Introduction au psaume :
J'ai le Seigneur pour berger
L'image très douce, et familière aux anciens plus qu'à nous, l'image reprise avec insistance par le Seigneur dans l'Evangile (Jean 10) évoque à la fois le chemin de la vie, avec ses dangers constants, les passages étroits et sombres où l'on peut tout appréhender ; la faiblesse et l'impuissance qui sont les nôtres et que figure le doux animal craintif et menacé ; la sécurité enfin assurée par le berger qui tient en main la houlette pour guider sans violence et le bâton pour écarter l'ennemi, qui sait les riches pâturages et les eaux rafraîchissantes.
On ne peut plus réciter ce psaume sans donner au divin Berger le nom qu'il a voulu prendre pour marcher devant nous, et sans nous rappeler qu'il nous connaît et nous appelle chacun par notre propre nom (cf. Jn 10,3)
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien. *
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ; *
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal, *
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Un jour dans la bergerie nous serons tous rassemblés (cf. Jn 10,16). Un jour le divin Berger, devenu notre hôte magnifique, nous servira tous de sa propre main (cf. Lc 12,37). Nous demeurerons dans sa maison (cf Jn 14,2). Il n'y aura plus à craindre d'ennemis ; il n'y aura plus qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur. (cf Apoc 21, 2 sq.)
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ; *
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ; *
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.