L'apôtre n'atteint le coeur de la foule qu'en parlant de l'abondance de son coeur. Il a le souci angoissé de la masse, mais ce qu'il voit en cette masse, c'est une série d'hommes concrets, d'images de Dieu, de personnes, qu'il voudrait pouvoir, comme Dieu même, appeler par leur nom, - par ce nom secret qu'eux-mêmes ne connaissent souvent pas, et qui les révèlerait à eux-mêmes.
Henri de Lubac - Paradoxes - Cerf 2007