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Sur les mystères douloureux du Rosaire

Ce second cycle embrasse les événements des derniers jours, depuis le jeudi soir jusqu'à la nuit de Pâques.

Auparavant, Jésus a quitté son pays pour commencer sa vie publique, il a prêché, agi et lutté, il n'a pas trouvé d'accueil parmi les hommes, il a persévéré dans une solitude inconcevable pour nous et le royaume de Dieu ne s'est pas réalisé, comme c'eût été possible qu'il se réalisât si "les siens l'avaient reçu " (Jean 1,11)

 

 

La haine s'est accumulée autour de lui et tout ce qui, dans une histoire de près de quinze cents ans, avait résisté à Dieu, s'est ramassé pour une suprême révolte. Ces faits ne sont pas explicitement mentionnés, mais on les trouve inclus dans les derniers événements. 

Considérés en eux-mêmes, les mystères joyeux du rosaire pourraient glisser à l'idyllique ou au sentimental, bien que l'accent de tristesse qui se fait entendre dans le quatrième mystère dût déjà nous mettre en garde contre cette impression. 

En vérité, ils sont révélation. Non pas de cette grâce et de cette profondeur humaine qui existent entre toute mère et son enfant, mais de l'importance que le Seigneur attache à notre salut - importance telle que non seulement il l'a permis ou opéré, mais qu'il a lui-même assumé une existence terrestre pour l'accomplir et qu'il est devenu l'enfant de cette mère. 

Ce caractère de gravité se manifeste avec une grande force dans les mystères douloureux. Eux aussi révèlent l'amour de Dieu, mais par la nature terrible du péché. 

Ce qu'est le péché ? Nous ne pouvons répondre de nous-mêmes à cette question, car nos yeux sont aveugles et cela même est la conséquence du péché. Nous reconnaissons seulement ce qu'il est quand nous prenons conscience de ce que Dieu a fait pour en triompher. Il est cette chose effrayante dont Dieu a jugé, dans sa sagesse et sa justice, qu'il devait l'expier par ce destin. 

Père Romano Guardini. 

 

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