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Psaume 43

Introduction au psaume :

A cause de toi, on nous tue. 

Nous portons en nous la vague nostalgie du paradis perdu, nous marchons plus ou moins consciemment au mirage d'une existence terrestre qui serait sans épreuves ni tribulations. 

Illusion dangereuse : nous portons "notre croix" derrière Celui qui l'a portée le premier (cf. Lc 9,23). " Le monde vous hait, dit Jésus… il m'a haï avant vous " (Jn 15,18). " Il nous faut endurer des tribulations… c'est notre lot ", rappelle saint Paul à ses Thessaloniciens (1 Thess. 3,3-4).

C'est pourquoi le Psautier nous fournit en telle abondance les psaumes où s'expriment la souffrance et l'épreuve du peuple de Dieu persécuté. Nous avons besoin de ces prières où peut se répandre sans contrainte la souffrance, si dangereuse quand elle est contenue, et en même temps la confiance éperdue dans ce Dieu pour qui on souffre, mais dont l'amour nous garde, éveillant en nous comme un écho cet amour qui rend capable de défier l'univers. 

Il faut se rappeler ici l'admirable chant de victoire et de triomphe où saint Paul précisément retrouve les termes mêmes de ce psaume, nous invitant ainsi à y chercher la communion de son invincible espérance :

" Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? … Qui nous arrachera à l'amour du Christ ? … La tribulation ? la détresse ? la persécution ? la faim ? la nudité ? le péril ? le glaive ? Il est écrit : << A cause de toi on nous met à mort à longueur de journée : on nous regarde comme des brebis de boucherie >>. Mais en tout cela nous triomphons, par Celui qui nous aimés… Non, (rien) de créé ne saurait nous arracher à l'amour que Dieu nous témoigne dans le Christ Jésus notre Seigneur " (Rm 8,31.35-39)

Ecoutons saint Paul se laisser entraîner, en cet admirable élan. Avec lui embarquons-nous sur ce psaume qui nous aidera à garder cet élan :

 

 

 

Dieu, nous avons entendu dire, +

et nos pères nous ont raconté, *

quelle action tu accomplis de leur temps,

      aux jours d'autrefois.

 

Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, +

et ils purent s'implanter ; *

et tu as malmené des peuplades,

      et ils purent s'étendre.

 

Ce n'était pas leur épée qui possédait le pays, +

ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *

mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,

      car tu les aimais.

 

Toi, Dieu, tu es mon roi, *

tu décides des victoires de Jacob :

avec toi, nous battions nos ennemis ;

par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

 

Ce n'est pas sur mon arme que je compte,

ni sur mon épée, pour la victoire.

Tu nous as donné de vaincre l'adversaire,

tu as couvert notre ennemi de honte.

 

Dieu était notre louange, tout le jour :

sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,

tu ne sors plus avec nos armées.

Tu nous fais plier devant l'adversaire,

et nos ennemis emportent le butin.

 

Tu nous traites en bétail de boucherie,

tu nous disperses parmi les nations.

Tu vends ton peuple à vil prix,

sans que tu gagnes à ce marché.

 

Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,

aux rires, aux moqueries de l'entourage.

Tu fais de nous la fable des nations ;

les étrangers haussent les épaules.

 

Tout le jour, ma déchéance est devant moi,

la honte couvre mon visage,

sous les sarcasmes et les cris de blasphème,

sous les yeux de l'ennemi qui se venge. 

 

Tout cela est venu sur nous

      sans que nous t'ayons oublié :

nous n'avions pas trahi ton alliance.

 

Notre cœur ne s'était pas détourné

et nos pieds n'avaient pas quitté ton chemin

quand tu nous poussais au milieu des chacals

et nous couvrais de l'ombre de la mort.

 

Si nous avions oublié le nom de notre Dieu,

tendu les mains vers un dieu étranger,

Dieu ne l'eût-il pas découvert,

lui qui connaît le fond des cœurs ?

C'est pour toi qu'on nous massacre sans arrêt,

qu'on nous traite en bétail d'abattoir.

 

Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ?

Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours.

Pourquoi détourner ta face,

oublier notre malheur, notre misère ?

 

Oui, nous mordons la poussière,

notre ventre colle à la terre.

Debout ! Viens à notre aide !

Rachète-nous, au nom de ton amour.

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