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Troisième mystère joyeux : la naissance de Jésus

Or il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. 

Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 

Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David - afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. 

Or il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'ils manquaient de place dans la salle.

Évangile selon st Luc (Lc 2, 1-7)

 

 

Méditation du Père Romano Guardini

Jésus n'a pas eu seulement l'expérience du divin, mais il était Dieu. Il n'est pas devenu Dieu a tel ou tel moment, mais il l'a été dès le commencement. Mais sa vie a consisté en ceci : vivre humainement de sa divinité, amener la réalité divine avec tout son sens jusque dans sa conscience humaine, brancher sa volonté sur la puissance divine, pratiquer la sainte et divine pureté dans sa vie humaine, l'amour éternel avec son cœur de chair, verser la plénitude infinie de la divinité dans sa "forme d'esclave", ou bien, pour exprimer la même idée autrement, prendre toujours davantage possession de lui-même, de la largeur et de la hauteur, de la plénitude infinie de son être humain et divin. 

Toutes les paroles, les actions et les luttes extérieures de Jésus exprimaient en même temps cette conquête de lui-même, de sa divinité, par son humanité. Assurément cette idée est précaire et insuffisante. Elle ne prétend d'ailleurs pas être exacte dans un sens spéculatif, mais comme auxiliaire plus ou moins efficace. Elle peut aider si nous pensons à l'enfant de la crèche...à ce front, à ce qui vit derrière lui...à cette être tendre et fragile qui commence à grandir. 

"Or il arriva...que le temps où elle devait enfanter fut accompli et elle mit au monde son fils premier-né." Ceci nous concerne tous et la louange du bienheureux événement ne cessera plus de retentir sur la terre. Mais il arrive aussi à la même heure quelque chose qui ne concerne que Marie : dans son existence personnelle, dans son esprit et dans son cœur, le Christ se manifeste à sa contemplation et à son amour. Sa relation à lui, qui était une attente, devient une union face à face. 

Vérité indicible : celui qui est son enfant est son Sauveur !

Lorsqu'elle contemple son visage, elle voit celui qui est la théophanie du Dieu vivant. Lorsque son cœur déborde, le flot intérieur va vers lui qui est venu dans son amour de Rédempteur. 

Lorsqu'elle sert cette tendre vie, elle sert le Seigneur qui assume la faiblesse humaine. 

Ceci s'accomplit aussi spirituellement en tout chrétien lorsque la vie intérieure pressentie par la foi devient connaissance claire, action sans équivoque, témoignage résolu. Le Christ naît en chacun de nous chaque fois que, dans un acte ou une expérience, il se manifeste comme celui qui compte véritablement et qui est la norme de notre vie. Mais ce fait prend un jour une importance particulière : c'est quand nous comprenons clairement, intensément, qui est le Christ, en sorte qu'il devient la réalité souveraine de notre vie intérieure.

+R.G 

 

 

 

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