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XIIe - Jésus meurt sur la croix

De l’Évangile selon saint Marc 

 

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?

(...)

Alors Jésus, ayant jeté un grand cri, rendit l'Esprit

 

 

Méditation 

 

Et maintenant, Seigneur,

tu n'es plus qu'un réseau de souffrances

l'une par l'autre tendues et multipliées.

Il n'est plus une respiration

qui ne souffle en toi le ravage et l'incendie,

il n'est plus une des fibres de ton corps,

chevillées comme les cordes de la harpe,

qui ne rende la vibration de la douleur.

Et cependant tu dis :

Père, pardonne-leur,

car ils ne savent pas ce qu'ils font.

Ils ne savent pas non plus ce qu'ils disent 

quand ils te crient dans ton agonie :

Sauveur, sauve-Toi Toi-même !

Ils ne comprennent pas

que dans ton immobilité effrayante

tu vas les chercher au bout de leur misère

et de leur péché,

jusqu'au fond de leurs ultimes refus 

et, plus loin encore,

dans les limbes de leur indifférence.

 

O Christ !

Tu ne connaissais pas la nuit,

et la voici qui vient

écouter les sombres paroles du psaume :

Mon Dieu, mon Dieu,

pourquoi m'as-tu abandonné ?

Ces paroles il fallait que tu les prononces

pour que nul ne puisse dire

que tu n'avais pas connu 

la suprême angoisse

de la condition humaine.

 

Et pour que s'éteignît en toi

la dernière étincelle de cette joie divine 

que tu cachais à tes apôtres.

 

Enfin pour qu'il y eût 

au sommet de ton sacrifice

cette éclipse de divinité 

qui te fait semblable à nous.

 

Afin que fût dévié le coup fatal 

que nous nous sommes porté

en nous choisissant nous-mêmes

à l'aube de la création.

 

Et enfin que nous ne soyons plus jamais

seuls dans notre mort.

Tu meurs, O Christ ! 

 

A.F

 

Prière

 

Seigneur, je vous dois le Salut : merci du plus profond de mon cœur !

Vous m'avez montré comment porter la souffrance et l'unique façon d'en venir à bout : par l'amour.

Je puis la porter à la seule condition de l'accepter comme vous de la main du Père,

à la seule condition de m'abandonner et de m'accrocher à Lui,

à la seule condition d'en faire comme vous une bénédiction pour autrui.

Alors, ma souffrance participera à la toute puissance de la vôtre ; elle appellera la grâce divine et portera secours là même où il n'y a plus rien à faire.

 

+R.G

 

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