Introduction au psaume :
Joie sur le mont Sion.
"Le Christ a aimé l'Eglise. Il s'est livré pour elle afin de la sanctifier en la purifiant… Ainsi entendait-il se la présenter...toute glorieuse, sans tache ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée " (Eph 5, 25-27).
Le regard du Seigneur se porte sur l'horizon des temps, vers cette Eglise qui surgira des épreuves séculaires et des épreuves suprêmes et qui se dressera dans son manteau immaculée d'amour fraternel (Mt 25,34) débarrassée de l'ivraie qui poussait parmi les épis (Mt 13).
Il faut rejoindre le regard du Seigneur à ce terme pour communier à son amour et le partager dès maintenant, par rapport à cette Eglise du temps qui n'a pas encore achevé son développement, mais en qui se prépare l'Eglise de l'éternité.
Or cette vision d'avenir, la tradition exploitée par saint Jean dans son Apocalypse la traduit volontiers sous l'image d'une Cité : la "Jérusalem" céleste (Apoc 21)
Il faut donc regarder l'Eglise, illuminée par ces promesses et ces perspectives d'éternité, et lui chanter du fond de l'âme notre confiance :
Il est grand, le Seigneur, hautement loué, +
dans la ville de notre Dieu, *
sa sainte montagne, altière et belle,
joie de toute la terre.
La montagne de Sion, c'est le pôle du monde,
la cité du grand roi ; *
Dieu se révèle, en ses palais,
vraie citadelle.
Nous assurer de son inébranlable solidité :
Voici que des rois s'étaient ligués,
ils avançaient tous ensemble ; *
ils ont vu, et soudain stupéfaits,
pris de panique, ils ont fui.
Et voilà qu'un tremblement les saisit :
douleurs de femme qui accouche ; *
un vent qui souffle du désert
a brisé les vaisseaux de Tarsis.
L'aimer, enfin : ce qui signifie qu'on la contemple, qu'on en admire la beauté, celle de ses Saints, celle de sa vérité inaltérée :
Nous l'avions entendu, nous l'avons vu
dans la ville du Seigneur, Dieu de l'univers, *
dans la ville de Dieu, notre Dieu,
qui l'affermira pour toujours.
Dieu, nous revivons ton amour
au milieu de ton temple. *
Ta louange, comme ton nom,
couvre l'étendue de la terre.
Ta main droite qui donne la victoire
la montagne de Sion ; *
les villes de Juda exultent
devant tes jugements.
Longez les remparts de Sion,
comptez ses tours ; *
que vos cœurs s'éprennent de ses murs :
contemplez ses palais.
Ce qui signifie aussi qu'on veut la faire aimer de ceux qui ne connaissent pas encore la joie d'y habiter :
Et vous direz aux âges qui viendront :
« Ce Dieu est notre Dieu, *
pour toujours et à jamais,
notre guide pour les siècles. »