus Dieu. Ce n’est que quand il offrira à Dieu son comportement blessant et qu’il lui demandera pardon qu’il pourra prier. Mais la prière le poussera alors à s’excuser auprès du prochain qu’il a blessé et à réparer l’offense.

Prier nous incite à adopter un comportement qui soit conforme à l’esprit de la prière.

 

La voix du désert – Anselm Grün – Parole et Silence, 2006

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