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Psaume 54

Introduction au psaume :

Toi, mon ami !

Jésus a laissé voir à quel point lui avait été cruelle la blessure faite par l'un des siens qui le trahit, " celui qui mettait la main au plat avec lui ", l'un de ceux qui " l'avaient accompagné depuis le commencement " (Ac 1,21).

Tout cela, tout cet amour et toute cette douleur, est contenu dans le simple mot dont Jésus accueille Judas au jardin des Oliviers : " Toi, mon ami, pour faire cela ! (Mt 26,50).

A quoi fait écho non seulement le tragique destin du traître, mais le mot terrible du Seigneur rapporté dans l'évangile de Marc  : " Mieux vaudrait pour cet homme n'être pas né " (Mc 14,21). 

Ce psaume est celui de la trahison des amis, celle que Paul a connue (2 Cor 11,26), celle qui éprouve toujours si profondément. Elle engendre les plus terribles détresses.

Elle fait voir le monde comme un chaos : 

 

 

 

Mon Dieu, écoute ma prière,

         n'écarte pas ma demande. *

Exauce-moi, je t'en prie, réponds-moi ;

         inquiet, je me plains.

 

Je suis troublé par les cris de l'ennemi

         et les injures des méchants ; *

ils me chargent de crimes,

         pleins de rage, ils m'accusent.

 

Mon cœur se tord en moi,

         la peur de la mort tombe sur moi ; *

crainte et tremblement me pénètrent,

         un frisson me saisit.

 

Alors, j'ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ? +

         Je volerais en lieu sûr ; *

loin, très loin, je m'enfuirais

         pour chercher asile au désert. »

 

J'ai hâte d'avoir un abri

         contre ce grand vent de tempête ! *

Divise-les, Seigneur,

         mets la confusion dans leur langage !

 

Car je vois dans la ville

         discorde et violence : *

de jour et de nuit, elles tournent

         en haut de ses remparts.

 

Au-dedans, crimes et malheurs ;

         au-dedans, c'est la ruine : *

fraude et brutalité

         ne quittent plus ses rues.

 

La trahison des amis creuse  une plaie affreuse :

 

Si l'insulte me venait d'un ennemi,

         je pourrais l'endurer ; *

si mon rival s'élevait contre moi,

         je pourrais me dérober.

 

Mais toi, un homme de mon rang,

         mon familier, mon intime ! *

Que notre entente était bonne,

         quand nous allions d'un même pas

            dans la maison de Dieu !

 

Elle appelle en effet - le mot de Jésus le montre - un sévère châtiment. Rien n'est plus odieux au Seigneur que l'hypocrisie dans l'amitié : 

 

[Que la mort les surprenne,

         qu'ils descendent vivants dans l'abîme, *

car le mal habite leurs demeures,

         il est au milieu d'eux.]

 

Pour moi, je crie vers Dieu ;

         le Seigneur me sauvera. *

Le soir et le matin et à midi,

         je me plains, je suis inquiet.

 

Et Dieu a entendu ma voix,

         il m'apporte la paix. *

Il me délivre dans le combat que je menais ;

         ils étaient une foule autour de moi.

 

Que Dieu entende et qu'il réponde,

         lui qui règne dès l'origine, *

à ceux-là qui ne changent pas,

         et ne craignent pas Dieu.

 

Un traître a porté la main sur ses amis,

         profané son alliance : +

il montre un visage séduisant,

         mais son cœur fait la guerre ; *

sa parole est plus suave qu'un parfum,

         mais elle est un poignard.

 

En cette extrémité comme en tout autre, il faut s'abandonner à Dieu :

 

Décharge ton fardeau sur le Seigneur :

         il prendra soin de toi. *

Jamais il ne permettra

         que le juste s'écroule.

 

Et toi, Dieu, tu les précipites au fond de la tombe, +

         ces hommes qui tuent et qui mentent. *

Ils s'en iront dans la force de l'âge ;

         moi, je m'appuie sur toi !

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