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Pleure Jérusalem

" Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte. Car je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais jusqu' à ce que vous disiez : béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !"

(...) ce n'est pas une condamnation que Jésus prononce. Il annonce ce qui va se passer, il constate ce qui va survenir. Sans plus. Il ne dit pas que les habitants de Jérusalem seront chassés, non : votre maison sera laissée, mais déserte. C'est-à-dire que Dieu cessera d'y faire sa demeure, parce que Jérusalem a rejeté le dernier envoyé de Dieu, son Fils même. Dès lors, on habitera encore Jérusalem, mais ce sera une ville vidée de sa signification, une ville sans gloire et sans vérité. Alors Jésus pleure sur Jérusalem, bien plus que sur lui-même ! Car comme tout juif pieux, il aime Jérusalem, plus que lui-même.

(...) la Ville absolue, la seule ville bénie, la seule ville aimée de Dieu n'a pas accompli ce qui était attendu d'elle. Et Jésus pleure sur la ville, il pleure aussi sur ce nouvel échec du plan de Dieu. Le reste, la prévision que Jérusalem sera finalement détruite (ce qui, forcément, pour les historiens positivistes, est écrit après la prise de Jérusalem par Titus), n'est que la conséquence normale de ce qui est en train de se passer :  s'il est vrai que Jérusalem a rejeté Dieu en son Fils, alors elle n'a plus de rôle historique à jouer et "normalement", ses ennemis en viendront à bout.

Jacques Ellul - Si tu es le Fils de Dieu - Ed. ebv / Centurion 1991. p 41-42

 

 

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