Du livre du prophète Isaïe (53, 2-3)
Il est sans beauté et sans éclat ; nous l'avons vu, et il n'avait rien qui attirât l’œil, et nous l'avons méconnu.
Il nous a paru un objet de mépris, le dernier des hommes, un homme de douleurs, qui sait ce que c'est que souffrir. Son visage était comme caché. Il paraissait méprisable, et nous ne l'avons point reconnu.
Méditation d'André Frossard
Sainte Véronique,
toi qui eut le courage de braver
la meute attachée aux pas du Christ ,
et de franchir l'invisible frontière
qui sépare le condamné du reste des vivants,
donne-nous, à nous aussi,
le courage de reconnaître et d'approcher
la Vérité,
offensée, méconnue et bannie
de la société des hommes.
Toi qui, dans les cris de la cohue
qui ne comprenait rien à sa propre fureur,
n'entendit que l'invincible murmure
de ta pitié,
empêche-nous de rester sourds
à la plainte de ceux qui vont mourir.
Véronique, toi qui as pris entre tes mains
la face du Sauveur,
dans un geste dont la tradition
n'a jamais oublié la beauté,
pris pour tes frères de la suite des temps,
aie compassion de leur faiblesse,
de leur peu de foi et d'amour,
toi qui ne connaissais pas la crainte,
et qui, en courant essuyer de ton voile
le sang et la sueur de la souffrance,
recueillis le visage meurtri
de la divine charité.
A.F
Seigneur, que votre cœur est fort et tendre. Aidez-moi à ne pas toujours penser à moi. Je ne dois pas devenir exigeant. Je ne dois pas tomber sur les autres ni empoisonner leur joie sous prétexte que je suis dans une passe difficile. Apprenez-moi à voir les menues attentions de la charité, à penser aux autres. Montrez-moi la manière de gagner leur confiance, la façon de leur dire une bonne parole, de les consoler, de les réconforter, de les aider.
+ R.G