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Se laisser regarder

Prier c'est nous laisser regarder par Dieu avec tout ce qui nous réjouit et tout ce qui nous fait mal, avec nos enthousiasmes, mais aussi avec les boulets que nous traînons, avec tous ceux qui nous accompagnent, ceux qui nous portent et ceux que nous tirons, tous ceux qui nous tiennent au coeur et que le Seigneur connaît encore mieux que nous. Si notre prière consistait à essayer de les oublier un instant pour être plus libres de courir vers lui comme des voyageurs sans bagages, le Seigneur nous trouverait bien légers. Alors qu'il veut nous accueillir lourds de tous ceux que nous portons.

Un mari au chômage, un enfant qui se drogue, l'attente angoissée d'un résultat médical, mais aussi les émotions d'une affection partagée, ne sont pas des distractions dans la prière, à mettre entre parenthèses. C'est ce qui en fait le poids et le prix. Il nous faut essayer de convertir nos préoccupations en prière : il y a alors celles qui disparaissent d'elles-mêmes, relativisées, minimisées, par rapport à l'amour qui nous enveloppe, et il y a celles qui font vraiment partie de nous-mêmes, et dont nous découvrons que le Seigneur se soucie bien avant nous.

J.N Bezançon - Dieu n'est pas bizarre - Ed. Bayard & Centurion 1996. p. 43

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