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Psaume 40

Introduction au Psaume :

L'ami qui partageait mon pain…!

Dans cette prière, comment ne pas rester sous le coup de l'émotion qui saisissait Jésus au soir de la Cène, devant la mystérieuse et odieuse trahison d'un des siens ? 

Que de fois dans l'Evangile n'a t-on pas surpris cette douleur lancinante, impossible à contenir : " L'un de vous est un démon " (Jn 6,70) ; " Vous êtes purs, mais pas tous ! " (Jn 13,10) ; ou encore : " En proie à l'émotion, solennellement il déclara : en vérité, en vérité je vous le dis, l'un de vous va me livrer !" (Jn 13,21)

Or ce sont les mots de ce psaume qui lui reviennent en mémoire, comme une annonce prophétique de cette épreuve plus cruelle que nulle autre : " L'Ecriture doit s'accomplir : Celui qui mange de mon pain a levé le talon contre moi " (Jn 13,18)

C'est en effet l'une des expériences les plus cruelles que celle du vide  qui se creuse autour de nous parfois. Alors que le mal nous accable, alors que nous perdons confiance en nous-même, dans la conscience de notre pauvreté et de nos fautes, alors que nous aurions tant besoin d'amitié, cette lucidité que donne le malheur nous fait découvrir l'indifférence de tous, leur hâte d'être débarrassés de nous !...

C'est Dieu même qui récompensera les cœurs touchés de compassion, et leur rendra au centuple leur miséricorde : " Ce que vous aurez fait au moindre des miens, c'est à moi que vous l'aurez fait." (Mt 25,40)

 

 

Heureux qui pense au pauvre et au faible :

le Seigneur le sauve au jour du malheur !

Il le protège et le garde en vie, heureux sur la terre.

Seigneur, ne le livre pas à la merci de l'ennemi !

Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance :

si malade qu'il soit, tu le relèves.

 

Car Dieu comprend combien cet abandon est dur : il l'a expérimenté :

J'avais dit : « Pitié pour moi, Seigneur,

guéris-moi, car j'ai péché contre toi ! »

Mes ennemis me condamnent déjà :

      « Quand sera-t-il mort ? son nom, effacé ? »

Si quelqu'un vient me voir, ses propos sont vides ;

il emplit son cœur de pensées méchantes,

      il sort, et dans la rue il parle.

 

Unis contre moi, mes ennemis murmurent,

à mon sujet, ils présagent le pire :

« C'est un mal pernicieux qui le ronge ;

le voilà couché, il ne pourra plus se lever. »

Même l'ami, qui avait ma confiance

et partageait mon pain, m'a frappé du talon.

 

Mais Dieu reste toujours, quand tout homme nous abandonne : c'est Lui, c'est son Esprit qui se fait notre " Défenseur " (Jn 14,16 sq.).

 

Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi ;

relève-moi, je leur rendrai ce qu'ils méritent.

Oui, je saurai que tu m'aimes

si mes ennemis ne chantent pas victoire.

Dans mon innocence tu m'as soutenu

et rétabli pour toujours devant ta face.

 

Béni soit le Seigneur,

         Dieu d'Israël, *

depuis toujours et pour toujours !

         Amen ! Amen !

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