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Deuxième mystère douloureux : la flagellation

Ayant convoqué les grands prêtres, les chefs et le peuple, Pilate leur dit : 

- Vous m'avez présenté cet homme comme détournant le peuple, et voici que moi je l'ai interrogé devant vous, et je n'ai trouvé en cet homme  aucun motif de condamnation pour ce dont vous l'accusez. Hérode non plus d'ailleurs, puisqu'il l'a renvoyé devant nous. Vous le voyez ; cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir châtié."

Évangile selon st Luc (Lc 23, 13-16)

Pilate prit alors Jésus et le fit flageller (Jn 19,1)

 

 

Méditation du Père Romano Guardini

"Alors Pilate prit Jésus et le fit flageller" (Jn 19,1) 

Frapper est un procédé qui révèle ce qu'il est avec une terrible netteté : le mouvement premier de la haine contre la vie qui palpite et respire dans celui qu'on hait. Par ces coups, la haine que le péché a de Dieu atteint le Rédempteur. Elle veut qu'il ait mal, que son corps lui soit une douleur. Elle veut détruire la vie sacré qui l'anime. Et à vrai dire, c'est un péché particulier qui s'attaque cette fois à lui : celui des sens. Le plaisir qu'il fait naître se transforme en souffrances pour le Seigneur. 

Le christianisme ne dit pas que le corps est le mal et que son plaisir est péché, mais il dit qu'il peut y avoir aussi péché dans le plaisir et que le mal peut s'accomplir aussi dans le corps. Etre chrétien ne signifie pas mépriser le corps ou le détruire, mais se départir de l'aveuglement et apprendre à voir le mal qui est en oeuvre dans la nature, lutter pour la pureté du corps et des sens, accepter la souffrance du corps elle-même comme une purification. Quand le croyant agit ainsi, c'est la pureté du Christ elle-même qui pénètre en lui. 

+R.G

 

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